architecture/Aichi

Toyota Municipal Museum of Art 豊田市美術館

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Toyota Municipal Museum of Art 豊田市美術館
Toyota Municipal Museum of Art 豊田市美術館
Toyota Municipal Museum of Art 豊田市美術館
Toyota Municipal Museum of Art 豊田市美術館 Frank Lloyd Wright and the world
Toyota Municipal Museum of Art 豊田市美術館
Toyota Municipal Museum of Art 豊田市美術館
Toyota Municipal Museum of Art 豊田市美術館
Toyota Municipal Museum of Art 豊田市美術館

Deux semaines sans billet, des vacances, en quelque sorte ! Tout d’abord je souhaite, en retard, une excellente année aux fidèles lecteurs ainsi qu’à ceux de passage. Les aléas du calendrier font que j’étais malheureusement du soir pour le Réveillon et n’ai donc pas pu cérémonieusement regarder le Kōhaku en famille. A l’heure où nous basculions dans l’année 2024 j’étais sur mon vélo à faire hurler le dansant album de house ‘Happy Music’ de Supershy (mieux connu sous le nom de Tom Misch) en slalomant entre les personnes se rendant au sanctuaire le plus proche pour faire leurs voeux. Des titres comme Happy Music, Don’t Let Go et surtout le sublime Feel Like Makin’ Love me font pédaler comme un dératé en fanfaronnant comme un ivrogne, un comble alors que je n’ai rien bu.

2023 aura été une année plutôt agitée par rapport aux deux années précédentes, j’ai l’impression d’en avoir passé l’intégralité à bloc, la tête dans le guidon, sans vraiment pouvoir expliquer ce que j’y ai fait en particulier. Pour ce qui est du blog, il m’a semblé être parvenu à maintenir un rythme de croisière, ce qui n’a pas toujours été évident car nos sorties en famille ont été pratiquement inexistantes et qu’il a donc fallu davantage que les années précédentes aller chercher les sujets par moi-même. La page à propos du Tōkai Nature Trail est encore vierge, je n’ai toujours par réussi à allier de manière satisfaisante et cohérente le blog, mes carnets et mon compte Instagram, et le fait que je me sois remis à courir de manière régulière n’a rien arrangé. M’étant emmêlé les pinceaux sur WordPress j’ai apparemment perdu (?) une partie des statistiques des années passées mais le nombre de visiteurs a cette année encore été très bas. Si je me basais uniquement sur les chiffres pour évaluer s’il faut continuer ou pas ce blog une année de plus la réponse serait immédiatement négative, mais l’envie de me balader, de découvrir, prendre des photos, rêvasser et d’être créatif est toujours là. Nous verrons bien ou nous mène cette année 2024.

J’ai été en fin d’année au Toyota Municipal Museum of Art (豊田市美術館) pour aller voir une exposition intitulée ‘Frank Lloyd Wright and the World‘, organisée dans le cadre de la célébration du centenaire de la construction de l’Hôtel Imperial de Tōkyō, dont celui a été le principal acteur. L’exposition retraçait le parcours du célèbre architecte américain Frank Lloyd Wright (1867-1959) en mettant le point sur la manière dont son séjour au Japon a influencé ses oeuvres et l’impulsion qu’ont ensuite exercées celles-ci dans l’archipel bien sûr, mais aussi dans le monde entier – et j’invite ceux qu’intéressent à consulter cet article qui en parle trop bien pour que j’aie quoique ce soit d’autre à ajouter. Si l’exposition donnait une vue globale intéressante des rapports de Wright avec le Japon, j’ai surtout été fasciné par les superbes plans et perspectives en grand format de ses principales oeuvres, que l’on peut retrouver dans l’apparemment célèbre ‘Portfolio Wasmuth‘, un recueil en deux volumes de 100 lithographies du travail de l’architecte, publié en Allemagne sous le titre ‘Executed Buildings and Designs by Frank Lloyd Wright‘ en 1910 par l’éditeur berlinois Ernst Wasmuth.

J’aurai aimé être en mesure de dessiner des bâtiments de la sorte. Je m’y suis essayé plusieurs fois, tentant de recopier à l’identique la photo d’un bâtiment, mais sans grand succès. Pour commencer à se dépatouiller il faut évidemment passer par toute la théorie autour des perspectives à un ou plusieurs points de fuites etc, mais comme le solfège pour la musique ou la prononciation pour l’apprentissage du chinois, et j’ai à chaque fois rapidement abandonné. La photographie a de ce point de vue là un côté beaucoup plus intuitif … ll suffit d’appuyer sur le déclencheur pour que son ‘oeuvre’ soit là. Je me rappelle cependant avoir lu quelque part que le fait que la course à pied soit accessible à n’importe qui expliquait la raison de l’engouement général pour cette discipline, mais que cet enthousiasme impliquait aussi un problème pour ses pratiquants. Tout le monde peut courir, mais surtout on a vite fait de courir n’importe comment et il est ensuite difficile de se débarrasser de ses mauvaises habitudes. Si je suis bien conscient qu’il en est de même pour mes photos, le plaisir ressenti à photographier est tout doucement en train de prendre le pas sur celui que prends à écrire, mais je n’ai cependant pour l’instant toujours pas d’idée précise sur la manière d’incorporer cela dans mon blog …

Nagoya/Nagoya

Nō kōyō – Kōshō-ji, Shōwa-ku, Nagoya

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Kōshō-ji (興正寺)
Kōshō-ji (興正寺)
Kōshō-ji (興正寺)
Kōshō-ji (興正寺)
Kōshō-ji (興正寺)
Kōshō-ji (興正寺)

Je suis rentré bredouille de ma ‘chasse au kōyō’ cette année. C’est sans doute une semaine trop tard que je me balade au Temple Yagoto Kōshō-ji (八事山興正寺), seuls quelques momijis autour de la pagode à cinq étages ont encore leurs feuilles rouges vif. Le temple se trouve dans le quartier universitaire de Yagoto, tout près de la station de métro Yagoto. J’étais certain d’y être venu l’année dernière mais mes archives m’apprennent que c’était il y a deux ans déjà, le temps passe tellement vite ! Le Kōshō-ji, temple de l’école du Bouddhisme Shingon, a été construit en 1688. Son site s’étale sur deux montagnes, Nishiyama (西山) à l’ouest et Higashiyama (東山)à l’est. Caché dans la montagne, Higashiyama était autrefois un endroit tenu secret, dédié aux études et à l’apprentissage et dont l’accès était interdit aux femmes. C’est par là que j’étais entré dans l’enceinte du temple la fois précédente. A une époque ou il y devait y avoir moins d’habitations et bien davantage de buissons et de forêts que de nos jours, j’imagine sans peine que rien ne laissait suggérer qu’un temple s’y trouvait.

C’est cette fois par l’entrée principale que je m’engage dans l’allée menant au temple. Mis à part quelques habitués, deux ou trois couples et l’un ou l’autre petit groupe de cinq ou six touristes qui passent sans trop s’attarder l’endroit est désert et il y règne un agréable silence. Bien décidé de profiter de la spiritualité du lieu je prends le temps de me déchausser et d’entrer à l’intérieur du hall principal Nishiyama-honden 西山本堂 pour m’assoir en face d’une représentation d’Amida Nyorai. Ces derniers temps j’ai particulièrement l’esprit embrouillé. Je veux tout faire en même temps, n’y parviens pas et me fait des reproches à cause de cela. Faut-il me concentrer sur une seule chose, ou bien tout simplement accepter mon insatiable soif de découverte comme quelque chose de positif et laisser mes envies me guider ? Je pense très sérieusement à travailler sur moi-même afin de parvenir à trouver le temps de souffler un peu et d’être comme on dit pompeusement, ‘en harmonie avec moi-même’. Je pense qu’il s’agit plus d’un manque de concentration qu’une simple incapacité à maîtriser mon emploi du temps. Pour m’aider dans mon périple, Keiko me parle des bienfaits de la calligraphie japonaise ou bien encore du zazen. Au point où on en est, pourquoi ne pas essayer ? Je reviens à moi, sans trop savoir combien de temps je suis resté assis, mais j’ai appris que j’ai tout simplement besoin de temps à autre d’un peu de silence complet afin de me trouver seul avec mes déjà trop bruyantes pensées. Je décide de me balader derrière l’autel principal en empruntant situé sur sa droite un chemin légèrement surélevé qui permet d’avoir une vue d’ensemble de la partie ouest du site. D’ici on ne voit que les toits des différents bâtiments, je rêvasse encore un peu, imaginant les moines se baladant autrefois dans les cours et les passages. Ce coin, si silencieux, semble comme hors du temps, il me faudra y revenir régulièrement, en temps creux, afin de me ressourcer.

architecture/culture/Nagoya

NAKAJI YASUI : PHOTOGRAPHS – Aichi Arts Center, Sakae, Nagoya

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L’Aichi Prefectural Museum of Art (愛知県美術館), situé dans le quartier de Sakae, à Nagoya, accueillait pendant deux mois une galerie des photographies de Nakaji Yasui (1903-1942), apparement l’un des plus importants photographes japonais de la première moitié du XXᵉ siècle. Si je dis apparement, c’est que je n’ai aucune connaissance approfondie de l’histoire de la photographie, et encore moins de celle du Japon en particulier. Cette exposition semblait donc être une excellente manière de mettre le pied à l’étrier, comme on dit.

Le musée se trouve à l’intérieur du Aichi Arts Center (愛知芸術文化センター), un bâtiment de 12 étages conçu en 1992 par l’architecte Shigeru Shindō (進藤繁) abritant également la Bibliothèque préfectorale d’Aichi ainsi que le Théâtre des arts de la préfecture d’Aichi (愛知県芸術劇場), dont le hall principal de 2.500 places accueille notamment l’orchestre philharmonique de Nagoya. J’ai malheureusement oublié de prendre une photo du bâtiment de face pour appuyer mon propos mais la majeure partie de sa façade et de son toit sont en verre, partiellement de forme cylindrique. Lorsqu’il fait beau, comme lors de ma visite, la lumière s’infiltre à l’intérieur du bâtiment, se reflète sur les parois carrelées, inondant de lumière l’atrium principal et formant au fur et à mesure que le soleil change de position toutes sortes de fascinants motifs de reflets et d’ombres.

安井仲治 Nakaji Yasui
安井仲治 Nakaji Yasui

Je suis venu voir l’exposition「生誕120年 安井仲治 NAKAJI YASUI : PHOTOGRAPHS」. Nakaji Yasui (安井仲治) est né en 1903 à Osaka. Il s’intéresse à la photographie pendant son adolescence et intègre en 1922 un groupuscule de photographes avant-garde amateurs appelé le Naniwa Photography Club, (浪華写真倶楽部). Les membres du club exposent régulièrement leurs photos dans la région du Kansai depuis sa création en 1904 et Yasui est assez talentueux pour rapidement être en mesure de présenter ses oeuvres dés 1923, devenant au fil des années l’un des membres principaux du groupe. Le Tampei Photography Club (丹平写真倶楽部) est fondé en 1930 sous l’influence de quelques photographes du Naniwa Photography Club. Ce nouveau regroupement centre ses activités autour de l’expérimentation en utilisant des techniques comme le photogramme (image photographique obtenue sans utiliser d’appareil photographique en plaçant des objets sur une surface photosensible et en l’exposant ensuite directement à la lumière) ou le photomontage.

J’ai trouvé le cadrage des photos de Nakaji Yasui vraiment saisissant et moderne pour des photos prises dans les années 30. Par exemple, la deuxième photo (Arrest, 1931) de cette série met en scène l’arrestation d’un homme par un policier lors d’un confrontation avec des manifestants. J’aime beaucoup le fait que l’acte en lui-même nous soit suggéré par cette ombre au sol au lieu de simplement photographier l’homme traîné de force. Réussir à prendre sur-le-vif une pareille photo relève du génie, d’autant-plus si l’on prend en compte le matériel utilisé à l’époque. Les troisièmes (Portside Scene, 1930) et quatrièmes (Gaze, 1931) photos sont des montages de quatre ou cinq photos prises séparément. Outre le fait que je trouve cela fascinant comment leur superposition permet de donner encore davantage de contexte à une seule photo, le photomontage n’a été inventé et popularisé en Europe (en Allemagne notamment) qu’une dizaine d’années plus tôt, je me demande comment lui est venue l’idée de jouer et manipuler ainsi ses photos. Si la dernière photo (Seaside, 1936) est plus classique quoique réussie, j’ai été très surpris d’apprendre qu’il s’agissait du Phare de Noma (野間灯台), situé au sud de la péninsule de Chita et que j’ai récemment photographié ici ou encore ici. Cette exposition aura été pour moi un bon point d’entrée vers le monde de la photographie au Japon et faire des recherches sur internet pour ce blog m’a permis de découvrir des nombreux artistes contemporains ou non.

Aichi/Aichi

‘夕暮れには切なすぎる…’ – Chita-shi, Aichi

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Hinaga Shrine
Shinmaiko
Shinmaiko
Shinnmaiko
Shinmaiko
Shinnmaiko

Même quand je suis en congé le week-end, accorder nos quatre emplois du temps devient de mois en mois de plus en plus difficile. Apres un frugal repas de midi nous avons juste le temps de nous balader autour du temple Hinaga, réputé pour son kōyō, mais encore une fois il est encore trop tôt pour vraiment pouvoir en profiter. Nous faisons ensuite un saut à Shinmaiko. Si la température est agréable au dehors mais les gens qui font du ‘stand up paddle’ en cette saison me font froid dans le dos. La lumière du soleil couchant est douce et apaisante, que ce soit seuls, en couple ou en famille, promeneurs et autres pêcheurs du dimanche profitent paisiblement de cette belle fin d’après-midi.

Nagoya/Nagoya

Au jardin Tokugawaen – Nagoya, Higashi-ku

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Tokugawaen 徳川園
Tokugawaen 徳川園
Tokugawaen 徳川園
Tokugawaen 徳川園 reflets dans l'eau
Tokugawaen 徳川園 koi
Tokugawaen 徳川園 koi
Tokugawaen 徳川園
Tokugawaen 徳川園 couple de maries

De passage à Nagoya j’en profite pour me rendre au jardin japonais Tokugawaen (徳川園) afin d’y admirer le kōyō, mais dés mon entrée j’ai vite fait de me rendre compte qu’il est encore bien trop tôt, quelques feuilles de Momiji épars y commencent à peine à perdre leurs couleurs. J’en suis plutôt étonné car les médias pourtant la veille des ensorcelants dégradés de feuilles oranges, jaunes et rouges dans la vallée d’Asuke. Après avoir fait rapidement le tour du parc, déçu, je pense quitter celui-ci mais parviens à revenir sur mes pas en changeant un peu mon état d’esprit. Et si au lieu d’attendre passivement que l’opportunité de prendre des photos interessantes s’offre à moi j’acceptais la situation comme telle, m’exerçais à travailler mon oeil, m’efforçais à y trouver malgré tout quelque chose à photographier ?

Je passe un long moment à faire le tour de l’étang situé au centre du jardin. Parfois je m’assois, je regarde, j’écoute, je prends tout mon temps. Comme souvent un couple de futurs mariés apparaît en tenue de cérémonie, sans doute afin de prendre des photos pour l’album de mariage. La photographe leur hurle des ordres sur un ton assez sec, j’ai l’impression que cette séance photo est un calvaire pour tout le monde. Je crois que je serai incapable de faire son métier, les photos prises en l’espace d’une heure ou deux sont censées éternellement remémorer des moments de bonheur, je pense que je ne me le pardonnerai pas si jamais ce bel épisode de leur vie venait à être gâché par mes photos ratées ou peu convaincantes. Sur ce blog je n’ai rien à prouver à personne, si mon contenu ne plait pas les lecteurs (de toute manière déjà peu nombreux) cesseront de venir. C’est tout ! Alors pourquoi avoir peur ? C’est le coeur un peu plus léger que je m’attarde près de la partie de l’étang où se rassemblent les carpes koï, qui en devient également l’endroit le plus animé du jardin. Un petit escalier permet de s’approcher de la surface de l’eau pour les nourrir sans y tomber, assis sur un banc à quelques pas j’observe les visiteurs, jeunes et vieux, seuls ou en groupe, s’exclamer et rire lorsqu’approchent les goulus poissons.

balades au Japon/Shizuoka

(Pre) Kōyō 2023 – Mont Fuji

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Kawaguchi-ko Lac Kawaguchi
Fuji Subaru Line Mont Fuji
Fuji Subaru Line Mont Fuji
Fuji Subaru Line Mont Fuji
Fuji Subaru Line Mont Fuji
Fuji Subaru Line Mont Fuji
Fuji Subaru Line Mont Fuji

Les photos de cette série au pied du Mont Fuji ont été prises il y a de cela plus d’un mois mais la végétation commençait déjà à prendre des couleurs. Cette balade se fait une semaine après celles à Nara et Kyōto, avec mon couple d’amis partis entre-temps pour une virée dans le Kyūshū. Pour eux c’est la veille du retour au pays, pour terminer en beauté ce beau voyage quoi de mieux que de contempler l’un des symbole du pays ? Nous nous donnons rendez-vous à la gare de Shin-fuji (新富士), dans la préfecture de Shizuoka, au pied du Mont Fuji, d’où nous partons en voiture de location pour le Lac Kawaguchi (河口湖), pour nous restaurer avant d’entamer notre ‘ascension’. Le lac se trouve dans la préfecture de Yamanashi, à une heure de route. Quand il n’est pas caché par les nuages, le Mont Fuji apparaît sur notre gauche, dévoilant timidement une autre facette tandis que nous en faisons le tour dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Nous ne ferons qu’une brève halte au bord du lac que pour être franc, je n’ai pas trouvé exceptionnel comparé au Lac Suwa ou au Lac Shirakaba dans la préfecture de Nagano. Son emplacement est certes idéal, mais son surcotage fait des ravages, on s’y marche sur les pieds entre touristes !

Comme on ne gravit pas une montage de 3776 mètres sans préparation physique préalable et les mains dans les poches nous ne tenterons pas de gravir le sommet à pied aujourd’hui mais montons en voiture jusqu’à mi-parcours en empruntant la Fuji Subaru Line (富士スバルライン) qui monte jusqu’à la 5ème station (富士山五合目) située à 2400m d’altitude, point de départ pour la plupart des randonneurs dans leur ascension, en nous arrêtant en cours de route à tout ce que la portion compte comme aires de repos et autres panoramas. Nous avons de la chance avec le temps, le ciel est en grande partie dégagé et le sommet du Mont Fuji nous semble d’autant plus majestueux qu’il est recouvert de la neige tombée deux jours plus tôt.

'Tout ce qui a deux ailes me fait planer'/aviation

‘Tout ce qui a deux ailes …’ (25) – ‘I can see you’@ NGO

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Centrair Fuji Dream Airlines
Centrair Solaseed Air
Centrair DHL
Centrair DHL
Centrair ANA propeller
Centrair ANA boarding

Les mois passent et les nouvelles sont plutôt bonnes pour l’aéroport et les fans d’aéronautique avec le retour de nombreuses compagnies aériennes, chinoises notamment. En terme de nombre de passagers et de mouvements nous sommes toujours très loin des chiffres pré-covid mais comme nous manquons de main d’oeuvre, pour être honnête, rien ne presse. Je ne manque donc pas de me balader avec plaisir sur le Sky Deck dés que j’en ai l’occasion, mais curieusement je ne parviens pas malgré tout à retrouver la même ferveur qu’autrefois, que ce soit en terme de soif de connaissance ou encore d’envie à passer de longues heures à attendre qu’un appareil en particulier fasse son apparition ou pour chercher de nouveaux lieux de photographie adéquats. Cela fait deux ou trois ans que j’hésite à m’acheter un nouvel appareil ou un téléobjectif de 300mm ou plus afin de relancer ma motivation, mais je ne parviens pas à me convaincre du bien-fondé d’un tel achat. A condition de se débrouiller avec les réglages, avec un 600mm en prenant 6 ou 8 photos par seconde en mitraillant tout ce qui bouge en mode rafale, il n’y a rien d’étonnant à ce qu’il y en ait une ou deux dans le tas qui soit exceptionnelles, mais je ne sais pas si c’est ce que je recherche. Un peu comme dans tout ce que je fais, il faudrait avant tout que je me concentre sur un seul sujet à la fois …

Quoiqu’il en soit, si dans la série ci-dessus le fait d’avoir deux Boeing 777F de DHL dont l’un dans sa livrée ‘As one against cancer’ dans le même cadre m’a fait trépigner de joie comme cela n’avait pas été le cas depuis un bon moment, c’est la dernière photo que j’ai eu le plus de plaisir à découvrir sur mon écran (car l’on croit souvent avoir pris une photo grandiose … et puis non !). J’ai toujours trouvé que les avions à hélices avaient un côté particulièrement photogénique, mais j’y aime surtout le dynamisme crée par l’avion qui décolle au loin, les bagagistes, agents d’avitaillement et agents de piste affairés autour du Bombardier Dash 8 et les passagers qui empruntent la passerelle pour monter à bord. La qualité de l’image est trop mauvaise pour que l’on s’en aperçoive mais les jeunes filles sortant du bus semblent prendre une photo, ou très probablement une vidéo de leur embarquement. Amusé j’ai passé une dizaine de minutes sur TikTok pour voir s’il me serait possible de retrouver leur trace afin de leur envoyer la photo, mais en vain. Tant mieux peut-être, il est de fortes chances que je passe pour un harceleur maniaque kimoi*.

*dégoûtant, répugnant

architecture/balades au Japon

Shibuya > Harajuku

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Shibuya Scramble Square
Shibuya Parco
Shibuya buildings
Seibu exposition
Yoyogi National Gymnasium
Yoyogi National Gymnasium
Harajuku

Du Tōkyō International Forum je marche jusqu’à Ginza. Apres avoir fait un rapide tour au magasin de fournitures Itoya noir de monde, je pensais voir en m’y baladant au hasard quelques bâtiments au design intéressant, mais la chaleur et le fait d’avoir à slalomer entre les passants excessivement nombreux m’épuise.

Les alentours de la gare de Shibuya ont bien changé eux aussi. Après avoir contemplé à son pied le Shibuya Scramble Square, gratte-ciel complété en octobre 2019, j’envisage de monter à sa terrasse perchée à 229 mètres, le SHIBUYA SKY, pour voir des mes propres yeux la vue maintes fois aperçue sur les réseaux sociaux. Malheureusement il fallait précommander son ticket en ligne et je n’ai pas bien compris si les tickets pour le jour-même étaient encore disponibles que ce soit en ligne ou au guichet. Le personnel, excédé sans doute de se voir poser sans cesse les même questions à longueur de journée, n’était carrément pas serviable … Comme lors de ma visite au Sky Tree, est-ce un standard dans ce genre d’endroits, travailler en hauteur rend-il hautain ? Bref.

Après avoir traversé le fameux Shibuya Scramble je me dirige vers le magasin de disques Tower Records mais mon oeil est attiré par une somptueuse affiche dans la vitre du grand-magasin Seibu montrant une vue aérienne de l’aéroport de Haneda au crépuscule. En y regardant de plus près j’apprends qu’il s’y tient une exposition du photographe Michael Hitoshi sous le nom ‘2100 nen ni sasageru kioku’ (2100年に捧げる記憶, mémoire dévouée à l’an 2100) et décide d’y jeter un oeil. Sa spécialité consiste à prendre des photos aériennes de villes et d’aéroports à partir d’un hélicoptère, juste au crépuscule, quand la lumière du soleil restante se mélange à celle des néons, donnant aux photos son teint bleuté parsemé de taches orangées. Je remercie le hasard de m’avoir amené ici.

Finalement je fais l’impasse sur Tower Records, par manque de temps et surtout parce que j’ai envie de me balader encore quelques instants en gardant en tête ce que je viens de voir, comme lorsque l’on reste quelques minutes au lit après avoir été tiré d’un rêve agréable. Je remonte Shibuya en empruntant l’avenue qui mène au Parc Yoyogi, attiré tel un bateau par un phare par l’immense Park Court Shibuya THE TOWER, tour d’habitation qui par moment pointe le bout de son nez, surplombant les alentours (et dont un appartement au 35ème étage est louable pour un petit million de yens (6,600€) par mois ! ) Alors que justement je me fais la remarque que sa forme elliptique et son toit en forme de couronne carrée me font penser à une torche (olympique), j’aperçois en contrebas le gymnase olympique de Yoyogi (国立代々木競技場), imaginé par Kenzō Tange et construit entre 1961 et 1964 pour abriter les épreuves de natation et de plongeon des Jeux olympiques d’été de 1964. Dire que je suis venu tant de fois à Shibuya sans savoir qu’il se trouvait si près ! Tandis que je le contemple longuement sous tous ses angles, je suis époustouflé par le fait qu’un bâtiment aussi massif et construit il y a plus de 50 ans puisse paraître encore aujourd’hui aussi moderne et bien entretenu.

La dernière partie de ma marche me mène à la gare d’Harajuku, d’où je prends le métro pour Shinagawa puis le Shinkansen en direction de Nagoya. Complètement exténué par cette longue journée dans le train je somnole, dans un état d’hébétude plutôt agréable. Je dois normalement y retourner d’ici février. Dois-je une nouvelle fois laisser le hasard faire les choses ou bien me préparer à l’avance ?

architecture/balades au Japon

Tokyo International Forum – Tokyo, Chiyoda-ku

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Tokyo International Forum
Tokyo International Forum
Tokyo International Forum
Tokyo International Forum
Tokyo International Forum
Tokyo International Forum

Je quitte la gare de Tokyo et marche en direction de la station Yūrakuchō, située à cinq minutes à pied. Je profite du fait de passer juste à côté pour entrer à l’intérieur du Tokyo International Forum, centre de congrès qui peut accueillir concerts, salons, mais aussi toutes sortes d’événements culturels et sportifs. Je ne me souviens plus par quel concours de circonstances j’étais tombe dessus à l’époque, mais lors de ma première visite à Tōkyō (en décembre 2002 probablement) le bâtiment m’avait fait forte impression, avec le recul je me dis que c’est peut-être même le point de départ de mon intérêt accru pour l’architecture à ce moment. J’exagère un petit peu mais au fil des années ce beau ‘bateau de verre’ a pris pour moi comme une valeur symbolique, à chaque montée à la capitale je ne peux m’empêcher de m’exclamer d’étonnement lorsque nous passons tout doucement devant (je m’assois évidemment toujours du côté gauche), le Shinkansen presque à l’arrêt à l’approche de la gare de Tōkyō. C’est comme si sa vue me confirmait que nous sommes bien arrivés à la capitale, un peu comme lorsque l’on aperçoit au loin la Tour Eiffel en se rapprochant de Paris.

Il est autour de 14h quand j’entre dans l’immense atrium en verre du Forum. En cette saisons la lumière est douce et bien plus agréable que celle éblouissante et violente des mois d’été. Je suis fasciné par les reflets que forment sur le sol le toit en ellipse et qui me font penser à des écailles de poissons. Peut-être le ciel était-il couvert ou bien n’étais-je pas encore réceptif à ce genre de choses mais je ne me souviens pas avoir remarqué ce spectacle lumineux lors de mes venues précédentes. J’emprunte librement la longue rampe qui longe les salles de conférences et les différentes passerelles qui traversent le bâtiment de part en part. Entre-temps les motifs formés par la lumière à travers les vitres en contre-bas ont encore changé, qu’il me plairait de faire une vidéo de type timelapse ainsi perché.

architecture/balades au Japon/vie du blog

‘Hello again my old dear place’ – Tokyo, Chiyoda-ku

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Tokyo station
Tokyo station gros plan
KITTE Marunouchi interior
KITTE Marunouchi
view from KITTE Marunouchi Garden
View from Marunouchi Garden
View from Marunouchi Garden

Que de déplacements en ce mois d’octobre ! Après Nara et Kyōto, c’est à Tōkyō que je me rend cette fois-ci. Malheureusement j’y passe en coup de vent car la chose s’est décidée la veille au soir. J’ai beau quitter Nagoya tôt le matin diverses démarches me prennent la matinée, mais je compte bien profiter au maximum de la demi-douzaine d’heures à ma disposition dans la capitale.

Tout d’abord Fgautron me fait le plaisir d’accepter mon invitation soudaine à déjeuner ensemble. Depuis les quelques années que nous lisons et commentons mutuellement nos blogs il est amusant de rencontrer quelqu’un pour la première fois mais d’avoir l’impression pourtant d’en connaître déjà une partie. La conversation s’anime rapidement autour de nos parcours respectifs, de nos dernières trouvailles en musique japonaise, de la rédaction de nos blogs respectifs et encore bien d’autres choses. Après le repas nous buvons un café au dehors, au KITTE Garden, la terrasse située au 6ème étage du KITTE Marunouchi Garden. Le temps est bien agréable, il n’en défile que plus vite encore. (Encore merci !)

Après avoir ainsi pris congé de mon blogmate je prends le temps de faire le tour de la terrasse. Depuis ma dernière venue en février 2020 la construction du Tokyo Midtown Yaesu (240 metres de haut) s’est entre-temps achevée. Où que l’on regarde l’espace semble comme quadrillé par les lignes horizontales et verticales des poutres et des vitres des bâtiments alentours et je me fais la remarque que la densité des immeubles est bien plus importante qu’à Nagoya. En prenant entre-autre les deux dernières photos de cette série j’ai très clairement en tête celles du photographe Philipp Reed, notamment celles prises à New York où les immeubles envahissent très lourdement tout l’espace mais la lumière reste malgré cela claire et légère. Je copie beaucoup ce que je vois par-ci par-là sur internet ou dans les magazines, j’expérimente en essayant d’affûter mon style. L’effervescence de la ville dope mon inspiration.