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balades au Japon

Shibuya, à quelle heure t’éveilles-tu ? – Shibuya, Tо̄kyо̄

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Tokyo Shibuya
Tokyo Shibuya
Tokyo Shibuya
Tokyo Shibuya
Tokyo Shibuya
Tokyo Shibuya

Rapide aller-retour à Tо̄kyо̄ dans la journée dans le cadre du travail. Nous avons rendez-vous à Shibuya à 10 heures mais je prends le Shinkansen au départ de Nagoya peu après 7 heures afin d’avoir le temps de me balader dans le quartier de Shibuya de bon matin. Quoi qu’il en soit j’ai de toute façon pour habitude d’être inutilement en avance partout où je vais, j’en profite toujours pour faire un saut dans quelque papeterie ou boire un café en attendant. Au lieu de descendre à Tо̄kyо̄ comme toujours, je change cette fois à la gare de Shinagawa dans l’idée de prendre la ligne Yamanote pour Shibuya. J’avais par contre complètement oublié à quel point il pouvait y avoir du monde aux heures de pointe sur cette ligne, comme si cela ne suffisait pas la ligne est perturbée en raison d’un incident qui vient de survenir. Le monde et surtout le bruit infernal des annonces qui se mêle à celui des trains et le brouhaha des conversations est on ne peut plus impressionnant. Le couple d’anglais dans la cinquantaine qui attend sur le quai à côté de moi est pantois. Comme je suis vêtu comme un salaryman ils doivent penser que je me rends au travail et qu’il s’agit d’une journée banale, mais en dehors du fait que je comprends ce que disent les annonces nous sommes dans le même pétrin, et je leur explique la situation. Le train arrive au bout de quinze minutes d’attente, je me félicite d’être venu en avance.

Une fois enfin à l’air libre je reconnais immédiatement, grâce aux photos du blog de fgautron, le Shibuya Sakura Stage, mais la sortie du train étant différente de celle du métro que j’utilise habituellement, je suis complètement désorienté. Il est presque amusant de me dire que je me suis presque perdu comme si je m’étais rendu pour la première fois à Shibuya. Je monte une passerelle, en descend une autre, suis le flux des gens, me retrouve rapidement à contre-sens, distrait par la beauté de la lumière du soleil se reflétant dans les vitres du Shibuya Stream. Il y a des grues partout, Shibuya vit. Bruits de marteaux-piqueurs et de hauts-talons.

J’arrive finalement au point de rendez-vous avec vingt petites minutes d’avance, juste de quoi vite-fait ingurgiter un café. Shibuya, Ginza puis le Tokyo Big Sight, la journée s’annonçait longue et je n’ai pas eu une minute de répit, nous finirons trop tard pour ne serait-ce que boire un verre quelque part.

architecture/balades au Japon

Shibuya > Harajuku

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Shibuya Scramble Square
Shibuya Parco
Shibuya buildings
Seibu exposition
Yoyogi National Gymnasium
Yoyogi National Gymnasium
Harajuku

Du Tōkyō International Forum je marche jusqu’à Ginza. Apres avoir fait un rapide tour au magasin de fournitures Itoya noir de monde, je pensais voir en m’y baladant au hasard quelques bâtiments au design intéressant, mais la chaleur et le fait d’avoir à slalomer entre les passants excessivement nombreux m’épuise.

Les alentours de la gare de Shibuya ont bien changé eux aussi. Après avoir contemplé à son pied le Shibuya Scramble Square, gratte-ciel complété en octobre 2019, j’envisage de monter à sa terrasse perchée à 229 mètres, le SHIBUYA SKY, pour voir des mes propres yeux la vue maintes fois aperçue sur les réseaux sociaux. Malheureusement il fallait précommander son ticket en ligne et je n’ai pas bien compris si les tickets pour le jour-même étaient encore disponibles que ce soit en ligne ou au guichet. Le personnel, excédé sans doute de se voir poser sans cesse les même questions à longueur de journée, n’était carrément pas serviable … Comme lors de ma visite au Sky Tree, est-ce un standard dans ce genre d’endroits, travailler en hauteur rend-il hautain ? Bref.

Après avoir traversé le fameux Shibuya Scramble je me dirige vers le magasin de disques Tower Records mais mon oeil est attiré par une somptueuse affiche dans la vitre du grand-magasin Seibu montrant une vue aérienne de l’aéroport de Haneda au crépuscule. En y regardant de plus près j’apprends qu’il s’y tient une exposition du photographe Michael Hitoshi sous le nom ‘2100 nen ni sasageru kioku’ (2100年に捧げる記憶, mémoire dévouée à l’an 2100) et décide d’y jeter un oeil. Sa spécialité consiste à prendre des photos aériennes de villes et d’aéroports à partir d’un hélicoptère, juste au crépuscule, quand la lumière du soleil restante se mélange à celle des néons, donnant aux photos son teint bleuté parsemé de taches orangées. Je remercie le hasard de m’avoir amené ici.

Finalement je fais l’impasse sur Tower Records, par manque de temps et surtout parce que j’ai envie de me balader encore quelques instants en gardant en tête ce que je viens de voir, comme lorsque l’on reste quelques minutes au lit après avoir été tiré d’un rêve agréable. Je remonte Shibuya en empruntant l’avenue qui mène au Parc Yoyogi, attiré tel un bateau par un phare par l’immense Park Court Shibuya THE TOWER, tour d’habitation qui par moment pointe le bout de son nez, surplombant les alentours (et dont un appartement au 35ème étage est louable pour un petit million de yens (6,600€) par mois ! ) Alors que justement je me fais la remarque que sa forme elliptique et son toit en forme de couronne carrée me font penser à une torche (olympique), j’aperçois en contrebas le gymnase olympique de Yoyogi (国立代々木競技場), imaginé par Kenzō Tange et construit entre 1961 et 1964 pour abriter les épreuves de natation et de plongeon des Jeux olympiques d’été de 1964. Dire que je suis venu tant de fois à Shibuya sans savoir qu’il se trouvait si près ! Tandis que je le contemple longuement sous tous ses angles, je suis époustouflé par le fait qu’un bâtiment aussi massif et construit il y a plus de 50 ans puisse paraître encore aujourd’hui aussi moderne et bien entretenu.

La dernière partie de ma marche me mène à la gare d’Harajuku, d’où je prends le métro pour Shinagawa puis le Shinkansen en direction de Nagoya. Complètement exténué par cette longue journée dans le train je somnole, dans un état d’hébétude plutôt agréable. Je dois normalement y retourner d’ici février. Dois-je une nouvelle fois laisser le hasard faire les choses ou bien me préparer à l’avance ?