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architecture/Nagoya

NZU 3 (B&W) – Kita-ku, Nagoya

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Nagoya Zokei Daigaku NZU
Nagoya Zokei Daigaku NZU
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Nagoya Zokei Daigaku NZU
Nagoya Zokei Daigaku NZU
Nagoya Zokei Daigaku NZU
Nagoya Zokei Daigaku NZU
Nagoya Zokei Daigaku NZU
Nagoya Zokei Daigaku NZU
Nagoya Zokei Daigaku NZU
Nagoya Zokei Daigaku NZU

J’ai beau attendre, pas le moindre rayon de soleil ne semble pouvoir percer l’épaisse couche de nuages qui recouvre l’intégralité du ciel alors que je me balade autour du bâtiment principal de la Nagoya Zōkei University (NZU, 名古屋造形大学). L’envie m’est venue d’y revenir (1, 2) après avoir appris quelques jours plus tôt que son auteur, l’architecte japonais Riken Yamamoto, a remporté en février dernier le prix Pritzker, la plus prestigieuse récompense du secteur. Privé des reflets et autres jeux de lumière il me faut ainsi chercher un nouveau thème. En m’approchant, appareil en main, tout près des parois trouées – dont on se demande au premier abord comment elles peuvent tenir le bâtiment debout, je me rends compte qu’entre le gris du sol goudronné et le blanc immaculé du bâtiment, s’il n’y avait pas quelques arbres sveltes dispersés sur le campus et le reflet bleuté des vitres on croirait se mouvoir dans un monde intégralement en noir et blanc. Me voici donc bientôt parti une heure durant à la recherche de motifs répétés et autres symétries au contraste assez net pour être intéressant en noir et blanc. Je pense avoir réussi en cela qu’au moment de traiter les photos sur l’ordinateur, sur certaines photos le changement entre photo couleur et noir et blanc était presque imperceptible. Je suis cela dit particulièrement satisfait de la dernière photo de cette série. Avec le ciel gris en arrière-plan et les larges portions de noir, ce pan du bâtiment, gigantesque en contre-plongée, semble comme me menacer, me toiser du regard, sous un ciel de fin de siècle.

architecture/Nagoya

NZU – Nagoya, Aichi

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En réalité j’étais venu au Meijō Kōen (名城公園), le large parc qui s’étend autour du château de Nagoya afin de jeter un coup d’oeil sur un complexe commercial ouvert en 2017 intitulé tonarino (トナリノ) dont j’avais vaguement entendu parler dans les médias à l’époque. Comme lors de ma visite au OTO Riverside à Okazaki je ne comprends vraiment pas ce qui se passe par la tête des gens à la tête de ce genre de projets. Sont-ils assez naïfs pour croire qu’il suffise de construire un bâtiment architectural partiellement en bois, planter quelques arbres autour pour faire ‘symbiose avec la nature’ et qu’on leur propose un Starbucks – avec terrasse, certes pour que l’endroit devienne populaire ? Ni l’architecture ni les magasins proposés n’ont quoique ce soit d’intéressant, je regrette presque d’avoir fait le chemin exprès.

Heureusement, tout n’est pas perdu. J’ai en effet aperçu en sortant de la bouche de métro une curieuse construction à deux étages dont l’étage supérieur est comme posé sur un socle formé de quatre formes rectangulaires aux façades parsemées d’ouvertures de formes carrées. Il s’agit de la Nagoya Zokei University (NZU, 名古屋造形大学), une université privée spécialisée dans le design et l’architecture, dessinée par l’architecte japonais Riken Yamamoto (山本理顕), qui en est également le doyen. Le campus se situait auparavant à Komaki, au nord de Nagoya, et vient d’aménager dans ses nouveaux locaux en 2022. Je suis fasciné par la simplicité, le côté minimaliste de la répétition des motifs et le complexe jeu de lumières que forment les trous dans le toit au fur et à mesure que le soleil monte dans le ciel. J’hésite à entrer à l’intérieur de l’université car rien qu’en faisant le tour du bâtiment je croise le regard de deux ou trois professeurs qui me regardent d’un drôle d’oeil. Je n’ai manifestement ni l’air d’un étudiant, ni d’un professeur ! Une fois rentré j’apprends qu’une visite guidée payante est possible sur réservation. Je suis plutôt intéressé mais me demande si l’on me laissera le temps de prendre des photos. On va certainement me demander pour quel support elles seront utilisées et j’ai bien peur que la sorte de portofolio que représenterait ce blog ne soit pas très convaincant.

J’écris le début de ce billet dans un café en faisant gueuler (puisque la musique de fond y est toujours trop forte) en boucle dans mon casque le transcendant black enuff, la collaboration entre les rappeurs redveil et JPEGMAFIA. Chaos total durant cent-cinquante cinq trop courtes secondes, flow énergique et énervé, basses saturées au point qu’on se demande si ce n’est pas accidentel, et ce refrain entêtant … On imagine très facilement le déchaînement de la foule au moment où le titre sera joué en concert. Je n’aurai jamais cette chance, c’est donc la fête dans ma tête qui bouge en rythme. Tout excité que je suis je suis incapable d’écrire, j’amorce une redescente en écoutant quelque chose de plus calme, l’album ‘Temperamental‘ du duo anglais Everything but the Girl, en guise d’introduction à l’écoute ultérieure de leur album FUSE qui vient de sortir récemment après un blanc de 24 ans dans leur carrière, et dont le premier single ‘Nobody knows we’re dancing‘ est très prometteur.