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Nagoya/Nagoya

‘… and don’t you come back no more’ – Meieki, Nagoya.

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Balade autour de la gare de Nagoya. Dans un premier temps j’avais l’intention de faire la tournée des papeteries pour voir si le nouveau modèle édition limitée du stylo LAMY Safari Spring Green était en vente, mais il faudra apparemment encore patienter un peu. J’en profite d’être dans le coin pour jeter un oeil sur ce qu’est devenu le Meitetsu Lejac qui, comme j’en parlais ici, a fermé définitivement fin mars. Portes et fenêtres ont été scellées, le gigantesque panneau publicitaire au sommet retiré, on peut juste encore apercevoir l’une des deux mascottes du magasin, Kujakku (クジャック) représentant un paon, faisant le guignol sur l’une ou l’autre affiche.

Puisqu’on est dans la (dé)construction, je me souviens soudainement que je m’étais promis d’aller voir où en était le chantier de la future gare de Nagoya. Comme toutes les grandes gares dans le monde semble-t-il, alors que devant celle-ci beaux bâtiments et boutiques de luxe et se côtoient (ou s’entassent, plutôt), le quartier derrière la gare est très populaire, je ne dirai pas mal fréquenté, mais la clientèle n’est pas la même et il n’y a photographiquement parlant pas grand chose à y capturer et je n’y mets pratiquement jamais les pieds. Lorsque je me balade derrière la gare je regrette un peu d’avoir boudé l’endroit car le chantier semble avoir déjà bien avancé sans que je parvienne à me remémorer ce qu’il y avait à sa place auparavant ! La future gare étant perpendiculaire à la gare actuelle de grandes portions de terrains ont dû être complètement rasées, d’immenses machines forent, soulèvent et broient en faisant un bruit d’enfer. Je trouve sans grosses difficultés le Tsubaki-shinmei-sha 椿神明社, un discret petit sanctuaire dont l’autel principal a dû être déplacé parce qu’il se trouvait dans le périmètre du chantier. J’y passe quelques minutes mais le vacarme des machines alentours et la crainte de me faire écraser par l’une des poutres qui voltigent tout près dans le ciel me fait vite quitter les lieux.

architecture/musiques/vie du blog/Nagoya

‘Hit the road Lejac …’ – Meieki, Nagoya

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Le bâtiment de la première photo, le department store Meitetsu Lejac, va être démoli à la fin du mois. Ouvert en 1972 à deux pas de la gare de Nagoya il s’agit aujourd’hui quelque part d’un symbole du quartier, mais mis à part le MacDo au premier étage je n’y ai jamais mis les pieds. Des soldes ont lieu avant la fermeture mais cela ne m’intéresse pas non plus. Peut-être le regretterais-je plus tard ? Je n’en sais rien. Autant l’extérieur d’un bâtiment, ses courbes, la répétition de motifs ou même un détail de sa façade peut attirer mon attention ou me fasciner, autant l’intérieur me laisse de marbre. Le principal intérêt de cet immeuble n’a toujours été à mes yeux que son emplacement, ces curieux losanges que forment sur ses parois la lumière du soleil se reflétant sur les panels du Mode Gakuen Spiral Towers situé en face. J’ai pris de par le passé cette même photo plus d’une dizaine de fois mais les formes ne sont jamais identiques. Cela semblera exagéré de dire cela, mais m’être rendu compte de ce ‘phénomène’ a complètement changé ma vision de l’architecture et de la photographie, comme si mon oeil et ma vision des choses avaient évolués par son biais.

Je quitte les lieux en me demandant à quoi ressemblera le bâtiment qui prendra sa place et si les personnes en charge de sa construction auront conscience de la (toute relative) magie du lieu et sauront en tirer avantage. Je poursuis ma balade, obsédé toujours par les ombres et les reflets. Il est amusant de se dire que ces détails dans la ville n’auraient sans doute jamais attiré mon attention si je ne rédigeais pas ce blog. Ecrire me permet en quelque sorte de canaliser mes idées que j’éparpillais avant sur des feuilles volantes.

Pendant ma baladeNothing is still’ (2018), l’album de Leon Vynehall s’écoule dans mon casque. Cet album tranche très distinctement avec ses albums précédents, plus orientés deep house, que j’ai écouté par la suite sans y trouver la même intensité. Dans la manière dont l’album s’écoute non pas morceau par morceau mais comme une oeuvre à part entière il me remémore l’album Virgins (2013) de Tim Hecker (et surtout le très obsédant titre Virginal II ) dont je pense retrouver certaines influences même si cet album est moins sombre et malade que ce dernier, et les premiers albums de Nicolás Jaar ‘Space Is Only Noise (2011)’ ou encore ‘Nymphs (2016)’ et son somptueux titre ‘Swim‘, dans le côté minimaliste et régulier de leurs musiques, que je ressens à ce moment comme étant le coeur battant de la ville. A l’écoute de Nothing is still les objets et les gens me semblent envoûtés par la musique de Vynehall et bouger au ralenti, comme pour mieux me laisser les capturer.

architecture/Nagoya

‘Shine a light’ – Meieki, Nagoya

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Nagoya Lejac
Nagoya Spiral Tower reflections
Nagoya light
Nagoya Spiral Tower reflections
Nagoya shadows
Nagoya Spiral Tower reflections

Depuis la sorte de révélation que j’ai eu en me baladant aux alentours du Mode Gakuen Spiral Tower par un beau jour de mois de mai l’année dernière, je ne peux m’empêcher d’y faire un tour à chaque fois que je me rends à Nagoya, d’autant plus qu’il n’est qu’à cinq minutes à pied de la gare. Il doit certainement y avoir un rapport entre la saison et l’heure du jour pour que ce forment ces sortes de losanges difformes sur les immeubles alentours. Alors qu’ils étaient presque imperceptibles lors de mes dernières venues, en ce matin de fin de mois de novembre les reflets s’y détachent très distinctement. Tout ébahi que j’étais par ce jeu de lumière je suis incapable de dire si j’écoutais de la musique à ce moment, mais me souviens m’être demandé pourquoi les gens autour de moi ne prêtaient aucune attention à ce spectacle.