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‘Breath and stop’ – Osu → Tsuruma Koen

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Kanayama Building
Nagoya highw
Nagoya highway
Tsuruma Parc
Tsuruma

Quel soulagement lorsque le temps se fait plus clément, que je peux enfin me rendre au travail sans avoir à enfiler bonnet, gants et cinq couches de vêtements. Aujourd’hui il fait presque 20 degrés, je suis dehors en T-shirt pour la première fois de l’année.

Les photos ci-dessus ont été prises il y a quelques jours lors d’une balade entre Osu 大須 et le Parc Tsuruma 鶴舞公園. J’écoute en marchant l’album ‘Help Ever Hurt Never’ de Fujii Kaze. La voix plutôt grave pour un chanteur masculin japonais donne une certaine chaleur suave aux chansons les plus lentes qui convient bien à la saison. Ce n’est pas un album que j’irai écouter en boucle mais il convient parfaitement à une écoute distraite, en conduisant par exemple. Cela dit j’aime particulièrement le titre Toku ni nai (特にない) et sa boucle d’accords de piano et le rythme low-fi qui claque qui me fait penser à des débuts de morceaux du regretté Nujabes. On pourrait croire la boucle samplée mais elle est vraisemblablement jouée pour de vrai, quoique filtrée. Dans l’ensemble l’album est agréable à écouter, mais je pense que ses talents au piano auraient pu être un peu plus mis en avant. Je me répète mais j’avais vraiment été impressionné par sa prestation au Kohaku l’année dernière et cette video sur YouTube où il enchaîne sur un synthé une cinquantaine de titres en tout genres qui lui passent par la tête, en pyjama, parfois affalé par terre, sans la moindre partition ni rien me laisse, pour rester poli, sur le derrière. J’aimerai tant que dans une avenir proche il délaisse cette pop agréable mais conventionnelle et se déchaîne, découvre les possibilités infinies qu’offrent ne serait-ce qu’un minuscule Micro KORG, se laisse aller et chante tout en maltraitant ses machines comme le font Jamie Lidell, Louis Cole ou encore Marc Rebillet. ( Il devrait d’ailleurs bien s’entendre avec ce dernier, qui fait régulièrement des streams live en peignoir de bain). Pour cela il faudrait qu’il cesse de jouer sur son côté beau-gosse et je ne suis pas certain que ses fans du moment suivent une voie davantage rivée vers l’électronique. A suivre donc …

Comme souvent je marche au hasard, sans véritable objectif. Le seul fait d’être au dehors sous le soleil est un plaisir en soi. Puisque je suis dans le coin je pense me rendre au magasin de vieux livres Daigakudo, mais une pancarte m’apprend qu’il a fermé ses portes il y a quelques mois. Cela m’attriste car on pouvait y trouver de nombreux ouvrages concernant l’histoire de l’aviation japonaise, j’y avais notamment trouvé le second volume de l’Encyclopédie de l’histoire de l’aviation japonaise sous l’ère Showa (日本航空史 昭和前期編・昭和戦後編) pour 3.000 malheureux yens alors que neuf celui-ci vaut 15.500Yens, et je comptais bien, au détour d’une promenade, comme aujourd’hui par exemple, y trouver le premier volume traitant de la période d’avant-guerre. Ce genre de trouvailles est toujours agréable, un peu comme croiser au coin d’une rue un ami de longue date que l’on n’avait pas vu depuis longtemps. Je me ressaisis, peut-être tomberais-je dessus au quartier des vieux livres à Jimbôchô, Tokyo, cela me ferait même une excellente excuse pour m’y rendre.

Je m’assois volontairement en plein soleil dans l’herbe du Parc Tsuruma. D’ici deux semaines l’endroit sera noir de monde durant la saison des hanami, selon que l’état d’urgence sera levé ou non d’ici la fin de la semaine. J’y lis les quinze dernières pages de l’ouvrage intitule ‘Niji no Tsubasa‘ d’Akira Yoshimura 「虹の翼」吉村 昭, pavé de plus de 500 pages retraçant la vie de Chuhachi Ninomiya (二宮忠八), pionnier de l’aviation japonaise vers la fin du XIXème siècle. Cela fait 6 mois que je le traîne avec moi, la méticulosité presque maladive de l’auteur et les digressions parfois qu’en lointain rapport avec le sujet principal en font un ouvrage plutôt indigeste, mais donnent une image précise de l’enthousiasme de Ninomiya pour les objets volants et des difficultés rencontrées lors de son parcours. Je suis à la fois soulagé d’en avoir fini et perplexe : Que lire ensuite ? Et pourquoi donc suis-je incapable de faire une pause ?

musiques/vie quotidienne

Kohaku 2021 & meilleurs voeux !

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Je suis miraculeusement en congé les deux premiers jours de l’année, c’est donc en famille que nous regardons le Kohaku à la télé pour le réveillon de fin d’année. Comparé aux années précédentes j’étais un peu plus au fait des tubes de l’année, la salle de sport où je me rends de manière régulière diffusant de la j-pop que j’écoute distraitement. Nous prenons le train en route et constatons rapidement que depuis le départ du groupe Arashi il y exactement un an, les groupes Johnny’s (les groupes de l’agence Johnny’s & Associates, agence artistique spécialisée dans la représentation et la production d’idoles japonaises mâles, et auquel Arashi appartenait) abondent cette année et que ce soit au niveau musical, du chant ou de la danse, le niveau est très médiocre.

Il y a néanmoins quelques bonnes surprises : ’Inochi ni kirawateru’ (命に嫌われている)interprété par mafumafu, un artiste dit utaite, c’est à dire un chanteur faisant des reprises de chansons sur NicoNico (équivalent de YouTube version japonaise) mais publiant également ses albums originaux. Le phénomène utaite semble prendre de l’ampleur, j’en ai pris vraiment connaissance le mois dernier lorsque le concours JAPAN UTAITE GP a eu lieu à l’aéroport.

Perfume faisant partie des premiers groupes que j’ai découvert en écoutant la musique japonaise, malgré des hauts et des bas dans la qualité de leurs titres je suis toujours content de les voir apparaitre dans les émissions musicales. Cette année leur performance sur leur seul titre sorti cette année, ‘Polygon Wave’, n’avait rien d’exceptionnelle, mais la chanson en elle-même est toujours mieux que ‘Time Warp’ de l’année précédente. J’y aime beaucoup la ligne de basse au synthétiseur qui structure la chanson, je suis à peu près certain d’avoir entendu exactement la même basse dans un morceau du Capsule, mais n’arrive pas à me souvenir laquelle. En écoutant Polygon Wave plusieurs fois je me dis que la voix du chanteur de Sakanaction Ichiro Yamaguchi collerait bien dessus et qu’il y aurait moyen de faire quelques mash-ups interéssants avec les titres orientés électro des deux groupes. C’est sans doute le fait que dans l’émission Sugar sugar (シュガー&シュガー) du mois dernier Yamaguchi ait interviewé ses trois membres qui a fait germer cette idée dans ma tête, mais en y réfléchissant bien ils appartiennent à des maisons de disque différentes, une collaboration semble peu probable.

J’avais bien aimé le titre ‘Toku ni nai‘ (特にない) de Kaze Fujii (藤井風), entendu par hasard dans mes recommandations sur Last.fm il y a quelques mois, mais n’avais pas pris le temps d’aller plus loin dans l’écoute des autres chansons. J’aurai préfère qu’il joue un titre ayant un peu plus de personnalité que le titre interprété lors du Kohaku, (kirari, きらり)mais l’aisance presque insolante avec laquelle il joue du piano fait rêver alors que nous peinons à motiver les garçons à continuer de continuer à dompter ce bel instrument.

Après l’incroyable performance de ‘Ryokusake‘ (緑酒) par Tokyo Jihen qui finit inondé sous une pluie de confettis, mon coup de coeur va à ‘W no Higeki‘ (‘W’s tragedy’) de l’actrice et chanteuse Hiroko Yakushimaru (薬師丸ひろ子). Il s’agit en fait d’une chanson sortie en 1984 en tant que chanson-titre du film du même nom, et dans lequel Yakushimaru interprété le rôle principal. J’ai toujours un faible pour les versions symphoniques et celle-ci était mémorable, le refrain m’est resté dans la tête pendant plusieurs jours.

Une partie des interprétations ont lieu dans le hall principal du Tokyo International Forum. L’éclairage est somptueux, et je me demande si en rodant autour du bâtiment on peut voir les artistes de l’extérieur. Je regrette de ne pas avoir pris le temps d’y faire un tour lors de mon dernier passage à la capitale alors que j’étais passé devant.

Le passage vers la nouvelle année se fait en regardant ‘Yuku toshi kuru toshi’, l’émission diffusée en direct des lieux célèbres du Japon. Je jubile en y voyant apparaitre l’Aéroport International de Tokyo (Haneda), le hangar de maintenance d’ANA et son Airbus 787 avec son capot moteur ouvert ainsi qu’un avion de Japan Airlines en plein chargement de cargaison dans sa soute. Dans la séquence suivante le temple Zenkoji à Nagano est de toute beauté sous la neige. Je n’y suis allé qu’une fois en début d’été alors que Léo était tout petit, il me plairait d’y aller en plein hiver mais l’accès y est difficile et éprouvant. Nous sommes ensuite très étonnés de voir apparaître à l’écran la ville d’Hekinan où nous nous rendons de temps à autre. Sans méchanceté aucune, à part le sympathique petit parc d’attraction Akashi Park et son parcours de karting dont les enfants ne se lassent jamais, il n’y a pas grand chose à y visiter dans cette ville industrielle. On nous présente le gérant d’un skate-parc ouvert 24h/24, suite au succès des skateurs japonais aux Jeux Olympiques, il y a un boom du skate au Japon. Cela me rappelle que les Jeux Olympiques ont lieu dans un mois à Pékin, et me rend un peu triste de me rendre compte que cela me laisse pour le moins indifférent.