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musiques/Nagoya

‘Vingt ans plus tard, Confield sonne toujours comme s’il allait être composé demain’ – Atsuta-ku, Nagoya

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J’ai une heure à tuer dans les environs de Jingumae. Il fait déjà trop sombre pour prendre des photos au sanctuaire pourtant proche, mais caché par des arbres gigantesques, et décide de me balader au hasard dans le quartier. Je fais hurler SIGN d’Autechre dans mon casque afin de ne pas me sentir obligé de prendre en photos les trains à chaque fois qu’ils passent. C’est également une nouvelle fois l’occasion d’expérimenter la manière dont la musique que j’écoute influence mes photos.

‘Autechre are like a rich fruit that you are not sure you like, but you keep having to try another one because you can’t quite make up your mind. Pleasurable and strangely addictive.‘ Je ne me suis jamais vraiment remis des indigestes NTS Sessions. L’imposante liste des 28 enregistrements de leur tournée 2014-2015 est des plus appétissantes mais leur écoute nécessite une certaine sérénité et une concentration que ne parviens à trouver. Comme il est mentionné de très belle manière dans le commentaire ci-dessus, Autechre a quelque chose d’addictif. On attend le temps qu’il faut, puis on y revient. Après une longue pause d’un an cela doit être la troisième fois cette semaine que j’écoute cet album. J’ai eu l’impression de redécouvrir le groupe, de revenir à mes premières amours, Confield, écouté vingt ans plus tôt. ‘Mais d’où sort ce son … ?

Je ne parviens pas à expliquer cette curieuse fascination pour les cages d’escaliers, mais hormis ces tuyaux d’aérations contorsionnistes, les photos prises seront très géométriques. Des lignes horizontales, verticales, des diagonales et peu de courbes. C’est sans doute un peu inspiré par Brutal House, dont je consulte souvent les photos ces derniers temps. C’est sans florilèges, à l’image de SIGN.

balades au Japon/écriture

Kôyô 2020 (2) – Korankei, Asuke-cho, Toyota, Aichi

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Les gorges de Korankei et sa rivière bordée de chaque côtés d’érables et de gingkos doit faire partie des deux ou trois lieux touristiques de le région Tokai où tout le monde se rend pour chasser le kôyô, même s’il est agréable de s’y promener tout au long de l’année – surtout en été où l’eau y est d’une revigorante fraîcheur.

Cette année, l’endroit me paraît particulièrement saturé. Nous sommes en plein milieu de semaine et à 9h30 je parviens de justesse à trouver une place de parking à proximité de l’entrée. Je suppose qu’avec la troisième vague les gens sont réticents à voyager hors de leur préfecture, tout Aichi semble s’être donné rendez-vous ici.

Il y a deux pièges dans lesquels il est facile de tomber quand on tente de coucher ce somptueux spectacle en photo. Etre tenté de faire ressortir les couleurs en abusant des logiciels de retouche photo, et prendre les même photos que tout le monde. J’ai pourtant fait quelques efforts pour prendre des angles de vues originaux en descendant au bord de la rivière ou en me positionnant en dessous des ponts, mais je suis encore bien loin d’être le prochain Benjamin Beech – le seul photographe au Japon dont les photos parviennent encore à me surprendre.

Quoiqu’il en soit, la beauté des contrastes de couleurs est aussi époustouflante qu’indescriptible. Les mots me manquent, décrire des émotions m’est devenu tellement difficile, d’où le recours à la photo comme excuse. Je me dis parfois que je cours trop de lièvres à la fois, qu’il me faudrait soit apprendre à écrire (à moins que le problème soit ailleurs ?), ou bien à prendre des photos.

Nagoya/Nagoya

(Pre) Kôyô 2020 – Nagoya Castle

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Nagoya Castle Nagoya Castle Nagoya Castle Nagoya Castle Nagoya Castle Nagoya Castle Nagoya Castle

Puisqu’on est là j’aurai bien aimé voir le château de Nagoya de plus près ou du moins entrer dans l’enceinte, mais Louis refuse de quitter l’aire de jeu. Je prends mon mal en patience ; N’ayant que peu de temps à disposition nous n’aurions de toute façon pas eu le temps de faire tout le tour du château, je retourne à la voiture prendre mon appareil photo. Alors que la fin de l’année approche tout doucement, je suis déjà tout doucement en mode ‘recapitulatif’. Parmi les choses positives de cette crise sanitaire on pourra dire qu’elle m’aura permis de me rendre compte qu’au lieu de trainer les enfants trois heures en voiture dans des lieux qui pourraient les intéresser, un simple parc où jouer au ballon et un terrain de jeux font parfois tout leur bonheur.

Je laisse donc Louis jouer autant qu’il veut et m’amuse moi aussi à ma manière en photographiant tout ce qui est a portée d’objectif. Que la photo soit bonne ou pas a moins d’importance que le plaisir de photographier, surtout depuis que les photos servent avant tout de support à l’écriture, à me donner de l’inspiration pour le billet que je vais rédiger par la suite. 

L’endroit est un havre de paix. Je suis toujours intrigué par ce don naturel qu’ont les enfants de pouvoir instantanément devenir amis. Quand on leur demande, la réponse est toujours la même : ‘Il m’a demandé comment je m’appelais, alors j’ai répondu, et on est devenu amis.’ C’est pourtant si simple …

balades au Japon

‘Marche madness’ – Horai-ji, Shinshiro-shi (Aichi)

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Depuis notre balade au Mont Horai-ji il y a un peu plus d’un an je m’étais promis d’en faire une fois l’ascension à pieds. Celle se fait en deux parties. Il faut dans un premier temps gravir les 1425 marches qui mènent au Horai-ji Toshogu, une fois celui-ci atteint on suit un sentier jusqu’au sommet.

Je m’attendais à ce qu’il y ait beaucoup plus de monde, je suis étonné de trouver de la place à quelques centaines de mètres de l’entrée. Il n’en sera probablement pas de même dans deux semaines, lorsque les feuilles des arbres seront colorées et que tous les habitants de Mikawa, la partie est de la préfecture d’Aichi, se rueront dans les montagnes alentours.

Au premier abord, l’ascension des marches, la répétition du même mouvement me donne plus l’impression de faire un pèlerinage qu’une balade en forêt. Je me souviens du professeur à l’INALCO, M.Butel, qui participait à ce genre de processions en groupe, tout vêtu de blanc (hakui) et un beau chapeau conique (wagesa) sur la tête. Dans la région Tokai, les marches de Kumano Kodo (Mie) ou bien encore celle qui va de Wakasa (Fukui) à Kyoto sont particulièrement célèbres. Je les rajoute à ma ‘To do list’ qui ne cesse de se rallonger.

Au fur et à mesure de ma lente progression, ponts, toriis et bâtiments aux accents rougeâtres apparaissent au milieu d’arbres gigantesques, à certains endroits le feuillage est tellement dense qu’il fait presque froid. Je ne croise presque personne, on n’entend que le bruit des oiseaux et mon essoufflement. Tout au long de l’ascension l’on peut voir des stèles et des statues, mais elles ne contiennent aucune explication. Je poursuis ma montée en méditant à propos du fait que ce genre de lieux chargés d’histoire doivent prendre une toute autre dimension pour ceux qui prennent soin de s’y intéresser de plus près.

balades au Japon

No music, but life (goes on)- Sanage-san, Toyota-shi, Aichi pref.

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Mt.Sanage 2

Mt.Sanage 1

Mt.Sanage 3

Mt.Sanage 4

Mt.Sanage 6

Mt.Sanage 5

Le Mont Sanage (猿投山) est une montagne située au nord de la ville de Toyota, à l’est de Nagoya. Haute de 628 mètres et comportant plusieurs tracés menant au sommet, elle convient tout à fait aux accro à la verdure dont je fais partie. Les guides mentionnent une durée d’un peu plus de trois heures aller-retour pour faire le trajet, c’est à peu près le temps qu’il m’aura fallu tout en m’attardant à prendre de nombreuses photos.

J’ai immédiatement abandonné l’idée de me garer au pied de la montagne, un grand parking gratuit se trouvant à dix minutes à pieds de l’entrée vers la montagne sur cette carte (A). Tout au long de l’ascension les chemins sont fréquemment flanqués de panneaux de sorte qu’il est presque impossible de s’y perdre, mais j’ai quand même pris avec un moi un plan précis de l’endroit par précaution. Les marcheurs sont nombreux mais toujours très courtois. Voir tout le monde se saluer en se croisant donne du baume au coeur. 

Le Mont Sanage est sacré et abrite en tout trois sanctuaires, dont le principal, le Sanage-jinja se trouve au pied de la montagne. A mi-chemin de la montée le sentier se sépare en deux pour donner accès à deux iriguchi, deux portes d’entrée symbolisées chacune par leur torii respectif (troisième photo, J). Lors de la montée j’ai emprunté le chemin qui mène vers ‘Nishi no miya’ (cinquième photo, I) et celui-ci semble beaucoup moins fréquenté que celui qui monte vers le ‘Higashi-no-miya‘ (G) puisque j’ai à un moment marché pendant presque une demi-heure sans croiser personne. Ce n’est que lors de la descente que je me suis aperçu que le sanctuaire situé à l’est (higashi) est en fait de taille bien plus importante. Quoiqu’il en soit, que pareilles constructions aient pu être bâties en plein milieu de cette foret me fascine.

Il est tellement agréable de marcher au calme. Je suis rapidement perdu dans mes pensées, l’endroit me fait irrémédiablement penser aux balades dans les bois du Bambësch étant gosse les dimanche après-midi. C’est amusant de se dire qu’alors qu’à l’époque je faisais parfois la tête pour y aller je meurs maintenant d’envie d’y retourner, je n’ai pas remis les pieds au Luxembourg depuis 2011. Au fur et à mesure que je monte tous les ennuis du quotidien perdent de leur importance, je me sens bien et plein d’énergie. Sortir, bouger, respirer le grand air et se recueillir un peu vaut mieux que toutes les thérapies du monde.

La vue au sommet donne sur Seto et ses environs et n’a rien de vraiment exceptionnelle. Les jours de grande clarté il parait que l’on peut voir le Mont Haku au loin, mais je préfère déjà m’estimer heureux qu’il ne pleuve pas puisqu’en ce milieu de septembre les typhons rôdent autour de l’archipel. Sur les bancs prévus à cet effet, une dizaine de personnes éparpillées ingurgitent leurs onigiri, une radio branchée sur la NHK gueule du enka.

Lorsque je rejoins ma voiture au parking le vieil homme garé à côté de moi finit lui aussi sa balade et la conversation s’installe. ‘A l’époque je venais une fois par semaine et j’allais jusqu’au sommet ! Pendant que tu es encore jeune (?), vas voir les hautes montagnes, les Alpes japonaises …’ me conseille-t-il …

balades au Japon

Summertime – (‘Time to sit back and unwind’)

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Une mousson interminable laisse cette fois la place à la canicule. Dans la préfecture à côté, à Hamamatsu plus exactement, on annonce 41.1 degrés. Comme il fait 30 degrés déjà à 7 heures du matin je quitte la maison 10 minutes plus tôt que d’habitude pour pouvoir marcher lentement et ne pas arriver trempé de sueur à la gare. Même en soirée il fait une chaleur insupportable à l’étage, comme il est impossible de se concentrer sur quoique ce soit je me couche de bonne heure.

Avec la crise sanitaire les enfants n’auront que deux semaines de vacances d’été. Nous nous rendons habituellement à la mer à Wakasa, dans la préfecture de Fukui, mais cette année les plages sont fermées ou bien interdites aux touristes des autres préfectures. Quant à celles d’Aichi, elles semblent bondées de jeunes pas toujours regardants envers les mesures. Pour garder quand même quelques souvenirs positifs de cet été particulier, nous achetons une tente pour faire du camping et dormirons même dans le jardin. Quel bonheur d’être réveillé à cinq heures du matin par le livreur de journaux sur sa mobylette !

Nous ferons tout de même quelques sorties : A Atera no Nanataki pour y capturer (puis relâcher) insectes et grenouilles, à Yatomi, ville réputée pour ses poissons rouges, ou bien encore à Asuke pour nous baigner dans une eau d’une revigorante fraîcheur.

balades au Japon/sport

Je cours toujours … (6) @ Chausuyama (Aichi pref.)

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Les marathons de Nara, Matsumoto, le Nagoya Adventure Marathon, Ibigawa (Gifu), le semi de Matsukawa (Nagano) ou bien encore le Ninja Trail (Mie) … Je ne me faisais pas trop d’illusions, mais même les courses reportées en fin d’année sont finalement annulées. Par ailleurs, il en est de même pour toutes les courses de l’UTMB (Ultra Trail du Mont Blanc). Je suis là encore plutôt déçu puisque je pensais pour cette édition prendre congé exprès pour assister à la retransmission en direct en ligne de la principale course qui devait avoir lieu à la fin du mois.  

Alors que la fin de la saison des pluies marque normalement le début des sorties longues de 15 à 20 km, je reste bloqué au footing de 10km du week-end que j’alterne avec des balades et promenades à vélo ou à pied dans la péninsule de Chita. Comme je ne suis pas bien épais, courir pour maigrir n’a jamais été une source de motivation. Comme il semble que je ne sois pas le seul dans ce cas on commence à trouver sur internet des courses virtuelles. Je me suis vite-fait inscrit (gratuitement) à l’UTMB® Virtual 50, qui consiste à courir 50km avec un dénivelé positif de 2,500m, ou bien 75km sur terrain plat -100 mètres de dénivelé positif étant comptabilisés comme 1km sur terrain plat.

Afin de pouvoir courir en évitant la chaleur de la ville, la foule et ses virus, je me suis rendu au Mont Chausu (Chausuyama), plus haut sommet de la préfecture d’Aichi, (1,412m) pour voir à quoi cela pouvait bien ressembler de parcourir 10km dans la montagne dans un lieu qui m’est familier. Au départ j’avais en tête de monter et descendre plusieurs fois la piste de ski, mais après un premier aller-retour je me rends vite compte du peu d’intérêt de la chose, et emprunte pendant 90 minutes les différents sentiers de la montagne située en face. Lors de la montée les chemins sont trop étroits, la pente trop raide pour pouvoir faire autrement que marcher, il en est très bien ainsi puisque je sue à grosses gouttes. A chaque fois que j’atteins le sommet je savoure la vue sur les montagnes alentours et redescends à toute allure en bondissant comme un cabri. C’est grisant, j’exulte.

a blast from the past/balades au Japon

Re-Évasion @ Momoyama, Obu, Aichi

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Sur la petite colline qui surplombe le quartier de Momoyama dans la ville d’Obu, en banlieue de Nagoya fut construite en 1941 une citerne alimentant les environs en eau. Détruite au bout de 20 ans de services, en 1991 y est construit l’étrange bâtiment de la première photo. Le futuriste indicateur de direction du vent, tout en métal, reflète la lumière du soleil tandis qu’il pivote sur lui-même. Sa forme particulière, son utilité douteuse alors que nous sommes dans un quartier résidentiel plutôt huppé, doit être une inépuisable source d’inspiration pour les enfants, parmi les grands enfants à l’imagination fertile dont je pense faire partie. La récente relecture pendant le confinement de ‘The Da Vinci Code‘, ‘La Symphonie des nombres premiers‘ ou encore du ‘Cycle des Princes d’Ambre‘ m’a retourné le cerveau.

L’imagination ainsi lancée à plein régime est inarrêtable. L’indicateur devient rapidement un canon à protons – silencieux, on n’arrête pas le progrès- ou un transmetteur radio en contact avec de lointains univers. Les messages inscrits, apparemment anodins, sont bien évidement des codes. Les rues autour du parc en longues lignes droites sont anormalement étendues, les maisons exagérément immenses, certaines possèdent même plusieurs caméras de surveillance. 108, 39, 129 … certains arbres sont mystérieusement numérotés …

Oui, 現実逃避 (genjitsu-touhi), je m’évade. Et cela risque de durer encore un petit moment.

a blast from the past/balades au Japon

‘La nature apaise le cerveau et guérit le corps’ @ Inabu, Aichi pref.

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Nagano et sa verdure nous manquent. Alors que le nombre de personnes infectées (re)explose nous sortons en évitant au possible les endroits fréquentés. Franchir les frontières de la préfecture n’est pas interdit mais les médias rapportent fréquemment que certaines voitures aux plaques ‘étrangères’ sont rayées sur les parkings ou encore menacées à coups d’appels de phare sur les autoroutes.

Situé en bordure de la préfecture de Nagano, Inabu est un discret village campagnard ingurgité par la ville de Toyota en 2005. Aujourd’hui nous ne nous attardons pas au complexe touristique onsen-gare-routière Donguri no Sato mais nous enfonçons un peu plus dans la montagne. Alors qu’il a plu pendant tout le trajet la pluie cesse miraculeusement quand nous arrivons à destination.

Equipés de leurs épuisettes les enfants attrapent tout ce que le petit étang comporte comme petites bestioles. Il faut deux éternités ou encore une chute dans la boue pour qu’ils se lassent finalement de leurs jeux. La verdure est partout, comme ravivée par toute cette pluie dont je me plains à longueur de journée. En contre-bas la rivière gronde,    les éléments sont déchaînés. Toute cette force, toute cette intensité me laisse perplexe, je rentre complètement épuisé et lessivé. C’était si beau pourtant.

aviation/balades au Japon

‘Dekai Tokyo’ (6) – Haneda, deuxième prise.

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Bien que mon vol retour soit prévu en fin d’après-midi, j’arrive à Haneda aux alentours de 13h. Au Terminal 2, le Airport Grill & Bar est un restaurant réputé pour offrir une vue dégagée sur le tarmac et la piste C. La fois précédente, l’endroit était plein à craquer et avec mes collègues nous avions eu une table bien loin de la baie vitrée, mais aujourd’hui, seul et le rush de midi passé, j’obtiens sans difficultés ma place tant convoitée. Je suis sur mon petit nuage. Boire une bière fraîche tout en contemplant les incessants mouvements d’avions est un plaisir divin et le pavé de steak bien épais qui suit est succulent. Je me demande avec quels mots Inogashira Goro, le personnage principal de la série Kodoku no Gourmet (le gourmet solitaire, en français) décrirait la scène.

Rassasié, je me pose au Terminal 2 Observation Deck. La pluie torrentielle de la veille rend l’endroit encore plus appréciable en cette belle après-midi ensoleillée. Les appareils des compagnies ANA, Starflyer et AIRDO se déplacent en tous sens et j’essaie d’imaginer la peine qu’ont les contrôleurs aériens à les orchestrer en évitant tout froissement de tôle. Je m’amuse un temps à prendre le plus d’avion possible de la même compagnie dans le même cadre, parviens à prendre trois 777 aux couleurs d’ANA alors qu’à Nagoya on ne peut apercevoir ce type d’appareil que lors des sessions de Touch & Go.

Au nord, quoique à moitié dans la brume, on peut distinguer la Tokyo Sky Tree. Les avions passent devant lors de leur approche de la piste B (22), permettant de prendre stylées. Volants trop haut, trop bas ou bien trop petits pour être reconnaissables, il me faut plusieurs essais pour obtenir quelque chose de satisfaisant. En fin de compte, l’aéroport est si gigantesque que je n’ai pas la force de visiter le Terminal 1.