architecture/Nagoya

Flare ou ne pas flare … telle est la question – Sakae, Nagoya

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Une intrigante façade aux formes asymétriques, des balcons qui semblent être comme copié-collés à l’infini. Et puis … ? Je suis sans doute passé une centaine de fois devant cette petite ruelle à sens unique de l’autre côté de l’avenue où se trouve le magasin Parco à Sakae mais je n’avais jamais remarqué l’étrange jeu de lumière qui a lieu quand le soleil haut dans le ciel frappe en biais la façade de l’immeuble de cinq étages tout en verre situé au nord du discret temple Shōmanji (勝鬘寺), puis se reflète sur le mur en béton de la propriété à côté, ajoutant par ces curieux reflets un petit plus à la simple photo ‘contraste bois-béton‘. Je suis surtout fasciné par ce phénomène qui fait que l’ombre du poteau électrique sur lequel je suis appuyé se propage sur le mur en face de moi alors que je suis pourtant déjà à contre-jour. Je ne trafique d’habitude que très peu mon appareil quand je prends des photos, mais dans ces conditions je galère avec les réglages, l’un ou l’autre flare semble inévitable.

architecture/Nagoya

‘Matsuri da, matsuri da, o matsuri da’ – Handa-shi, Aichi.

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Petite virée à Handa en fin d’apres-midi. Les travaux sont maintenant terminés, à l’approche du jour des enfants qu’est le 5 mai, les carpes volantes japonaises koinobori flottent dans le ciel le long du canal. J’aime beaucoup cet endroit car bien que la plupart des maisons et bâtiments soient en bois, leur apparence est très sobre et raffinée à la fois, comme si tout avait été minutieusement pensé.

Depuis un petit moment un son de shinobue, la petite flûte traversière en bambou jouée pendant les fêtes folkloriques, nous parvient au loin selon le sens du vent. En remontant jusqu’à sa source (telle une carpe !), nous tombons sur un cortège de chars dashi, mais malheureusement nous arrivons trop tard. La fête semble terminée, les adultes bavardent et rigolent en buvant leur bière, les enfants excités courent en tous sens.

architecture/Nagoya

NZU – Nagoya, Aichi

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En réalité j’étais venu au Meijō Kōen (名城公園), le large parc qui s’étend autour du château de Nagoya afin de jeter un coup d’oeil sur un complexe commercial ouvert en 2017 intitulé tonarino (トナリノ) dont j’avais vaguement entendu parler dans les médias à l’époque. Comme lors de ma visite au OTO Riverside à Okazaki je ne comprends vraiment pas ce qui se passe par la tête des gens à la tête de ce genre de projets. Sont-ils assez naïfs pour croire qu’il suffise de construire un bâtiment architectural partiellement en bois, planter quelques arbres autour pour faire ‘symbiose avec la nature’ et qu’on leur propose un Starbucks – avec terrasse, certes pour que l’endroit devienne populaire ? Ni l’architecture ni les magasins proposés n’ont quoique ce soit d’intéressant, je regrette presque d’avoir fait le chemin exprès.

Heureusement, tout n’est pas perdu. J’ai en effet aperçu en sortant de la bouche de métro une curieuse construction à deux étages dont l’étage supérieur est comme posé sur un socle formé de quatre formes rectangulaires aux façades parsemées d’ouvertures de formes carrées. Il s’agit de la Nagoya Zokei University (NZU, 名古屋造形大学), une université privée spécialisée dans le design et l’architecture, dessinée par l’architecte japonais Riken Yamamoto (山本理顕), qui en est également le doyen. Le campus se situait auparavant à Komaki, au nord de Nagoya, et vient d’aménager dans ses nouveaux locaux en 2022. Je suis fasciné par la simplicité, le côté minimaliste de la répétition des motifs et le complexe jeu de lumières que forment les trous dans le toit au fur et à mesure que le soleil monte dans le ciel. J’hésite à entrer à l’intérieur de l’université car rien qu’en faisant le tour du bâtiment je croise le regard de deux ou trois professeurs qui me regardent d’un drôle d’oeil. Je n’ai manifestement ni l’air d’un étudiant, ni d’un professeur ! Une fois rentré j’apprends qu’une visite guidée payante est possible sur réservation. Je suis plutôt intéressé mais me demande si l’on me laissera le temps de prendre des photos. On va certainement me demander pour quel support elles seront utilisées et j’ai bien peur que la sorte de portofolio que représenterait ce blog ne soit pas très convaincant.

J’écris le début de ce billet dans un café en faisant gueuler (puisque la musique de fond y est toujours trop forte) en boucle dans mon casque le transcendant black enuff, la collaboration entre les rappeurs redveil et JPEGMAFIA. Chaos total durant cent-cinquante cinq trop courtes secondes, flow énergique et énervé, basses saturées au point qu’on se demande si ce n’est pas accidentel, et ce refrain entêtant … On imagine très facilement le déchaînement de la foule au moment où le titre sera joué en concert. Je n’aurai jamais cette chance, c’est donc la fête dans ma tête qui bouge en rythme. Tout excité que je suis je suis incapable d’écrire, j’amorce une redescente en écoutant quelque chose de plus calme, l’album ‘Temperamental‘ du duo anglais Everything but the Girl, en guise d’introduction à l’écoute ultérieure de leur album FUSE qui vient de sortir récemment après un blanc de 24 ans dans leur carrière, et dont le premier single ‘Nobody knows we’re dancing‘ est très prometteur.

musiques/Nagoya

Art de rue – Osu-Sakae

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Osu danseurs
stickers
peinture murale
devanture de magasin
devanture de magasin

L’art de rue. Qu’il s’agisse de danseurs révisant en groupe leurs chorégraphies, de peintures murales ou de graffitis en guise de logo de magasin, dans les quartiers d’Osu et Sakae l’art est partout quelque soit l’heure ou le jour où l’on vienne. Il serait prétentieux de parler d’art mais je continue à prendre en photo les devantures de magasins et surtout les arrangements de pots de fleurs et autres plantes devant les maisons. Je ne peux m’empêcher de croire que leurs propriétaires les ont posé là en pensant au moindre détail, changeant leur ordre et leur disposition, reculant de quelques pas, contemplant leur ‘oeuvre’ et chuchotant ‘Oui, c’est bien mieux comme ça !‘ Je me demande s’ils se doutent un instant qu’un parfait inconnu va les prendre en photo, je suppose que non.

J’ai été très affairé le week-end passé et pour une fois j’étais presque content qu’il pleuve. Je zappe en effet entre la retransmission en direct de la course de trail Istria 100 qui se tient en Croatie (Kimino Miyazaki première femme sur la 168km!) et le festival de musique Coachella qui a lieu du 14 au 16 et du 21 au 23 avril en Californie. Parmi la multitude de noms d’artistes plus ou moins connus les noms de Björk, Marc Rebillet, Chemical Brothers, Gorillaz et Kaytranada ont retenu mon attention. Je suis plutôt déçu par le set de Kaytranada, le mix contenant de nombreux classiques est de très bonne qualité mais il ne se passe pratiquement rien sur scène, on a l’impression de juste écouter un cd. La mise en scène de Chemical Brothers est par contre comme toujours incroyable avec ces animations gigantesques, on en prend plein les yeux. Il est juste dommage que la qualité du son sur Youtube soit plutôt médiocre, sur la longue les aigus me vrillent le cerveau. Et puis il y a la fougue de Marc Rebillet, en peignoir de bain comme d’habitude, en transe, détruisant la moitié de son décor et courant en tout sens comme un gosse mal élevé. Sa capacité à faire un morceau de 5 minutes sur une boucle improvisée assez stupide pour qu’il en rigole lui-même, me fascine. Il faudra vraiment que j’aille voire ça si il passe au Japon.

Depuis les retransmission hebdomadaires des concerts de Sakanaction sur Youtube j’ai pris l’habitude de suivre distraitement le chat lors de ce genre d’événements car cela donne quelque part l’impression d’être dans la foule. Malheureusement celui-ci était perpétuellement envahi de messages de fans du groupe de k-pop Black Pink du genre ‘Black Pink meilleur groupe au monde!’ et autres lignes entières d’emoji de coeurs noirs et roses, le tout alors que le live n’avait lieu que le lendemain. J’ai plutôt été choqué par le niveau de médiocrité des fans et contraint de quitter le chat sous peine de devenir fou.

Le titre de ce blog me remémore l’album du même nom du groupe de rap marseillais Fonky Family sorti en 2001. Ou disons que son titre était inscrit quelque part dans mon subconscient et a soudainement surgi sans crier gare à l’évocation de l’assemblage des termes ‘art’ et ‘rue’. Pour la peine je me réécoute l’album vite-fait mais comme à l’époque je n’accroche pas du tout. Le flow est bon mais les textes contiennent trop d’ego-trip et je me lasse rapidement. De fil en aiguille les logarithmes de Youtube m’amènent à écouter l’émission spéciale dédiée à la Mafia K’1 Fry en direct des anciens locaux du Tati Barbès, à Paris. C’est très amusant parce que j’ai habité pendant deux ans à 50 mètres de là, de 2004 à 2006, juste avant de venir au Japon. Une fois encore l’écriture de ce blog me donne l’occasion de découvrir de nouvelles choses, mais aussi de plonger dans mes souvenirs …

vie du blog

600 billets (et pas une ride) – Meijō Kōen, Kita-ku, Nagoya

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des grues et des gens qui attendent
grues dans le ciel bleu
chantier
chantier chateau de Nagoya et gare de Nagoya en fond

600ème billet sur ce blog ! Le 500ème datant du 17 février 2021, il m’aura donc fallu un peu plus de deux ans pour rédiger cent articles. J’ai l’impression que cela fait beaucoup, mais à vrai dire cela n’a pas grande importance puisque je parviens plus ou moins à maintenir mon rythme de croisière d’un article tous les six jours. Je pourrais sans doute publier à intervalles plus courts car j’ai un stock important de photos que je ne suis pas arrivé à mettre en ligne avant que la saison ou la motivation ne passe. Comme pour ce billet récent que j’ai publié un an après avoir pris les photos, cela m’embête un peu car j’ai l’impression de tricher avec le temps. Si je n’en mentionnais rien personne ne s’en rendrait compte et j’en viendrais moi-même à être persuadé que tel ou tel événement s’est passé au moment où j’ai posté le billet, alors qu’en réalité ce n’est pas le cas. Dans un autre sens, j’ai peur qu’accélérer le rythme ne fasse de l’écriture un fardeau.

Une fois n’est pas coutume, début janvier le blog a failli passer à la trappe. Alors que j’essaie de consulter mes statistiques et commentaires, je n’ai plus accès à rien. Sur la page du blog s’affiche un message d’erreur : Your Connection is Not Private. J’essaie de chercher de quoi il s’agit, tombe sur du charabia à propos de SSL Server, de server key et de certificates. Je n’y connais trop rien, demande secours à mon hébergeur, qui me dit de contacter WordPress, qui semble peu enclin à m’aider. A vrai dire, je suis pour diverses raisons moralement plutôt mal en point à cette période et le blog est le moindre de mes soucis. Fataliste, je me dis que si je ne trouve pas une solution simple rapidement je prendrais cela comme un coup du sort et l’aventure s’arrêtera là. Je suis moi-même étonné de constater que cela ne m’affecte pas plus que cela, en réalité je suis presque soulagé. En fin de compte, le problème s’est résolu de lui-même au bout de trois ou quatre jours sans que je ne sache trop ce qui s’est passé. L’un dans l’autre je suis quand même rassuré. J’ai cela dit entre-temps perdu toute trace de mes statistiques depuis 2012. On ne peut pas dire qu’elles aient beaucoup évolué, le temps passe et je ne suis toujours pas en mesure de promouvoir le blog autour de moi. Il m’arrive parfois d’en parler au travail, les plus jeunes sont étonnés que le blog puisse presque avoir leur âge, mais à moins que (même par politesse) l’on m’en demande le nom ou l’URL je n’invite que rarement les gens à s’y aventurer. Peut-être en serait-il différemment si j’écrivais en japonais ou en anglais, mais je n’en ai aucunement l’intention.

Les photos ci-dessus ont été prises aujourd’hui même à la sortie de la station de métro Meijō Kōen, le grand jardin situé au nord du château de Nagoya. Pour que la première photo soit réussie il aurait fallu qu’il n’y ait que trois personnes au premier plan. Séparées l’une l’autre d’un petit mètre, le lien avec les grues aurait été interessant, peut-être qu’en restant à cette position une minute ou deux ce moment aurait eu lieu, mais j’ai rarement la patience d’attendre. Quoiqu’il en soit, les photos de ce gigantesque chantier (qu’y construit-on d’ailleurs ?) me semblait tout à fait convenir à ce billet, mon blog n’étant qu’un éternel chantier toujours en construction. A première vue en terme de ligne éditoriale c’est toujours autant le fouillis, mais à défaut de savoir ce que je veux faire, après quelques essais infructueux je sais désormais ce que je ne veux pas faire. J’avais en effet, entre autre, entamé la rédaction d’articles autour de l’histoire de l’aviation japonaise mais ce fut pour le moins laborieux et peu gratifiant, il semblerait que je ne sois pas doué pour expliquer des faits passés, sans doute parce qu’il n’y a que peu de place pour l’imagination. Quelques autres idées sont en train de se concrétiser tout doucement, peut-être seront-elles mises en pratique avant le 700ème article ?

Fukui/Fukui

‘Wild is the wind’ – Tsuruga, Fukui pref.

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Tsuruga Matsubara Beach Resort
Tsuruga Matsubara Beach Resort
vagues sur le sable
Tsuruga Matsubara Beach Resort
Tsuruga Kehi Jingu
Tsuruga Kehi Jingu
Tsuruga Kehi Jingu sakura
Tsuruga Kehi Jingu sakura

Avant la crise sanitaire nous allions deux fois par an à la préfecture de Fukui, plus précisément dans la baie de Wakasa. Une fois en été pour passer un week-end paisible en bord de mer, et une fois en hiver pour nous empiffrer de délicieux poissons et fruits de mer, notamment des plats à base de crabe d’Echizen, très réputés dans la région. Nous passions généralement la nuit dans un ryokan (auberge traditionnelle) à deux pas de la mer. Quelle que soit la saison le repas était copieux et succulent, le poisson ayant été pêché dans la même journée par le cuisinier lui-même. A force de nous y rendre nous sommes devenus des habitués. Les propriétaires ont vu grandir les enfants, je dois avoir de nombreuses photo d’eux posant devant l’établissement. Je ne me souviens plus trop quand nous y sommes allés pour la dernière fois, le billet ci-dessus site de 2017. A vrai dire je n’ose pas trop vérifier si le ryokan existe toujours. Il s’agit d’une petite entreprise familiale perdue dans un coin un peu isolé, j’espère très sincèrement que la crise ne les aura pas forcé à fermer boutique.

En ce début de mois d’avril c’est sur un coup de tête que nous décidons de nous rendre à Tsuruga, chef-lieu de la préfecture de Fukui. La fin du mois de mars a été difficile pour tout le monde, en guise de récompense nous nous offrons un repas en famille au marché aux poissons Nihonkai-sakanamachi de Tsuruga, où nous nous arrêtions souvent au retour de nos séjours à Wakasa. Comme au Yanagibashi Central Market de Nagoya se côtoient étalages de poissons et de crustacés et petits restaurants. Chose assez rare au Japon, il y est possible de négocier les prix, même si ou vu de la facilité avec laquelle les prix baissent, je pense qu’il s’agit tout simplement de donner l’impression au client d’avoir fait une bonne affaire. Je jette mon dévolu sur de délicieux saba-zushi (sushis au maquereau), ce sera un kani-don (littéralement ‘un bol de crabe’) pour les autres.

Nous n’avons que peu de temps mais faisons rapidement un tour en bord de mer à Kehi no Matsubara (気比の松原, Pine Tree Park), une plage bordée de pins sur une longueur de 1.5 kilomètres dans la baie de Tsuruga. Prises en gros plan, je me dis qu’avec un peu d’imagination les vaguelettes qui vont et viennent sur le sable ressemblent à la vue que l’on peut avoir en avion lorsque l’on passe au dessus du bord de mer, le long des côtes de Shizuoka par exemple. Je crois me souvenir que le phénomène qui veut qu’une forme se répète à l’infini semble exister dans la nature, mais sur le moment je ne retrouve plus le mot – les fractales, bien sûr. Je lis des articles et regarde des documentaires à propos de tout et n’importe quoi mais ne retiens jamais rien …

Nous visitons ensuite le sanctuaire Kehi-Jingu, (氣比神宮) situé à 5 minutes en voiture du bord de mer. Impossible de ne pas prendre une photo de type carte postale du superbe torii de 11 mètres de hauteur et des cerisiers en fleurs de part et d’autre à l’entrée. Dans le discret petit parc derrière l’enceinte principale les cerisiers sont en pleine floraison. Les feuilles commencent à faner, fragiles, le vent les fait voltiger dans les airs quelques instants, puis elles tombent au sol, recouvrant peu à peu celui-ci.

Aichi/Aichi

‘Peace and tranquility to earth’ (Hanami 2023) – Oike Koen, Tokai-shi, Aichi

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Sakura Fleurs de cerisiers Japon
Sakura Fleurs de cerisiers Japon
Sakura Fleurs de cerisiers Japon
Sakura Fleurs de cerisiers Japon
Sakura Fleurs de cerisiers Japon
Sakura Fleurs de cerisiers Japon
Sakura Fleurs de cerisiers Japon

Les cerisiers sont en fleurs plus tôt que d’habitude, juste pendant l’une des semaines de l’année où je suis le plus affairé au travail au point de ne pas avoir vraiment la tête ni le temps d’aller me balader bien qu’en congés, c’est donc en coup de vent et histoire de que je fais mon traditionnel tour au Parc Oike, seul cette fois, malheureusement. Malgré la relative proximité du parc j’ai eu la mauvaise idée de m’y rendre en voiture, ce n’est qu’in extremis que je trouve une place en me garant un peu sauvagement. Le parc est inexplicablement bondé de monde, même avant le Covid je n’avais jamais vu cela. Sans doute tout le monde est-il de sortie pour en profiter après trois hanami gâchés ? L’une des choses des plus agréable dans ce pays, c’est que malgré la foule on ne s’y marche jamais sur les pieds. Tout est si paisible quand les gens sont en contact avec la nature. Peace And Tranquility To Earth.

Nagoya/Nagoya

‘Around Japan, around Japan’ – Legoland Japan, Nagoya

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Le parc Legoland Japan a ouvert le 1er avril 2017 et je suis moi-même étonné du temps qu’il nous aura fallu pour enfin nous décider à nous y rendre alors que je suis pourtant plutôt fan de la marque qui m’a valu de nombreux bons moments étant enfant – et même en tant qu’adulte, en construisant diverses choses avec mes enfants. En réalité, quand le parc n’en était encore qu’au stade de projet j’avais très sérieusement envisagé d’y travailler, et en parallèle postulé à une place au Legoland Discovery Center Tokyo, mais je n’ai jamais été (re)contacté. Tant pis ? Tant mieux ? Comme souvent, on ne le saura jamais.

Le plus important, c’est que Louis soit ravi de la sortie. Bien que nous ne soyons un jour de semaine et que les vacances n’aient pas encore commencé le parc grouille de monde. Il faut attendre entre trente minutes et une heure pour faire un un tour de manège qui ne fait que parfois qu’une minutes ou deux, mais nous prenons notre mal en patience et bavardons de choses et d’autres en faisant la queue. Le parc ferme à 16h, le temps est précieux. Nous avons eu la bonne idée de manger avant d’entrer dans le parc, ce qui nous permet de ne pas perdre une heure à l’entrée d’un restaurant bondé au menu hors de prix pour une qualité probablement quelconque. Comme il fait beau temps les attractions en rapport avec l’eau sont particulièrement agréables, les enfants s’éclaboussent de jets d’eau en criant et riant à gorge déployée. Dans l’ensemble le parc me semble plutôt destiné aux enfants jusqu’à 12-13 ans, je suis content que Léo, tout le temps de mauvaise humeur ces derniers temps, ne soit pas là, nous l’aurions entendu râler toute la journée à cause de la chaleur, du monde, du temps à attendre. Nous le perdons ainsi peu à peu, une journée comme aujourd’hui avec Louis n’en est que plus précieuse encore.

Je suis plus attiré que je ne l’aurai pensé par le partie Miniland du parc, où sont exposées des miniatures de monuments et paysages japonais célèbres. On peut y voir les reconstitués les bâtiments historiques tels que le château d’Himeji, le Kiyomizu-dera, le pavillon d’or Kinkaku-ji ou Heianjingū à Kyoto ou encore le torii devant l’île de Miyajima, mais aussi les principaux symboles des villes comme Kobe, Kyoto, Osaka, Tokyo et bien sûr Nagoya. La taille des monuments, le souci du détail, les petites touches humoristiques, le nombre de pièces et d’heures de travail donnent le vertige.

sport/Nagoya

‘SHO-TIME’ – Atsuta-ku, Nagoya

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Le bâtiment que l’on peut apercevoir au loin sur la première photo est le Nagoya Congress Center, un centre de congrès polyvalent situé au sud de la Nagoya. Le centre a été construit pour l’Exposition mondiale du design, ‘Design-Haku’ (世界デザイン博覧会), qui s’est tenue à Nagoya en 1989. En fait je triche un peu puisque ces photos ont été prises l’année dernière à la même date à quelques jours près. Je finissais alors ma visite du Parc Shirotori, j’avais encore un peu de temps de libre et pensais jeter un oeil sur le Congress Center que je n’avais jamais visité. En me baladant dans le petit parc qui sépare les deux endroits je suis aguiché (décidément!) par des voix et des cris provenant du stade de baseball sur ma droite. J’entre à l’intérieur, un match opposant deux équipes amateurs s’y déroule. Je m’assois un instant dans les gradins presque vides, le match est sans grand intérêt mais le temps bien agréable.

J’évite le sujet afin de ne pas me faire des ennemis au travail (rires) mais je n’ai absolument aucun intérêt pour le baseball, pourtant probablement le sport le plus populaire au Japon même si depuis une décennie le foot est parvenu à se faire une place dans le coeur des japonais grâce aux prouesses de son équipe nationale. J’ai été voir pourtant deux ou trois matchs des Chunichi Dragons, l’équipe professionnelle de Nagoya. L’ambiance est sympa, ça chante, ça crie, le tout dans une ambiance bon enfant, mais les matchs sont interminables, les cassures, les temps-morts, les feintes tout le temps, la totale absence de rythme … déjà que je m’ennuie sur place, alors je n’ose pas imaginer ce que cela donne à la télé ! Je dis cela parce qu’à l’heure où j’écris ces lignes la finale des World Baseball Classics (sorte de Coupe du Monde de Baseball ?) a lieu entre les USA et le Japon, mais cela ne me laisse ni chaud ni froid. Assis à la terrasse d’un café des cris proviennent régulièrement de la résidence en face, la plupart des personnes fixent leurs portables et la serveuse ne peut s’empêcher de lorgner le sien entre deux commandes. Tout est si paisible.

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‘Hit the road Lejac …’ – Meieki, Nagoya

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Le bâtiment de la première photo, le department store Meitetsu Lejac, va être démoli à la fin du mois. Ouvert en 1972 à deux pas de la gare de Nagoya il s’agit aujourd’hui quelque part d’un symbole du quartier, mais mis à part le MacDo au premier étage je n’y ai jamais mis les pieds. Des soldes ont lieu avant la fermeture mais cela ne m’intéresse pas non plus. Peut-être le regretterais-je plus tard ? Je n’en sais rien. Autant l’extérieur d’un bâtiment, ses courbes, la répétition de motifs ou même un détail de sa façade peut attirer mon attention ou me fasciner, autant l’intérieur me laisse de marbre. Le principal intérêt de cet immeuble n’a toujours été à mes yeux que son emplacement, ces curieux losanges que forment sur ses parois la lumière du soleil se reflétant sur les panels du Mode Gakuen Spiral Towers situé en face. J’ai pris de par le passé cette même photo plus d’une dizaine de fois mais les formes ne sont jamais identiques. Cela semblera exagéré de dire cela, mais m’être rendu compte de ce ‘phénomène’ a complètement changé ma vision de l’architecture et de la photographie, comme si mon oeil et ma vision des choses avaient évolués par son biais.

Je quitte les lieux en me demandant à quoi ressemblera le bâtiment qui prendra sa place et si les personnes en charge de sa construction auront conscience de la (toute relative) magie du lieu et sauront en tirer avantage. Je poursuis ma balade, obsédé toujours par les ombres et les reflets. Il est amusant de se dire que ces détails dans la ville n’auraient sans doute jamais attiré mon attention si je ne rédigeais pas ce blog. Ecrire me permet en quelque sorte de canaliser mes idées que j’éparpillais avant sur des feuilles volantes.

Pendant ma baladeNothing is still’ (2018), l’album de Leon Vynehall s’écoule dans mon casque. Cet album tranche très distinctement avec ses albums précédents, plus orientés deep house, que j’ai écouté par la suite sans y trouver la même intensité. Dans la manière dont l’album s’écoute non pas morceau par morceau mais comme une oeuvre à part entière il me remémore l’album Virgins (2013) de Tim Hecker (et surtout le très obsédant titre Virginal II ) dont je pense retrouver certaines influences même si cet album est moins sombre et malade que ce dernier, et les premiers albums de Nicolás Jaar ‘Space Is Only Noise (2011)’ ou encore ‘Nymphs (2016)’ et son somptueux titre ‘Swim‘, dans le côté minimaliste et régulier de leurs musiques, que je ressens à ce moment comme étant le coeur battant de la ville. A l’écoute de Nothing is still les objets et les gens me semblent envoûtés par la musique de Vynehall et bouger au ralenti, comme pour mieux me laisser les capturer.