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Nagano/Nagano

‘White, wild horses, they will take me away …’ – Kaida Kōgen, Nagano

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Nous ferons dans la journée l’aller-retour vers Kaida Kōgen (開田高原), le Plateau de Kaida, au pied du Mont Ontake (御嶽山), préfecture de Nagano. Il faut un peu moins de trois heures de route en prenant l’autoroute jusqu’à Nakatsugawa puis longeant la route nationale 19 qui relie Nagoya à Nagano. Nous étions venus il y a trois ans dans les environs en hiver pour faire du ski à Kiso-Fukushima (木曽福島), mais en dehors des sports d’hiver la fois précédente semble remonter à juillet 2017.

Comme la fois précédente, le programme de la journée nous amène, après avoir dégusté de délicieux soba, à visiter Kiso-uma no sato (木曽馬の里), un centre destiné à l’élevage et à la conservation de la race de cheval Kiso, qui est en danger critique d’extinction. Autour d’une trentaine de chevaux gambadent plus ou moins librement dans un espace de 50 hectares. Les visiteurs sont autorisés à leur donner de l’herbe, abondante alentours, et l’on peut également monter à cheval le long d’un court tracé. Prendre en photo l’enclos avec les chevaux et le Mont Ontake encore enneigé, le sommet malheureusement une fois de plus dans les nuages, me donne un instant l’impression de ne plus être au Japon mais dans quelque montagne du Colorado. En dehors des hennissements irréguliers des chevaux et des rires des enfants, l’endroit est calme, la température, de cinq ou six degrés inférieure à celle de la ville, est tellement agréable que j’en suis assoupi. Si le temps nous le permettait, je piquerai bien un somme allongé dans l’herbe en prétextant que je refuse de conduire au retour si l’on ne m’y autorise pas …

balades au Japon/Nagano

‘知らなきゃよかった’ – Etang Mishakaike (Chino-shi, Nagano Pref.)

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J’aurai mieux fait de ne rien savoir … Je suis assez étonné de lire en faisant quelques recherches que lac Shirakaba est en fait un lac artificiel, ou plutôt un bassin d’irrigation construit en 1947 à des fins agricoles. Même si cela n’enlève certes rien au fait qu’il s’agit d’un endroit magnifique où il fait bon se balader quelque soit la saison, je suis quelque part légèrement déçu. 

C’est pourquoi je n’ose pas trop faire de recherches à propos de notre prochaine et dernière destination qu’est l’étang Mishakaike (御射鹿池), qui se situe à 30 minutes de route du lac Shirakaba. La taille de l’étang est moindre mais le paysage est époustouflant. Son eau étant trop acide pour abriter des poissons, sa surface est parfaitement lisse et reflète distinctement le rideau d’arbres qui le borde. Cette absence totale de mouvement donne l’aspect d’une nature morte qui changerait tout doucement avec l’heure du jour, on imagine très facilement que le lieu doit avoir un tout autre visage en été ou en automne. Cette beauté à quelque chose d’irréel et mystique, influencé par le très beau podcast de France Culture ‘Philosopher avec Miyazaki‘ que j’ai écouté une semaine plus tôt, le Dieu-Cerf de Princesse Mononoké semble devoir jaillir à tout instant du fond des bois. La beauté ne se laisse pas facilement prendre en photo, le Dieu-Cerf encore moins. Je pensais m’être appliqué mais une fois rentré le rendu n’est vraiment pas terrible. Il était amusant cependant de remarquer qu’en imprimant la deuxième photo pour la coller dans mon carnet il m’a fallu regarder par deux fois pour être certain de ne pas l’y coller à l’envers. 

L’étang a notamment été rendu célèbre par la peinture de Kaii Higashiyama (東山 魁夷), ‘緑響く‘ (1982). Outre le fait qu’elle illustre de très belle manière la majestuosité du lieu, j’aime beaucoup la traduction de son titre vers l’anglais ‘Vibrant Greens‘. 響く, hibiku, signifie résonner, vibrer, mais est généralement utilisé dans un contexte musical ou sonore. Alors qu’il règne justement un silence complet aux alentours de l’étang, l’emploi de ce mot donne une idée interessante de l’émotion, de la manière dont le coeur vibre à sa vue. 

balades au Japon/Nagano

‘Pure morning’ – Shirakabako (Chino-Chi, Nagano pref.)

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Lac Shirakaba sous la neige
Lac Shirakaba sous la neige

Nous sommes fin mars mais lorsque nous arrivons aux abords du Lac Shirakaba, à 1,400 mètres d’altitude, le paysage est encore recouvert de neige et la température est descendue autour de zéro. Nous ne ferons malheureusement pas de ski cette année, notre sortie s’étant décidée au dernier moment sans que n’ayons trop le temps de nous préparer. Les enfants grandissent si vite, leurs combinaisons de ski sont probablement devenues trop petites.

Levés de bon matin nous nous baladons autour du lac. La douceur des rayons de soleil est agréable au point que nous ne ressentons même plus le froid. Le lac est entièrement gelé et je me fais la réflexion qu’il serait très tentant de marcher dessus, les enfants s’y risquent presque quand je leur dit d’essayer pour voir. Comme souvent lors de nos sorties, emporté par l’euphorie d’être ensemble en pleine nature je raconte n’importe quoi. Les bateaux à pédales en forme d’oie blanche immobilisés par la glace attendant le printemps et leurs premiers clients pour enfin pouvoir se dégourdir les pattes. La neige et les bouleaux blancs Shirakanba qui donnent leur nom au lac donnent un sentiment de pureté au lieu, sentiment renforcé par la présence du petit sanctuaire Ikenodaira et de son torii. Ce lieu sacré à bien des égards ne semble avoir été souillé avant nous que par un homme bien matinal qui s’adonne à la pêche. Le petit étang n’est pas pris par la glace, je m’amuse un long moment à y prendre en photo le reflet des arbres.

balades au Japon/Nagano

Lac Suwa, Nagano Pref.

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Tout le monde ne parle que des cerisiers en fleurs et moi je fais un article avec des montagnes enneigées … La floraison des cerisiers à Nagoya est prévue pour le 30 mars mais en cette fin d’année fiscale je croule sous le travail et il semble devoir pleuvoir à chaque fois que je suis en congé, je crains de ne pas pouvoir en profiter cette année. Le week-end dernier toutes les conditions étaient réunies pour partir un peu plus loin que d’habitude, nous nous sommes donc offerts un rafraîchissant week-end dans la préfecture de Nagano.

Notre première halte se fait aux abords du Lac Suwa. Nous l’avons souvent aperçu à partir de l’autoroute mais c’est la première fois que nous nous y arrêtons. Le vent souffle assez fort pour que des vagues se forment, pour un peu on se croirait en bord de mer. A défaut de faire le tour du lac à bord d’un curieux bateau en forme de cygne, nous nous retrouvons à en faire le tour en vélo de location. J’étais plutôt sceptique quand le type de la location nous a assuré que les 16 kilomètres pouvaient être parcourus en une heure en sachant qu’à mon ‘rythme de croisière’ en roulant sans forcer je fais généralement du 20km/h. La route cyclable est en cours de travaux par endroit, mais dans l’ensemble la balade est très agréable. Le paysage est superbe avec les montagnes enneigées au loin. Je suis très étonné par le nombre de parcs et autres espaces verts qui entourent le lac, avec tant d’endroits où s’amuser les enfants du coin doivent passer leurs journées dehors. Si j’habitais dans le coin je pense que je ferai le tour du lac en courant chaque week-end, quel bonheur cela doit être de pouvoir courir sans réfléchir à quelle route prendre et ne pas avoir à s’arrêter à chaque croisement !

Finalement nous terminons la boucle en une grosse heure et demie, ce qui nous fait payer, comme je m’y attendais, un petit supplément pour notre retard. Au départ nous pensions juste partir dans une direction et retourner sur nos pas à mi-chemin pour rentrer à temps, mais nous ressentons une sorte de satisfaction à avoir accompli le tour complet. Je suis surtout épaté par Louis qui a tenu bon, à 9 ans ce n’est pas forcément évident. Nous sommes à 760 mètres d’altitude, il commence à faire froid en cette fin d’après-midi et la promenade nous a ouvert l’appétit. Nous nous dépêchons de nous rendre à l’hôtel où nous attendent un agréable bain chaud et le tant attendu buffet à volonté.

musiques/vie quotidienne

Kohaku 2021 & meilleurs voeux !

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Je suis miraculeusement en congé les deux premiers jours de l’année, c’est donc en famille que nous regardons le Kohaku à la télé pour le réveillon de fin d’année. Comparé aux années précédentes j’étais un peu plus au fait des tubes de l’année, la salle de sport où je me rends de manière régulière diffusant de la j-pop que j’écoute distraitement. Nous prenons le train en route et constatons rapidement que depuis le départ du groupe Arashi il y exactement un an, les groupes Johnny’s (les groupes de l’agence Johnny’s & Associates, agence artistique spécialisée dans la représentation et la production d’idoles japonaises mâles, et auquel Arashi appartenait) abondent cette année et que ce soit au niveau musical, du chant ou de la danse, le niveau est très médiocre.

Il y a néanmoins quelques bonnes surprises : ’Inochi ni kirawateru’ (命に嫌われている)interprété par mafumafu, un artiste dit utaite, c’est à dire un chanteur faisant des reprises de chansons sur NicoNico (équivalent de YouTube version japonaise) mais publiant également ses albums originaux. Le phénomène utaite semble prendre de l’ampleur, j’en ai pris vraiment connaissance le mois dernier lorsque le concours JAPAN UTAITE GP a eu lieu à l’aéroport.

Perfume faisant partie des premiers groupes que j’ai découvert en écoutant la musique japonaise, malgré des hauts et des bas dans la qualité de leurs titres je suis toujours content de les voir apparaitre dans les émissions musicales. Cette année leur performance sur leur seul titre sorti cette année, ‘Polygon Wave’, n’avait rien d’exceptionnelle, mais la chanson en elle-même est toujours mieux que ‘Time Warp’ de l’année précédente. J’y aime beaucoup la ligne de basse au synthétiseur qui structure la chanson, je suis à peu près certain d’avoir entendu exactement la même basse dans un morceau du Capsule, mais n’arrive pas à me souvenir laquelle. En écoutant Polygon Wave plusieurs fois je me dis que la voix du chanteur de Sakanaction Ichiro Yamaguchi collerait bien dessus et qu’il y aurait moyen de faire quelques mash-ups interéssants avec les titres orientés électro des deux groupes. C’est sans doute le fait que dans l’émission Sugar sugar (シュガー&シュガー) du mois dernier Yamaguchi ait interviewé ses trois membres qui a fait germer cette idée dans ma tête, mais en y réfléchissant bien ils appartiennent à des maisons de disque différentes, une collaboration semble peu probable.

J’avais bien aimé le titre ‘Toku ni nai‘ (特にない) de Kaze Fujii (藤井風), entendu par hasard dans mes recommandations sur Last.fm il y a quelques mois, mais n’avais pas pris le temps d’aller plus loin dans l’écoute des autres chansons. J’aurai préfère qu’il joue un titre ayant un peu plus de personnalité que le titre interprété lors du Kohaku, (kirari, きらり)mais l’aisance presque insolante avec laquelle il joue du piano fait rêver alors que nous peinons à motiver les garçons à continuer de continuer à dompter ce bel instrument.

Après l’incroyable performance de ‘Ryokusake‘ (緑酒) par Tokyo Jihen qui finit inondé sous une pluie de confettis, mon coup de coeur va à ‘W no Higeki‘ (‘W’s tragedy’) de l’actrice et chanteuse Hiroko Yakushimaru (薬師丸ひろ子). Il s’agit en fait d’une chanson sortie en 1984 en tant que chanson-titre du film du même nom, et dans lequel Yakushimaru interprété le rôle principal. J’ai toujours un faible pour les versions symphoniques et celle-ci était mémorable, le refrain m’est resté dans la tête pendant plusieurs jours.

Une partie des interprétations ont lieu dans le hall principal du Tokyo International Forum. L’éclairage est somptueux, et je me demande si en rodant autour du bâtiment on peut voir les artistes de l’extérieur. Je regrette de ne pas avoir pris le temps d’y faire un tour lors de mon dernier passage à la capitale alors que j’étais passé devant.

Le passage vers la nouvelle année se fait en regardant ‘Yuku toshi kuru toshi’, l’émission diffusée en direct des lieux célèbres du Japon. Je jubile en y voyant apparaitre l’Aéroport International de Tokyo (Haneda), le hangar de maintenance d’ANA et son Airbus 787 avec son capot moteur ouvert ainsi qu’un avion de Japan Airlines en plein chargement de cargaison dans sa soute. Dans la séquence suivante le temple Zenkoji à Nagano est de toute beauté sous la neige. Je n’y suis allé qu’une fois en début d’été alors que Léo était tout petit, il me plairait d’y aller en plein hiver mais l’accès y est difficile et éprouvant. Nous sommes ensuite très étonnés de voir apparaître à l’écran la ville d’Hekinan où nous nous rendons de temps à autre. Sans méchanceté aucune, à part le sympathique petit parc d’attraction Akashi Park et son parcours de karting dont les enfants ne se lassent jamais, il n’y a pas grand chose à y visiter dans cette ville industrielle. On nous présente le gérant d’un skate-parc ouvert 24h/24, suite au succès des skateurs japonais aux Jeux Olympiques, il y a un boom du skate au Japon. Cela me rappelle que les Jeux Olympiques ont lieu dans un mois à Pékin, et me rend un peu triste de me rendre compte que cela me laisse pour le moins indifférent.

balades au Japon

Aux gorges Kakizore (Nagiso-cho, Nagano Pref.)

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Mezame no toko, Atera … La route nationale 19 qui rejoint Nagoya a Nagano est longée par le fleuve Kiso (Kiso-gawa) et de nombreuses merveilleuses cascades insoupçonnées, parfois presque cachées. Les gorges Kakizore, prochaine étape sur notre liste, est autoproclamé comme étant un lieu dit ‘hikyo‘, terme que l’on pourrait définir comme ‘lieu inexploré connu uniquement des habitants du coin’. Rien que d’arriver à l’entrée relève déjà de la chasse au trésor, il faut se faufiler à travers montagnes et champs en suivant consciencieusement les panneaux dont on ne peut pas dire qu’ils soient très explicatifs.

Nous arrivons finalement au petit parking plutôt bien aménagé pour pareil endroit. Le ciel s’est couvert, la forêt n’en paraît que plus dense encore. Il doit bien faire 5 degrés de moins que tout à l’heure. A en juger par le bruit sourd qui résonne dans la vallée, la cascade ne peut pas être bien loin. Sur notre droite apparaît un pont suspendu d’une cinquantaine de mètres qui passe au dessus de la rivière. Un écriteau indique ‘Pas plus de deux personnes à la fois’. Je passe en premier, ne sait-on jamais, et avance prudemment tel un Indiana Jones du dimanche.

Nous remontons la rivière sur son flanc en utilisant une passerelle en bois. L’eau en contre-bas est très limpide, presque transparente, il doit être très agréable de s’y baigner lorsqu’il fait un peu plus chaud – quelques téméraires n’ont pas attendu. Un peu plus loin un long escalier monte en zig-zag le long de la paroi de la montage. Il y a des espaces assez importants entre chaque marche, de surcroît rendue glissante par la pluie récente, il faut faire attention où l’on met les pieds. Après quinze minutes de marche nous arrivons enfin au promontoire où nous faisons une petite pause et contemplons la cascade en contre-bas. Je suis très impressionné par le rafût qu’elle provoque et me sens comme absorbé par le vide. Une étroite passerelle permet de s’approcher encore un peu plus, mais les enfants, inquiets, m’interdisent de l’emprunter. 

Le chemin du retour se fait par un sentier faisant un léger détour à travers la forêt. Léo dit avoir entendu un bruit dans les buissons un peu plus bas. Je regarde discrètement en contre-bas, y aperçois un sanglier qui semble me fixer droit dans les yeux. J’ignore pourquoi mais je suis certain qu’il s’agit d’un mâle. On lit souvent dans les brochures que crier ou lancer des cailloux pour leur faire peur ne fait que les exciter et se ruer vers vous. Nous attendons donc un peu, perplexes, puis entendons après une minute ou deux distinctement deux grognements rauques, mais qui n’ont rien de menaçants. Je jette un rapide coup d’oeil, le (ou les) sanglier(s) ont disparu. Nous descendons silencieusement le sentier et arrivons finalement saints et saufs au pont suspendu du point de départ. 

Nous avions prévus de faire une autre balade un peu plus loin, mais aurons eu notre dose d’aventures. Les enfants s’endorment instantanément, le silence règne dans la voiture. Je suis absorbé dans mes pensées, quelque peu ému par le côté mystérieux et majestueux de la montagne et la magie de ce que nous venons d’y vivre.

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‘Etoile des neiges …’ Yabuhara Kogen (Nagano)

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Le vendeur du magasin de sport m’a longuement expliqué que l’année prochaine, skis et snowboards disparaîtront vraisemblablement des rayons. Qu’en raison du réchauffement climatique (?) il neige de plus en plus tard et la saison des sports d’hiver se fait chaque année plus courte. Que la population de skieurs diminue, que les investissements sont trop importants et risqués … Il m’aurait presque fait pitié ! Mais ce ne seront pas ses lamentations qui me feront acheter une paire de skis. Quoiqu’il en soit, c’est un fait qu’alors que l’année dernière nous passions un Noël blanc sur de belles pistes, il n’y a que 80 petits centimètres de neige à Yabuhara, où nous faisons notre première sortie cette saison. 

Je ne suis pas seulement un ame-otoko (homme qui amène la pluie), mais également un yuki-otoko (homme qui amène la neige) semble-t-il. Alors qu’il a fait beau pendant une semaine, le temps se dégrade au fur et à mesure que nous approchons. Tout au long de la journée il neige et le vent est plutôt violent en hauteur. L’après-midi la neige se fait lourde, nous sommes trempés et grelottons sur le télé-siège avec Léo. D’habitude tout le monde râle lorsque les remonte-pente s’arrêtent, mais aujourd’hui nous levons le camp aux alentours de 15h. Le parking pourtant plein à craquer le matin est déjà presque vide, preuve que nous aurons tout de même été téméraires !

balades au Japon/Nagano

Nagato Farm ( Nagano pref.)

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Après ce court séjour dans l’espace nous revenons sur le plancher des vaches, à la ferme Nagato plus exactement, à 15 minutes de route d’où nous sommes partis ce matin. Alors que le soleil se couche tout doucement et que le froid a fait fuir la plupart des visiteurs, les enfants donnent à manger aux vaches et montent sur les vieux tracteurs abandonnés au milieu de la prairie. Les photographier lorsqu’ils sont trop occupés par ce qu’ils font pour faire attention à l’appareil est à chaque sortie un de mes grands plaisirs. L’espace gigantesque leur donne des ailes, ils sont déchaînés. Avec le peu de lumière qu’il reste la moitié des photos finiront floues. Epuisé de leur courir après, je prends en photo les montagnes immobiles, un bien curieux arc-en-ciel, et ce nuages en forme de zeppelin ? de baleine ? non, de citron ?

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Shirakabako > Kurumayama (Chino-shi, Nagano pref.)

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Après le ski en hiver et les randonnées à vélo en été, c’est cette fois-ci en automne, afin de prendre une grande bouffée d’air frais que nous revenons à Shirakabako (白樺湖) en famille. Si le paysage est superbe quelle que soit la saison, la diversité des couleurs en automne me semble plus intéressante que le vert omniprésent et presque oppressant du printemps. Nous nous faufilons à travers la montagne et à chaque descente de voiture le paysage nous offre un autre visage. Bientôt, le Mont Fuji, déjà enneigé, apparait au loin. Il semble flotter dans les airs, au dessus des nuages. Alors qu’ils couraient dans tous les sens il y de cela juste un instant, les enfants sont tout d’un coup bien calmes et rêveurs. A 1,800 mètres d’altitude il ne fait plus que trois maigres degrés. Nous reviendrons rêvasser au printemps, quand le temps s’y prêtera davantage.

balades au Japon/sport

‘Alors qu’ici, a Yabuhara …’

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Avec tout ce que les environs comptent comme montagnes, nous avons l’embarras du choix pour aller aux sports d’hiver. La plupart des habitants de la région semblent privilégier les hautes montagnes de la préfecture de Gifu pour leur proximité, mais pour en profiter pleinement il faut partir au milieu de la nuit afin d’éviter les bouchons au nord de Nagoya et à l’entrée des montagnes. Bien qu’un peu plus éloignées, je préfère les stations de la préfecture de Nagano, dans les ‘Minami Alps’ (Alpes du Sud). La neige m’y semble de meilleure qualité et la clientèle un peu plus âgée, plus expérimentée et moins agressive.

Cette année il neige énormément, on a mesuré plus de 4 mètres de neige à Hakuba au nord de Nagano. Le week-end dernier nous sommes allés a Yabuhara Kogen. Comme il a neigé pendant la nuit, il y avait de le poudreuse un peu partout, ce fût un vrai régal malgré des températures très basses.