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musiques/vie quotidienne

Kohaku 2021 & meilleurs voeux !

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Je suis miraculeusement en congé les deux premiers jours de l’année, c’est donc en famille que nous regardons le Kohaku à la télé pour le réveillon de fin d’année. Comparé aux années précédentes j’étais un peu plus au fait des tubes de l’année, la salle de sport où je me rends de manière régulière diffusant de la j-pop que j’écoute distraitement. Nous prenons le train en route et constatons rapidement que depuis le départ du groupe Arashi il y exactement un an, les groupes Johnny’s (les groupes de l’agence Johnny’s & Associates, agence artistique spécialisée dans la représentation et la production d’idoles japonaises mâles, et auquel Arashi appartenait) abondent cette année et que ce soit au niveau musical, du chant ou de la danse, le niveau est très médiocre.

Il y a néanmoins quelques bonnes surprises : ’Inochi ni kirawateru’ (命に嫌われている)interprété par mafumafu, un artiste dit utaite, c’est à dire un chanteur faisant des reprises de chansons sur NicoNico (équivalent de YouTube version japonaise) mais publiant également ses albums originaux. Le phénomène utaite semble prendre de l’ampleur, j’en ai pris vraiment connaissance le mois dernier lorsque le concours JAPAN UTAITE GP a eu lieu à l’aéroport.

Perfume faisant partie des premiers groupes que j’ai découvert en écoutant la musique japonaise, malgré des hauts et des bas dans la qualité de leurs titres je suis toujours content de les voir apparaitre dans les émissions musicales. Cette année leur performance sur leur seul titre sorti cette année, ‘Polygon Wave’, n’avait rien d’exceptionnelle, mais la chanson en elle-même est toujours mieux que ‘Time Warp’ de l’année précédente. J’y aime beaucoup la ligne de basse au synthétiseur qui structure la chanson, je suis à peu près certain d’avoir entendu exactement la même basse dans un morceau du Capsule, mais n’arrive pas à me souvenir laquelle. En écoutant Polygon Wave plusieurs fois je me dis que la voix du chanteur de Sakanaction Ichiro Yamaguchi collerait bien dessus et qu’il y aurait moyen de faire quelques mash-ups interéssants avec les titres orientés électro des deux groupes. C’est sans doute le fait que dans l’émission Sugar sugar (シュガー&シュガー) du mois dernier Yamaguchi ait interviewé ses trois membres qui a fait germer cette idée dans ma tête, mais en y réfléchissant bien ils appartiennent à des maisons de disque différentes, une collaboration semble peu probable.

J’avais bien aimé le titre ‘Toku ni nai‘ (特にない) de Kaze Fujii (藤井風), entendu par hasard dans mes recommandations sur Last.fm il y a quelques mois, mais n’avais pas pris le temps d’aller plus loin dans l’écoute des autres chansons. J’aurai préfère qu’il joue un titre ayant un peu plus de personnalité que le titre interprété lors du Kohaku, (kirari, きらり)mais l’aisance presque insolante avec laquelle il joue du piano fait rêver alors que nous peinons à motiver les garçons à continuer de continuer à dompter ce bel instrument.

Après l’incroyable performance de ‘Ryokusake‘ (緑酒) par Tokyo Jihen qui finit inondé sous une pluie de confettis, mon coup de coeur va à ‘W no Higeki‘ (‘W’s tragedy’) de l’actrice et chanteuse Hiroko Yakushimaru (薬師丸ひろ子). Il s’agit en fait d’une chanson sortie en 1984 en tant que chanson-titre du film du même nom, et dans lequel Yakushimaru interprété le rôle principal. J’ai toujours un faible pour les versions symphoniques et celle-ci était mémorable, le refrain m’est resté dans la tête pendant plusieurs jours.

Une partie des interprétations ont lieu dans le hall principal du Tokyo International Forum. L’éclairage est somptueux, et je me demande si en rodant autour du bâtiment on peut voir les artistes de l’extérieur. Je regrette de ne pas avoir pris le temps d’y faire un tour lors de mon dernier passage à la capitale alors que j’étais passé devant.

Le passage vers la nouvelle année se fait en regardant ‘Yuku toshi kuru toshi’, l’émission diffusée en direct des lieux célèbres du Japon. Je jubile en y voyant apparaitre l’Aéroport International de Tokyo (Haneda), le hangar de maintenance d’ANA et son Airbus 787 avec son capot moteur ouvert ainsi qu’un avion de Japan Airlines en plein chargement de cargaison dans sa soute. Dans la séquence suivante le temple Zenkoji à Nagano est de toute beauté sous la neige. Je n’y suis allé qu’une fois en début d’été alors que Léo était tout petit, il me plairait d’y aller en plein hiver mais l’accès y est difficile et éprouvant. Nous sommes ensuite très étonnés de voir apparaître à l’écran la ville d’Hekinan où nous nous rendons de temps à autre. Sans méchanceté aucune, à part le sympathique petit parc d’attraction Akashi Park et son parcours de karting dont les enfants ne se lassent jamais, il n’y a pas grand chose à y visiter dans cette ville industrielle. On nous présente le gérant d’un skate-parc ouvert 24h/24, suite au succès des skateurs japonais aux Jeux Olympiques, il y a un boom du skate au Japon. Cela me rappelle que les Jeux Olympiques ont lieu dans un mois à Pékin, et me rend un peu triste de me rendre compte que cela me laisse pour le moins indifférent.

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‘I’m 36 degrees’ – Kanayama, Nagoya.

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Je me balade autour de la gare de Kanayama en cette belle journée de mi-novembre. S’il est désormais impératif de sortir son manteau le matin, à midi il fait assez chaud pour encore pouvoir être en T-shirt, à condition d’éviter de marcher à l’ombre des bâtiments alentours. J’ai dans les oreilles le dernier album de Nightmares on Wax, Shout Out ! To Freedom‘. Aucun morceau en particulier ne s’en dégage à part le 4ème titre ‘Wikid Satellites‘ que je me souviens avoir entendu dans Bandcamp Weekly. Suffisamment stimulant pour ne pas être ennuyeux sans pour autant être intrusif et me sortir de mes pensées. Je ressens une sorte de bien-être à me laisser bercer par ces boucles sur lesquelles se posent basses grasses, cuivres et autres prestations vocales, quelque part entre les derniers albums de Flying Lotus aux connotations jazz plus prononcées et les titres up-tempo chantés de Teebs. Avec l’arrivée du catalogue du label Warp sur Bandcamp j’ai eu le plaisir d’écouter les premiers albums de NoW et je m’étais dit que l’on pourrait les mélanger à des morceaux plus récents sans ressentir la moindre sensation désagréable.

Je marche au hasard, m’engouffrant dans une rue quand quelque chose y attire mon oeil. En vitrine du Tokai Polytechnic College Kanayama je contemple l’oeuvre de string art de la première photo. Sur une grille de clous fixés sur une planche est enroulé un (?) morceau de ficelle agencé de manière à former ce qui me semble être le Pont de Brooklyn à New York, ce qui est amusant puisque je n’y ai jamais mis les pieds. Peut-être est-ce à force de l’apercevoir dans les vlogs de Casey Neistat quand il se rend à l’aéroport en taxi, ou bien encore sur les posters encadrés dans les magasins de déco que j’en ai fini par en retenir les formes.

L’automne s’installe, les feuilles prennent des couleurs, je vais bientôt pouvoir publier sur le blog des billets à propos du koyo, si le temps me permet de me balader. Je traverse en levant la tête un petit parc. Au milieu des feuilles jaunies, pris en contre-plongée les immeubles alentours me semblent comme pris par les flemmes. Autour de la gare les rues sont vallonnées, je ne peux m’empêcher de prendre une photo à-la-ka.nai de cette porte de derrière et son trottoir en biais. Je suis amusé de constater que la plupart des plantes, et surtout l’espèce de petit palmier dans son pot blanc pousse perpendiculairement au trottoir et non tout droit vers le ciel. Comme si mon oeil n’allait par la suite plus que se focaliser sur tout ce qui pousse ou est construit en inclinaison, je remarque cet arbre qui part de travers et cette entrée d’autoroute qui barre la vue des passants au feu rouge.

Je regarde une nouvelle fois mes photos et constate qu’elles auraient pu être prises à peu près dans n’importe quelle ville du monde, comme si j’étais incapable de cerner les particularités de ce beau pays. Il semble être vivement temps de quitter la ville et me changer les idées.

architecture/promenades/daydreamin'

Cité de verre – Nagoya, Meieki

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Les photos ci-dessus ont été prises il y a de cela quelques semaines autour de la gare de Nagoya. J’avais ce jour-là pour destination la gallerie marchande Endoji située à l’ouest du château de Nagoya. C’est une partie de la ville dans laquelle je ne me balade pratiquement jamais et j’emprunte volontairement des rues qui me sont inconnues, les gratte-ciels m’apparaissent ainsi sous des angles nouveaux. A quelques centaines de mètres de la gare un large carrefour offre un peu recul et permet de prendre un portrait de famille des principaux protagonistes. Si le le milieu urbain est souvent caractérisé par le béton je me rends compte en traitant les photos que c’est plutôt le verre qui y semble omniprésent. Cité de verre … Le terme me vient à l’esprit comme s’il m’était terriblement familier mais il me faut quelques minutes pour me souvenir pourquoi – comme ces mots en anglais ou en allemand que j’ai sur le bout des lèvres mais que je ne parviens pas à trouver et qui me font penser que je suis ici trop depuis trop longtemps.

Cité de verre. Ce roman écrit par l’écrivain américain Paul Auster, première oeuvre de la Trilogie new-yorkaise, fait partie de la dizaine d’ouvrages soigneusement choisis emportés avec moi lors de mon emménagement définitif en 2006. Je peine à me souvenir avec exactitude quand je l’ai acheté, mais son prix est indiqué au dos en francs français, cela doit donc bien faire vingt ans au moins. Je l’ai lu en français de nombreuses fois, et sa version japonaise publiée dans le magazine Coyote d’octobre 2007, avec une très belle interview du traducteur attitré entre-temps devenu ami d’Auster, Motoyuki Shibata, est un précieux trésor à mes yeux. Je ne m’étais jusqu’à aujourd’hui jamais posé la question de savoir quel lien il pouvait y avoir entre le titre et le contenu du roman, ce qui me fait une excellente excuse pour le relire une nouvelle fois. Tel un album où l’on découvre encore de nouveaux sons dont on ne s’était pas aperçu jusqu’alors, je redécouvre l’oeuvre en en dégustant chaque mot, chaque phrase.

Il y a surtout dés la deuxième page ce beau passage auquel je n’avais jamais prêté particulièrement attention, mais qui résume de belle manière ce que je ressens lors de mes promenades. Celle d’aujourd’hui, d’hier, et probablement celle de demain :’New York était un espace inépuisable, un labyrinthe de pas infinis, et, aussi loin qu’il allât et quelle que fût la connaissance qu’il avait de ses quartiers et de ses rues, elle lui donnait toujours la sensation qu’il était perdu. Perdu non seulement dans la cité mais tout autant en lui-même. Chaque fois qu’il sortait marcher il avait l’impression de se quitter lui-même, et, en s’abandonnant au mouvement des rues, en se réduisant à n’être qu’un oeil qui voit, il pouvait échapper à l’obligation de penser, ce qui, plus que toute autre chose, lui apportait une part de paix, un vide intérieur salutaire.’

musiques/sport/vie quotidienne

‘Je n’fais rien, je m’repose …’

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Comme pour nous punir de trop nous être plaints de l’étouffant chaleur du début du mois d’août, nous voilà récompensés par une dizaine de jours de pluie d’affilée au milieu du mois, là où il fait normalement le plus chaud et que se baigner dans l’eau glaciale de quelque rivière en montagne est le plus agréable. Nos vacances tombent à l’eau, si l’on peut dire. Déjà peu enclin à lutter, j’ai volontairement mis mon cerveau en veille, me suis adonné un mois durant à un doux fareniente aux limites du laisser-aller. C’est ensuite ma deuxième dose du vaccin Moderna qui m’a mis sur les rotules pendant deux jours. Un peu de fièvre, mal au coeur, courbatures diverses et un sérieux mal de crâne, le tout accompagné d’une extrême fatigue.

J’ai réussi à me rétablir à temps pour la retransmission en direct sur Youtube du Fuji Rock Festival qui a eu lieu du 20 au 22 août. Si l’année dernière les organisateurs s’étaient ‘contentés’ d’y diffuser les meilleurs passages sur scène d’une cinquantaine d’artistes depuis la création du festival en 1997, cette année Youtube annonçait un direct en bonne et due forme attribuant une chaîne à chacune des trois scènes principales. Alors que de par le passé le festival a accueilli des artistes de renommée internationale tels que The Cure, Bjork, Kenrick Lamar, Aphex Twin, Sigur Rós, Muse ou bien encore les Chemical Brothers (dont l’enregistrement en 2011 donnera le somptueux double album & DVD live Don’t Think ), pour les raisons que l’on connait cette année le line-up était uniquement constitué d’artistes japonais.

En raison du travail je suis un peu passé à côté des performances qui me paraissaient intéressantes. Je suis surtout déçu d’avoir raté celle du groupe AJICO, que je me faisais une joie de revoir sur scène après un blanc de 20 ans. Si après-coup je n’ai pas réussi à dénicher de vidéo convenable de ce concert j’ai tout de même eu la satisfaction de tomber sur ce live de plus de vingt minutes The LIVE-HOUSE by Johnnie Walker diffusé sur la chaîne musicale SpaceShower en juillet dernier.

Ce fut cependant un plaisir de retrouver le groupe de hip hop Tha Blue Herb sur scène le dimanche. Cela fait des années que je me regarde régulièrement leur interprétation du titre ill beatnik‘ sur cette même scène en 2000 et elle me donne à chaque fois la chair de poule. Le rappeur Ill Bostino y est comme habité, possédé, en transe. Un court accord de piano samplé en boucle monte en crescendo alors qu’il interprète son long monologue en interpellant le public, : 先は長い、深い、コトバにならないくらい … La performance du groupe cette année aura été un peu moins envoûtante, mais malgré les vingt années passées la passion est la même.

Pour bien conclure ce mois d’août, le dernier week-end a eu lieu l’Ultra Trail du Mont Blanc (UTMB), l’événement autoproclamé comme étant ‘le sommet mondial du trail’. J’étais miraculeusement en congé du vendredi au dimanche et j’ai eu tout le loisir de suivre la course principale (171km autour du Mont Blanc en parcourant 3 pays sur plus de 10.000 mètres de dénivelé positif) en direct pendant tout le long grâce au live en continu sur Youtube. Les adeptes du trail étant nombreux au Japon (le Japon a son Ultra Trail du Mont Fuji UTMJ en avril) cette année il y avait même une chaîne commentée en japonais, mais là encore on pouvait noter un flagrant manque d’enthousiasme par rapport aux français, aux américains ou aux bruyants espagnols. Pour référence ultérieure, l’édition de cette année a été remportée par le français Francois d’Haene (pour la 4ème fois) et par l’américaine Courtney Dauwalter chez les femmes (deux éditions de suite).

Si les coureurs le plus rapides finissent le parcours en un peu plus de 20 heures de course, la barrière horaire est de 46h30. Les coureurs les plus lents passent deux nuits blanches en pleine montagne, le simple fait de finir cette course est un exploit. Je suis à chaque fois particulièrement ému par les commentaires et les encouragements des speakers sur la ligne d’arrivée qui accueillent un par un les coureurs en les appelant par leur nom, les félicitant chaleureusement pour leur performance et ce quelque soit leur temps d’arrivée et même en plein milieu de la nuit. Surmonter la douleur et les coups durs, se demander pourquoi l’on s’inflige tout cela, cette bataille mentale avec soi-même … Le soulagement d’en avoir fini, les larmes de joie des coureurs me rappellent mes ‘exploits’ lors de mes marathons. A chaque fois que la semaine de l’UTMB prend fin je suis motivé comme jamais. Dés le lendemain, bien qu’épuisé par un flagrant manque de sommeil dû à l’excitation, je suis sorti courir…

sport/vie quotidienne

Tokyo 2020, c’est fini.

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L’année dernière les enfants n’avaient eu droit qu’à deux courtes semaines de vacances suite à la fermeture de l’école en avril et en mai mais cette année les vacances s’étalent sur cinq interminables semaines. Malgré la situation sanitaire globalement préoccupante je pensais tout de même au moins une fois les amener à la mer à Onoura, au sud de la péninsule de Chita, mais des suspicions d’infections auprès des collègues ont rendu impossible la moindre sortie.

Nous ne regardons généralement que très peu la télé, mais bloqués à la maison nous profitons des Jeux Olympiques, sans décalage horaire. La première partie de la cérémonie d’ouverture était d’un ennui total. Trop sobre et sans ligne directrice, je n’ai pas ressenti grand chose. Il était amusant pendant l’entrée des athlètes dans le stade de voir ceux des pays d’Amérique du Sud très enthousiastes par rapport aux autres. La joie des athlètes japonais faisait plaisir à voir, après tant de tumultes ils devaient être rassurés que les JO aient finalement lieu dans leur pays.

La seconde partie aura été plus animée. Cela m’a fait plaisir de voir Naomi Osaka désignée pour allumer la flamme olympique. Plus que le fait d’être métisse, c’est son engagement personnel aux causes qu’elle croit justes, ses fortes convictions que j’aurai aimé voir être mis plus en avant dans les commentaires. C’était un moment certes mémorable, mais en terme d’intensité il ne détrône toujours pas l’allumage de la vasque olympique par l’archer Antonio Rebollo aux JO de Barcelone en 1992. Dans l’ensemble je m’attendais à une cérémonie un peu plus dynamique et innovante, le vol synchronisé des drones restera pour moi le seul moment vraiment époustouflant de cette cérémonie,

J’ai été comme beaucoup de monde très impressionné par le skateboard, surtout l’épreuve féminine et ses adolescentes qui font des sauts spectaculaires me forçant à détourner les yeux de l’écran, traumatisé par des vidéos de chutes sur Youtube. Pendant la deuxième semaine j’ai principalement suivi les épreuves d’athlétisme, voir le pourtant somptueux stade olympique quasiment désert m’a vraiment fait mal au coeur. Je repense toujours dans ces moments-là à mes dimanche après-midis passés devant Stade 2 en compagnie de Patrick Montel hurlant comme un dégénéré. Les commentateurs japonais sont d’un ennui total, je me suis souvent demandé si c’était volontaire, afin de rester neutre et ne blesser personne.

Avec cette canicule, les épreuves de natation, de nage en eau libre ou encore la voile étaient particulièrement rafraîchissantes. Je ne comprends toujours rien aux règles de la lutte greco-romaine ou du karaté, mais l’aura qui se dégage de la karatéka Kiyo Shimizu m’a donné la chair de poule. Les 12 athlètes luxembourgeois qualifiés pour cette édition sont évidemment rentrés bredouilles, il m’était difficile de prendre mon camp quand une épreuve faisait s’affronter des athlètes japonais et français, comme au foot par exemple. J’ai été déçu que les basketteurs français n’aient pas réussi à s’imposer face à la Team USA en finale alors que la France ait décroché la médaille d’or en handball et en volley. Dans l’ensemble, compte tenu de la situation je pense que ces Jeux ont été une réussite. J’espère être en mesure d’aller à Paris en 2024.

vie du blog/daydreamin'

‘In the shape of things to come …’

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Plus j’y pense et plus je suis convaincu que je suis vraiment à un tournant dans l’histoire de ce blog. Vu le chemin parcouru il n’est pas question de m’arrêter, mais plutôt de réfléchir à ce que je veux en faire dans les prochaines années. Comme il va tout doucement vers ses 20 années d’existence, peut-être est-ce le bon moment. Comme j’en avais parlé il y a quelques mois j’avais à un moment envisagé de me spécialiser dans le tourisme autour de Nagoya et de ses environs, mais je me suis rendu compte que ce n’est pas forcement la meilleure voie à emprunter : Plus que la crise sanitaire et sa panoplie de restrictions que de toute manière plus grand monde ne respecte, c’est le fait que les enfants préfèrent ces derniers temps rester en famille à la maison ou jouer au parc du coin au lieu de partir en balade qui me semble décisif. Afin de compenser ce manque de balades et donc de découvertes, cette obligation intense que je ressens d’avoir à sortir dés que j’en ai la moindre occasion me stresse plus que nécessaire. Plus que la recherche constante d’un sujet, qui est en soi même plutôt agréable, c’est le fait d’avoir à sacrifier ce temps au détriment d’autres activités qui m’est pénible.

Pour pouvoir écrire ou créer quelque chose qui me satisfasse, il m’est nécessaire de lire davantage, de faire des recherches, de laisser un peu plus de place à l’hésitation et à la réflexion. Le contenu en sera un peu moins spontané et personnel mais j’aurai enfin un ou deux sujets principaux, une ligne éditoriale et serai correctement référencé dans les moteurs de recherche.

Nagoya/daydreamin'/daydreamin'/Nagoya

‘Irasshaimase !’ – Nagoya

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En se baladant dans Nagoya on trouve souvent, derrière les artères principales des petits kissaten, restaurants ou maison de thé. Si la façade peut parfois être fort joliment décorée, il n’est pas rare de n’y trouver à l’entrée qu’un écriteau, une porte et une petite fenêtre. On n’en voit jamais entrer ni sortir personne et il est difficile de savoir s’il y a quelqu’un à l’intérieur, voire même si l’endroit est ouvert ou non. Pour ceux qui comme moi ont un peu trop d’imagination, y pénétrer donne l’impression que l’on n’en sortira jamais, Dieu seul sait ce qui peut bien s’y passer à l’intérieur …

J’aime beaucoup me laisser entraîner dans de lointaines divagations par mon imagination, et celles-ci sont encore plus agréables en musique. Je regarde ainsi longuement à tour de rôle chacune des photos ci-dessus en écoutant l’album Garden Basement de Shrine Fuchsia, sur le label Oreille gardée sur lequel j’avais déjà découvert Rémy Charrier à l’époque. Ce n’est pas le genre de musique que j’écoute habituellement mais c’est loin d’être déplaisant. Le premier titre ‘Garden‘ avec ses notes de synthé sporadiques a un côté musique cosmique qui me rappelle la première ‘conversation’ dans ‘Rencontres du troisième type‘, le deuxième titre ‘Basement‘ me fait penser à de la musique de méditation. Je ne regarde généralement pas le titre des chansons afin de ne pas me sentir influencé par une ambiance que ceux-ci laisseraient suggérer, mais j’ai ici quelques difficultés à voir le rapport entre le titre et les morceaux.

Je fixe toujours mes photos de devantures. Chaque établissement semble posséder une identité qui lui est propre, sûrement le résultat de nombreuses heures de réflexion de la part des propriétaires qui n’ont certainement fait aucun compromis sur le moindre détail. A défaut d’avoir le courage d’y entrer je ne peux que tenter de deviner à quoi ressemble l’intérieur, quel genre de musique y est diffusée et quel type de personnes les fréquentent. Cela pourrait faire le sujet d’une série de billets : Chaque kissaten serait le théâtre d’un chapitre distinct dans lequel apparaîtraient à chaque fois des personnages différents. La question est de savoir s’il faut laisser tout cela au domaine de l’imagination ou bien pousser ces portes.

Comme j’y faisais déjà référence dans un billet publié en 2013, j’aime prendre le temps d’observer les gens autour de moi dans les cafés ou même dans les transports en commun. Je les regarde du coin de l’oeil et imagine la vie qu’ils mènent, ou bien j’écoute distraitement leurs conversations et y pioche des indices par-ci par-là. Il n’a y aucun moyen de savoir si j’ai vu juste ou non, et c’est là l’aspect le plus intéressant de la chose. Je pense que cela n’a rien à voir avec du voyeurisme et je n’ai aucune mauvaise intention, au contraire, cela me permet parfois de me rendre compte quand quelqu’un a besoin d’aide ou qu’on lui cède la place dans le train.

vie du blog/daydreamin'

‘500 one for all’

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501ème billet depuis la création du blog, même si en réalité il doit y en avoir deux ou trois dizaines de plus si l’on compte ceux disparus lors des migrations de provider. J’ai terminé il y a deux mois de retoucher les billets qui ont fait des mojibake (caractères qui ne s’affichent pas correctement) suite à ces même migrations. Cela m’a pris beaucoup de temps (j’en parlais déjà photos à l’appui ici en juin 2019) parce que sur la lancée je me suis mis à mettre à jour les liens morts et à tenter retrouver les photos qui ne s’affichaient plus, parfois sans succès. Parmi les billets ne comportant que des photos et aucun texte, une dizaine sont ainsi passés à la trappe.

Je pensais faire quelque chose de spécial pour fêter les 500 articles et j’avais à un moment même envisagé de marquer le coup en passant à un compte pro. La prochaine étape semblait être la création de menus en haut de page afin de s’y retrouver un peu plus facilement sur le site. Cela m’obligeait une nouvelle fois à passer en revue tous les billets et de remettre de l’ordre dans les catégories et les étiquettes, de quoi m’occuper pendant les congés forcés ! Je me suis immédiatement attelé à la tâche et au fur et à mesure de ma progression je me suis mis à réfléchir à une sorte de reconversion : Accentuer le côté ‘tourisme’ du blog, me faire remarquer par le Nagoya Convention & Visitors Bureau (NCVB) et devenir l’ambassadeur de Nagoya et de la région Chūbu, comme le fait de fort belle manière Béné pour Fukuoka et l’île de Kyushu.

Cependant, me balader où bon me semble en prenant vaguement quelques photos et raconter ce qui me passe par la tête et avoir à rédiger des articles détaillés et de qualité en respectant des délais sont deux choses qui n’ont rien à voir. J’entends souvent dire que faire d’un loisir son travail peut-être à la fois gratifiant et une grande source de motivation puisqu’on vit de ce que l’on aime faire, mais également un lourd fardeau au point d’en devenir dégoûté …

Ma manie de tout rapporter à la musique a fait remonter à la surface de vieux souvenirs. En l’occurence l’album du rappeur français Soon E MC , ‘Atout… point de vue, sorti en 1993. Avec l’album aujourd’hui culte qu’est ‘Prose Combat‘ (1994) de McSolaar, il doit au même titre que ‘Qu’est-ce qui fait marcher les sages ?‘ (1995) des Sages poètes de la rue, faire partie des premiers albums dont je me sois emparé dans le genre. Ces artistes ont en commun le fait d’être en rapport de près ou de loin au collectif de hip-hop Posse 501, dont le nom m’a donné l’idée du titre de ce billet. Bien que l’écoute de ces albums soit pourtant parfois espacée de plusieurs années, je suis toujours étonné de me rendre compte que j’en connais encore de nombreux passages par coeur.

Je m’égare … Je crois que j’aime trop la liberté qu’offre l’écriture de ce blog pour me soumettre à un format précis, même si un brin de cohésion dans la ligne éditoriale perdrait moins le lecteur. Peut-être ce projet verra-t-il le jour, si c’est le cas ce sera probablement sous un format à part. Bilan au 1001ème billet.

musiques/daydreamin'

‘It’s a sign of the Ages’… – Minami-ku, Nagoya

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Le billet précédent est la suite de ‘No music, no life‘ publié en 2010. J’en avais commencé l’écriture en 2013 puis l’ai laissé en brouillon depuis. Bien que la musique soit son sujet principal, c’est sans doute son contexte qui explique pourquoi j’ai mis aussi longtemps à en venir à bout. Entre incertitudes par rapport au bien-fondé de mes études et difficultés sentimentales, il s’agit d’une époque dont je n’aime pas trop me rappeler.

La discussion avec fgautron, à propos d’Autechre dans les commentaires du même billet m’a rappelé a quel point Confield m’avait marqué à l’époque, et je me suis souvenu du billet inachevé. Alors que le lendemain je me balade autour du complexe sportif Nippon Gaishi Hall, mon oeil est attiré par un étrange cercle rouge. J’y vois bien évidemment le cercle de la pochette de SIGN. Autechre en 2001, encore Autechre en 2021. La boucle étant bouclée, j’y ai vu un signe qu’il était temps de tourner la page pour de bon.