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architecture

‘Dekai Tokyo’ (5) – JP Tower KITTE Marunouchi

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La JP Tower, bâtiment de 200m de haut comportant à sa base le KITTE Marunouchi (Kengo Kuma and Associates) est sans doute mon bâtiment préféré dans tout Tokyo – après l’aéroport d’Haneda. A chaque fois que je me rends à la capitale je ne peux m’empêcher d’y faire un saut. Je m’y suis rendu pour la première fois dans le cadre de mon travail il y a de cela quelques années, lors d’une visite au spacieux et moderne centre d’information touristique, le Tokyo City i. On nous avait fait visiter les lieux, et alors que j’aimais déjà beaucoup la manière dont on était parvenu à préserver le vieil immeuble de l’ancienne Japanese Post dont l’immeuble tient son nom, j’avais été très marqué par le hall principal et sa forme triangulaire si particulière et l’omniprésence de baies vitrées.

Lors de ma visite, la Letter Room est ouverte au public au 4ème étage. Le parquet qui craque, l’odeur du bois, le silence complet qui contraste avec le brouhaha habituel qui règne dans ce genre de centre commerciaux. En contemplant la façade de la gare de Tokyo en face, maintenant rénovée, je me projette sans difficultés en 1931, date d’ouverture de la poste.

Je monte ensuite au KITTE Garden, situé au 6ème étage. Il me serait possible d’y rester pendant des heures, comme hypnotisé, à contempler les 3,000 mouvements de trains journaliers entrants et sortants de la gare de Tokyo en contrebas. Si je préfère les avions au trains, il me faudra tout de même chercher des spots comme celui-ci dans à Nagoya. 2017 a vu l’ouverture de la JP Tower Nagoya et du KITTE Nagoya (par Nihon Sekkei) qui va avec, mais ma première visite ne m’a pas vraiment enthousiasmé. Il me faudra y retourner une fois le calme revenu.

balades au Japon

‘Dekai Tokyo’ (4) – Tokyo Sky Tree

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En cas de pluie le lendemain, j’avais prévu de faire la tournée des papeteries, notamment du Ginza Itoya et de son Lamy Shop. Mais la pluie a cessé, je décide donc de me rendre au nouveau symbole de la mégapole, le Tokyo Sky Tree.

Je me souviens qu’à son ouverture en mai 2012 il y avait une cohue monstre, 1.6 millions de visiteurs dans la première semaine. Je m’attendais au pire, mais à l’ouverture à 10h il y a tout juste une dizaine de personnes. Au Tokyo Skytree Tempo Deck situé à 350m, la vue est phénoménale, bien qu’à cause de la brume il me soit impossible d’apercevoir le Mont Fuji ou même l’aéroport d’Haneda au loin. Toutes les photos prises sont absolument quelconques. En vérité, mon enthousiasme est érodé par l’exposition tournant autour du jeu vidéo Kingdom Hearts qui s’y tient sous le nom de Tower of Radiance and Shadow. Musique en boucle, voix inutiles de Mickey et compagnie, murs intégralement tapissés de personnages du jeu … On ne peut pas juste s’assoir sur un banc et admirer le paysage au calme ?

Le prix pour monter au Floor 450, le point accessible le plus haut de la tour me semble un brin exorbitant, mais après tout il s’agit de la plus haute tour au monde, ‘il faut y monter une fois dans sa vie’, comme dit l’autre. La montée en ascenseur est soigneusement mise en scène à l’aide d’une petite musique céleste. L’impatience est à son comble, la vue ne peut être que grandiose, nous surplomberons toute la mégapole de cette hauteur. Et là, ce qui s’offre immédiatement à nous alors que les portes s’ouvrent, ce sont deux gugusses qui nous proposent … de prendre une photo souvenir devant un stand en carton tout moche en forme de nuage, et je n’exagère pas en disant qu’ils nous barrent presque le passage. Je refuse peut-être plus sèchement que nécessaire, l’un des employés a le regard mauvais …

Je comprends qu’il faille rentabiliser les 68 milliards de Yens qu’ont coûté ce projet, mais cette obsession à vouloir grappiller la moindre petite pièce m’exaspère. Qu’on me laisse profiter du paysage bon sang !

aviation/musiques

‘Dekai Tokyo’ (3) – ‘Haneta haneta, boku ha haneta …’

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Après ma visite j’ai trois heures à passer à l’aéroport avant mon rendez-vous à l’ambassade. Je file rapidement au Terminal 1 Observation Deck. Il pleut des cordes, la piste d’atterrissage 34L est pratiquement inondée. Lors de l’inversion de poussée, les avions éclaboussent tout autour d’eux de manière très spectaculaire et utilisent pratiquement l’intégralité de la piste pour s’arrêter. C’est fascinant, mais j’ai rapidement les doigts gelés – nous sommes en février.

Le 7 avril l’État a fini par proclamer l’état d’urgence dans les sept villes et départements les plus touchés par le virus, à commencer par Tokyo et Osaka, sans y inclure la préfecture d’Aichi. Les enfants se sont rendus à l’école lundi matin comme si de rien n’était, puis finalement le lendemain Aichi s’est retrouvée ‘bouclée’ elle aussi, jusqu’au 6 mai prochain.

Malgré l’état d’urgence, les aéroport sont considérés comme étant ‘des infrastructures indispensables au bon fonctionnement du pays’. Quelques services se sont mis au télétravail, mais pour nous qui sommes en contact direct avec le client, l’effectif a juste été diminué.  Je lisais dans le journal de ce matin le commentaire d’une femme qui se disait outrée que l’État ait à proclamer l’état d’urgence alors qu’être responsable est une vertu propre aux peuple japonais. Que dire alors de ces quatre bruyants salaryman pourtant majeurs et vaccinés, sans masques, qui faisaient la bringue canettes de bière à la main, en plein milieu du train au retour du travail vendredi dernier ?

Pour rendre le confinement moins monotone et s’excuser d’avoir annulé leurs concerts, le groupe Sakanaction (サカナクション) propose chaque samedi soir un streaming sur Youtube de leurs anciens concerts. Hier était diffusé ‘SAKANAQUARIUM 20152016 « NF Records launch tour » -LIVE at NIPPON BUDOKAN’. Je ne regarde que très rarement les concerts à la télé, mais j’ai été subjugué par ce spectacle mêlant à la perfection percussions au tambour, rock, pop et électro. Vivement samedi prochain.

 

aviation/balades au Japon

‘Dekai Tokyo’ (2) – JAL Factory Tour Sky Museum

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Une heure après mon arrivée, mon séjour à la capitale commence avec la visite du centre de maintenance de Japan Airlines (JL/JAL), le JAL Factory Tour Sky Museum, situé à une station de train du Terminal 2 de l’aéroport d’Haneda (HND/RJTT). La visite guidée est gratuite, mais nécessite une réservation à l’avance – trois longs mois à l’avance dans mon cas.

Je suis dans les premiers arrivés, ce qui me laisse tout le temps de visiter le musée dédié à la compagnie. Répliques des avions de la compagnie, galerie d’uniformes, ateliers expliquant les divers métiers lies à l’aéronautique, et des explications très détaillées à propos du transport de la flamme olympique lors des Jeux Olympiques de Tokyo en 1964. La cinquantaine de personnes est ensuite guidée vers une salle où une hôtesse de l’air nous donne des explications à propos d’Haneda, de l’histoire de la compagnie et quelques notions d’aéronautique.

Après une courte pause nous sommes ensuite répartis en petits groupes de 10 personnes. On nous met un joli casque rouge de protection sur la tête et c’est l’entrée dans le premier des deux hangars. Que l’on soit un féru d’aviation ou non, on ne peut être qu’impressionné par la taille et la proximité des appareils. Un 767 et un 737 sont entreposés côte a côte, vidés de leur contenu pour une inspection de cabine. Je m’imagine monter sur les échafaudages, grimper sur l’aile pour y faire des sauts périlleux comme un athlète de parkour …

Dans le deuxième hangar, un 777-200 se repose. Nous sommes autorisés à nous approcher de la bête de 64 mètres de long. Je m’avance silencieusement, comme pour ne pas la réveiller. Je contemple longuement, fasciné, ses deux énormes turboréacteurs GE90-94B de 3 mètres de diamètre mis à nu devant nous. Alors que je fais en rêvassant le tour d’un 787 au fond du hangar, une sirène retentit. Un 737 fait son entrée à quelques mètres de nous, tracté par un remorqueur. Les mécaniciens s’affairent rapidement autour de l’avion, comme si nous n’étions pas là. Il me plairait d’être invisible pour rester ici des heures durant mais le temps de visite touche déjà à sa fin. Je me fais prendre en photo devant le Triple Sept, contemple au dehors trois ou quatre avions atterrissant sous les bourrasques de pluie, puis redescends de mon petit nuage. J’ai sur le coup un peu honte d’être venu seul sans Léo, puis me ressaisis. Je tiens là une excellente excuse pour revenir !