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‘I’m Sensitive, I Feel Everything, I Feel Everybody’ – Meieki, Nagoya

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KITTE Nagoya North
KITTE Nagoya North
KITTE Nagoya North
KITTE Nagoya piano
Nagoya Building Garden
Nagoya Building Nagoya

J’avais dans l’idée de me balader de la gare de Nagoya jusqu’à Sasashima Live mais le soleil tape trop fort, la lumière qui se reflète sur le sol pavé blanc derrière la gare m’éblouit au point que je marche presque les yeux fermés. Je ne porte jamais de lunettes de soleil car étourdi comme je suis je sais que j’en perdrai une paire ou deux par an aux quatre coins de la ville lors de mes promenades. Je reviens sur mes pas et erre sans but mais au frais dans l’immense labyrinthe qu’est la gare de Nagoya. J’ai dans les oreilles le cinquième album de Kendrick Lamar, Mr. Morale & the Big Steppers. A la première écoute j’ai l’impression de lire en diagonale un énorme pavé constitué de 18 chapitres où chaque morceau raconte une histoire bien distincte avec certains personnages récurrents. Je n’ai pas compris grand chose, mais me réjouis d’avoir acheté l’album physique pour pouvoir en lire plus tard les paroles à tête reposée. Alors que j’arrive vers la fin de l’album mes pas me mènent vers la sortie nord du KITTE Nagoya. Démarre l’avant dernier titre, Mother I Sober, où sur un accord au piano sans fioritures Kendrick dévoile 7 longues minutes durant ses traumatismes de gosse. Sur le refrain je suis surpris d’entendre la voix frêle de Beth Gibbons, qui donne encore davantage d’intensité au morceau. Je sors mon appareil, la lumière qui m’irritait tout à l’heure est soudainement plus douce et semble vouloir se laisser dompter.

Quand après plusieurs écoutes successives je parviens enfin à passer au morceau suivant, Mirror, je suis soulagé qu’il soit plutôt dansant comparé au reste de l’album. Presque un happy end. Epuisé par la marche et le coup de massue qu’a été cette première écoute, je monte au 15ème étage du KITTE Nagoya et reprend mon souffle à la terrasse du Starbucks, plein à craquer alors que la pause-déjeuner est terminée. Je ne me lasserai jamais de contempler le Dai Nagoya Building en face, mais suis également étonné de ne pas encore m’être rendu au Sky Garden situé au 5ème étage.

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Monolith & Sakura – Meieki, Nagoya

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J’ai deux heures à tuer aux alentours de la gare de Nagoya. Je fais un rapide tour au Tower Records du Nagoya Kintetsu Passe dans l’intention de m’emparer du nouveau DVD de Sakanaction ‘SAKANAQUARIUM HIKARI ONLINE’, tiré du concert en ligne qui a eu lieu en août 2020, mais j’en suis finalement sorti les mains vides. En effet, alors que je me dirige en sautillant de joie jusqu’au rayon, j’y trouve juste trois boîtiers négligemment disposés. Chacun d’eux a un prix différent mais aucune explication n’est donnée sur leur contenu. Il faut savoir que le Tower Records Parco situé à Sakae est un lieu culte pour les fans du groupe, un stand assez conséquent lui est consacré, regroupant la totalité de leur discographie, de grands panels à l’effigie des membres du groupe, des Polaroïds signés, et le magasin publie même régulièrement son petit magazine fait-main spécialisé, le NF Nagoya (Parco) Fishing Tsushin. Je pense que les fans ne rechignent pas à aller exprès à Sakae pour s’y procurer les nouveautés, ce qui explique la petitesse du stand à la gare de Nagoya.

Ce mois de mars, il a plu pratiquement chaque jour de congé, ce qui m’a empêché d’aller à la chasse aux cerisiers en fleurs, précoces cette année. J’aperçois quelques beaux cerisiers le long de la Sakura-dori en face de la gare et décide d’y voir de plus près. Je suis moi-même étonné qu’il ne me soit jamais venu à l’idée plus tôt de prendre les fleurs en photos au milieu des gratte-ciels alors que ce sont deux thèmes que j’aime beaucoup. Apres le Mode Gakuen Spiral Towers  dont j’ai déjà traité sur ce blog, le Dai Nagoya Building est l’un de mes bâtiments préférés dans les environs. Lui aussi recouvert en intégralité d’imposantes parois de verre, je ne me lasse pas de le contempler sous tous ses angles, mais la vue de la première photo est celle que je préfère et il me semble à chaque fois prendre cette même photo.

Et à chaque fois que je trie les photos prises de ce bâtiment, j’en viens irrémédiablement par association d’idées à écouter Monolith sur l’album ‘It’s Artificial‘ d’Andrew Bayer. Puis, après une première écoute je me rappelle que les titres qui le précèdent (‘Counting The Points’) et le suivent (‘A Drink For Calamity Jane’) sont à écouter à la suite et s’enchainent parfaitement comme s’ils ne formaient qu’un seul magnifique morceau de 25 minutes. Et finalement, cette parfaite triplette m’amène inéluctablement à la doublette ‘Gonk Roughage’ et ‘Distant Father Torch’ qui vient clôturer l’album ‘Growls Garden‘ de Clark. La version japonaise de l’album comporte deux bonus track mais la violence du premier morceau qui vient contraster avec la mystérieuse douceur du second me fait à chaque fois regretter leur présence.