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promenades/Nagoya

日泰寺に一体、、、 – Chikusa-ku, Nagoya

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Tel ce chien devant l’entrée de ce magasin, je suis à moitié somnolant, nonchalamment affalé sur un inconfortable banc bleu en plastique après avoir fait le tour du temple Nittai-ji (日泰寺) situé dans le quartier populaire de Nagoya qu’est Kakuōzan (覚王山). Nous sommes début février mais sans le moindre brin de vent le temps est très agréable pour la saison. J’y suis venu pour me recueillir un peu, trouver le calme, la tête embrumée par divers doutes et soucis – dont la panne de blog dont j’ai parlé dans le billet précédent. Je reste assis là un long moment, peut-être une demie-heure. Un homme en costume dans la trentaine que j’ai croisé plus tôt se fait réciter un sūtra par un moine à la voix caverneuse dans le hall principal du temple, sa voix semble comme résonner dans tout le quartier. Aimant beaucoup la rythmique de ces prières et leur musicalité alors qu’en dehors du gong retentissant au début et à la fin de prière elle ne sont la plupart du temps accompagnée d’aucun instrument, j’ai de par le passé tenté de retenir le Sūtra du Coeur (般若心経, Hannya shingyo), qui compte parmi l’un des plus populaires, mais comme dans ma démarche il s’agissait plus de faire impression que d’élever mon esprit, j’ai eu vite fait d’abandonner. Il m’arrive cependant de l’écouter avec sa retranscription sur Youtube, je ne peux alors m’empêcher de ressentir comme une frémissement quand retentit à la fin du sūtra mon passage préféré avec ses répétitions si particulières … ‘gya tē gya tē, ha ra gya tē, ha ra sō gya tē. Bo ji. So wa ka, Han nya shin gyō …’ (Il est inutile de s’inquiéter pour moi, je ne suis pas soudainement entré dans une quête mystique à la recherche de moi-même (encore que ?), je suis tout simplement un insatiable curieux !)

En marchant au hasard en direction de la gare de Motoyama (本山) dans l’idée de faire un détour par l’université de Nagoya, mon regard est attiré par une haute tour dont le toit dépasse des arbres alentours. En cherchant un moyen d’y accéder je tombe sur une étroite ruelle au bout de laquelle se trouve un torii rouge en bois menant à un escalier montant en zigzag vers un torii gris inhabituellement désaxé par rapport à celui au pied de l’escalier. Une fois en haut j’atteins le somptueux sanctuaire Shiroyama Hachiman-gū 城山八幡宮. Celui-ci a la particularité de se trouver sur l’emplacement du château de Suemori (末森城), dont la construction, ordonnée par le seigneur de guerre Oda Nobuhide, remonte à 1548. En ruines il n’en reste aujourd’hui qu’une stèle, mais je suis étonné par l’importante taille du sanctuaire, dont rien ne saurait présager la présence en un lieu aussi exigu, en haut de cette petite colline.

Après avoir fait inscrire l’un des nombreux sceau goshuin dans mon carnet je me dirige finalement vers le bâtiment aperçu précédemment, situé juste à quelques pas du sanctuaire. lI s’agit du Shōwa Jukudō (昭和塾堂), un centre d’éducation pour les enfants érigé en 1928 (an 3 de l’ère Showa) comportant entre autre une église, une cantine, une bibliothèque, ainsi que de nombreuses chambres et salles de classe pour une capacité de 600 personnes. Son auteur est Miki Kurokawa (黒川己喜), père de Kishō Kurokawa. Commandé par la préfecture d’Aichi, le bâtiment est bâti dans un but éducatif et a la particularité d’avoir été dessiné de manière à représenter l’idéogramme hito, (人, l’homme) quand celui-ci est vu du ciel. Malheureusement fermé en 2014, en dehors de rares occasions il n’est pas possible d’accéder à l’intérieur.

Avec tout ces détours je n’ai plus le temps de passer au Toyoda Memorial Auditorium à l’université, sur le chemin du retour je rêve secrètement que l’un des deux garçons entre à l’université de Nagoya pour que j’aie l’honneur d’y pénétrer pour l’une ou l’autre cérémonie, mais pour cela il faudrait un miracle. Peut-être qu’en allant prier régulièrement au Nittaiji … ?

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‘Fuyu yo, boku ni koi’ – Kakuozan, Chikusa-ku, Nagoya

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Il fait froid, enfin ! Que l’hiver soit clément cette année ne me réjouit guère. Non seulement le manque de neige nous empêche d’aller au ski, mais bien que j’aie horreur du froid l’hiver me semble être un mal nécessaire afin d’apprécier pleinement le printemps.

Je pars de la gare de Kakuôzan, située dans Chikusa-ku. Cela doit faire une dizaine d’années que je n’ai pas mis les pieds dans le coin et suis bien incapable de dire si le quartier à changé ou non. Il parait que l’on y trouve de nombreuses petites boutiques dites zakkaya et des petits cafés sympas, mais j’ai plutôt envie de marcher et de profiter du froid. Les rues sont désertes. Je me dirige tout d’abord vers le temple Nittai-ji (日泰寺), puis me balade complètement au hasard.

Dés que l’on s’écarte un peu des voies principales, c’est le silence le plus complet. Où sont donc passés tous les habitants de cette ville ? Le calme me fait hésiter à franchir les portails des temples Sôô-ji (相応寺) et Zentoku-ji (善篤寺) que je croise sur mon chemin. Je visite les lieux en prenant soin d’éviter de marcher sur les graviers qui parsèment ce genre d’endroits afin de ne pas faire de bruit inutile, mais le déclencheur de ma caméra à chaque photo fait un vacarme épouvantable

Je marche, perdu dans mes pensées et plus épuisé que nécessaire. Un bruit sourd et familier me ramène à la réalité. Je cherche au sommet de la colline une vue dégagée à partir de laquelle prendre en photo les avions en phase d’approche de la piste d’atterrissage de l’aéroport de Komaki (NKM), mais le moindre mètre-carré de terre est couvert d’habitations gâchant la vue, et la moindre parcelle de ciel quadrillée par les câbles électriques.