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architecture/musiques/vie du blog/Nagoya

‘Hit the road Lejac …’ – Meieki, Nagoya

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Le bâtiment de la première photo, le department store Meitetsu Lejac, va être démoli à la fin du mois. Ouvert en 1972 à deux pas de la gare de Nagoya il s’agit aujourd’hui quelque part d’un symbole du quartier, mais mis à part le MacDo au premier étage je n’y ai jamais mis les pieds. Des soldes ont lieu avant la fermeture mais cela ne m’intéresse pas non plus. Peut-être le regretterais-je plus tard ? Je n’en sais rien. Autant l’extérieur d’un bâtiment, ses courbes, la répétition de motifs ou même un détail de sa façade peut attirer mon attention ou me fasciner, autant l’intérieur me laisse de marbre. Le principal intérêt de cet immeuble n’a toujours été à mes yeux que son emplacement, ces curieux losanges que forment sur ses parois la lumière du soleil se reflétant sur les panels du Mode Gakuen Spiral Towers situé en face. J’ai pris de par le passé cette même photo plus d’une dizaine de fois mais les formes ne sont jamais identiques. Cela semblera exagéré de dire cela, mais m’être rendu compte de ce ‘phénomène’ a complètement changé ma vision de l’architecture et de la photographie, comme si mon oeil et ma vision des choses avaient évolués par son biais.

Je quitte les lieux en me demandant à quoi ressemblera le bâtiment qui prendra sa place et si les personnes en charge de sa construction auront conscience de la (toute relative) magie du lieu et sauront en tirer avantage. Je poursuis ma balade, obsédé toujours par les ombres et les reflets. Il est amusant de se dire que ces détails dans la ville n’auraient sans doute jamais attiré mon attention si je ne rédigeais pas ce blog. Ecrire me permet en quelque sorte de canaliser mes idées que j’éparpillais avant sur des feuilles volantes.

Pendant ma baladeNothing is still’ (2018), l’album de Leon Vynehall s’écoule dans mon casque. Cet album tranche très distinctement avec ses albums précédents, plus orientés deep house, que j’ai écouté par la suite sans y trouver la même intensité. Dans la manière dont l’album s’écoute non pas morceau par morceau mais comme une oeuvre à part entière il me remémore l’album Virgins (2013) de Tim Hecker (et surtout le très obsédant titre Virginal II ) dont je pense retrouver certaines influences même si cet album est moins sombre et malade que ce dernier, et les premiers albums de Nicolás Jaar ‘Space Is Only Noise (2011)’ ou encore ‘Nymphs (2016)’ et son somptueux titre ‘Swim‘, dans le côté minimaliste et régulier de leurs musiques, que je ressens à ce moment comme étant le coeur battant de la ville. A l’écoute de Nothing is still les objets et les gens me semblent envoûtés par la musique de Vynehall et bouger au ralenti, comme pour mieux me laisser les capturer.

écriture/vie du blog/daydreamin'/Nagoya

‘滑らずに済むような気がする’ – Osu, Naka-ku, Nagoya

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Nagoya Osu
Nagoya Osu devanture de magasin
Nagoya Osu devanture de maison
Nagoya Osu devanture de maison
Nagoya Osu devanture de magasin
Nagoya Osu devanture de magasin
aire de jeu Mont Fuji

Balade à partir du quartier d’Ōsu. Comme point de départ je cherche tout d’abord le Parc Namikoshi (浪越公園) que je n’ai pas visité depuis deux ans. Le trois gigantesques arbres qui ne peuvent qu’attirer l’attention vu l’étroitesse du lieu me semblent moins impressionnants et majestueux que lorsque je les ai vus pour la première fois. Sur le coup je me suis dit que c’était dû au fait qu’il n’y avait plus l’effet de surprise de ma découverte, mais en comparant les photos une fois de retour à la maison tel un jeu des sept différences, je me suis aperçu que non seulement leur feuillage était moins dense et touffu, mais que le parc dans son intégralité avait subi diverses modifications ; Outre les arbres taillées, le lampadaire a été repeint, les graffitis effacés et les toilettes publiques couvertes de fines tiges en bois qui les fait se fondre dans le paysage. Comme nous vivons à une époque formidable où tout est archivé, documenté et vérifiable, il ne m’a pas fallu longtemps pour trouver un article de journal du Chunichi Shimbun qui explique les changements effectués.

Je suis également tombé sur le billet du blog d’un certain Yo-chan qui montre et commente l’article dans sa version papier. Yo-chan est un homme qui va sur ses 80 ans et tient un blog depuis 2009. Il y relate principalement ses balades et découvertes en relation avec l’histoire de la ville. Le contenu est beaucoup trop pointu pour franchement m’intéresser, mais le fait que le blog soit parfois mis à jour deux fois dans la journée me fait penser que tenir un blog est un passe-temps comme un autre et j’espère être encore en mesure d’écrire à cet âge ! Je ne sais pas si c’est une spécificité japonaise, mais je suis toujours épaté par le fait que l’on puisse trouver des sites internet sur des thèmes très spécialisés. En cherchant (sans succès d’ailleurs) des informations à propos de la variété d’arbres plantés dans le parc je finis sur un site internet tenu par un particulier faisant la liste et photographiant des arbres géants (camphriers, cryptomères et autres ginkgos) sur l’archipel, puis de fil en aiguille finis sur celui d’une association (全国巨樹・巨木林の会) très sérieuse qui recense ces arbres, organise des visites groupées à travers tout le pays et possède même son propre magazine.

Comme toujours je choisis d’abord les photos que je souhaite montrer avant d’entamer l’écriture de mes billets. Au départ je pensais écrire un billet à propos des devanture et façades de maisons et de magasins mais me suis finalement aventuré dans une toute autre direction. Je crois que je prends autant si ce n’est plus de plaisir à faire des recherches à propos de tout ce qui me traverse l’esprit qu’à écrire, mais au bout d’un moment je me rends compte que le billet n’avance pas, ou bien je me perds en cours de route et il m’arrive de bâcler le billet. Léo me voit fréquemment rédiger mes articles ou trier mes photos. Dans ces moments-là souvent il me charrie en me traitant de Tensai blogger (blogger de génie) mais ne peut s’empêcher de regarder par dessus mon épaule pour regarder mes photos – à défaut, malheureusement, de pouvoir lire les billets. A force il semble y avoir reconnu certains motifs récurrents et me dit souvent de les regrouper par thèmes pour en faire un photobook. Malgré le manque d’objectivité, quel que soit le résultat l’idée est intéressante …

J’avais déjà remarqué que l’on trouvait un peu partout dans Nagoya des terrains de jeux pour enfants comprenant des monticules en forme de Mont Fuji servant de toboggan, comme sur la dernière photo. J’en avais déjà repéré quatre ou cinq dans des endroits complètement différents de la ville et j’avais eu l’idée de les prendre en photo et de les répertorier sur le blog ou sur un site à part, une idée de plus parmi les milliers d’autres que je note dans mes carnets tout en sachant que je ne m’y mettrais jamais. Quelle n’a donc pas été ma surprise en tombant à la librairie sur un bouquin intitulé 名古屋の富士山すべり台 (‘Nagoya no Fuji-san suberidai‘, les toboggans Fuji-san à Nagoya), la bible sur le sujet avec plus de 120 toboggans références sur 158 pages. (un petit florilège en anglais ici)Yoshiyuki Ushida, son auteur, explique que ce livre est l’aboutissement de 20 ans de recherches, il n’est donc pas étonnant qu’il m’ait ‘piqué’ mon idée.

Je me sers souvent de ce blog comme sorte d’outil pédagogique, comme exemple auprès de mes enfants comme quoi il faut toujours continuer ce que l’on entreprend, parce que viendra un moment où cela sera payant (dans le sens de valorisant, évidemment). Il y a régulièrement des périodes difficiles où l’on a envie de tout arrêter, mais il faut persévérer et croire en soi. Qu’il s’agisse de référencer des arbres géants, des plantes devant des maisons, des toboggans, des bâtiments ou des devantures, on continue à son rythme et quand on regarde derrière soi on ne peut qu’être fier du chemin parcouru.

vie du blog/vie quotidienne

新生活 – Nouveau départ

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Fraises
Cerisiers en fleurs Tokai-shi
Cerisiers en fleurs Tokai-shi
Cerisiers en fleurs Tokai-shi

J’ai pratiquement un mois de retard mais je ne peux m’empêcher de poster ces quelques photos de cerisiers en fleurs, agrémentées de deux photos de la cueillette de fraises aux abords du Lac Suwa à Nagano dont j’ai parlé précédemment. L’année fiscale au Japon débutant en avril, au travail c’est chaque année au mois de mars le sprint en fin de course pour boucler le marathon sans finir dans la voiture-balai. Le calendrier a été particulièrement serré cette année, mis à part deux brèves sorties au parc du coin nous n’aurons pas pu pleinement profiter de cette agréable saison.

Si le blog a rencontré quelques problèmes d’affichage pendant ces deux dernières semaines, c’est que je me suis décidé à déménager. Pratiquement sur un coup de tête, afin d’éviter pour une fois que mes projets soient reportés au lendemain. J’ai passé beaucoup de temps en ce début d’année à faire le tri. Dans mes affaires d’une part, mais aussi dans mes activités trop nombreuses. J’en suis venu à la conclusion que la rédaction de mes carnets et du blog ainsi que le sport sont les activités qui me donnent le plus de plaisir, et que dans ces trois domaines il fallait me donner les moyens de rester motivé et épanoui. Avril marque le début d’une nouvelle vie ! J’ai pris un abonnement auprès d’un hébergeur et déménagé de WordPress.com vers WordPress.org, qui offre beaucoup plus de liberté.

J’ai tenté d’effectuer la migration tout seul mais tout n’est pas aussi simple que le prétendent les sites internet. En raison du volume important du blog qui fête cette année ses 20 années d’existence, il aura fallu avec l’aide d’un spécialiste très amical une dizaine de mails et deux semaines pour que tout fonctionne comme il faut. Cela dit je n’ai perdu qu’un seul post en cours de route, ce qui est déjà beaucoup mieux que la fois précédente où en plus de perdre les quelques tout premiers billets du blog, une bonne partie des billets était devenue illisible en raison de mojibake.

Plus de liberté me donne maintenant l’embarras du choix. Pour marquer le coup j’ai rapidement changé pour un thème permettant un meilleur affichage des photos, mais il doit très certainement y avoir encore mieux. Je cherche, tout doucement.

vie du blog

20 ans ! (‘Jamais dans la tendance mais toujours dans la bonne direction’)

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Ce blog a 20 ans. Enfin … je crois ! Comme je l’ai expliqué de nombreuses fois dans de précédents billets, suite à de nombreuses migrations alors qu’il était encore ‘tout-petit‘ et diverses pertes de données qui en résultent, je suis incapable de lui donner une date de naissance précise, mais il est né quelque part début 2002 lors de mon premier séjour à Paris. Comme cela m’arrive régulièrement mais avec une véhémence plus ou moins intense, je n’ai pas été loin de tout arrêter l’année dernière. J’avais le bouton ‘supprimer mon site’ sous les yeux, et j’étais à un doigt de cliquer dessus. J’étais très mal en point ce soir là mais j’avais réussi à me convaincre de prendre une longue nuit de repos afin d’éviter de faire quelque chose que je pourrais regretter. En y réfléchissant à tête reposée, tout effacer n’aurait rien arrangé. Le temps que je passe à écrire, les promenades et les découvertes que la rédaction du blog implique en font depuis des années mon principal passe-temps, et je suis bien incapable de dire ce que je ferai de tout ce temps à ma disposition si celui-ci venait à disparaître. Ce constat m’a amené à penser qu’il me fallait en prendre soin un peu davantage et ce ‘milestone‘ des 20 ans m’a semblé être le moment opportun pour faire peau neuve. Si je dis fréquemment que je suis mon principal lecteur, ce serait mentir que de dire que le nombre de vues m’est complètement égal. Ce n’est pas mon objectif principal, mais tant qu’à faire autant ne pas écrire dans le vide. Or, il faut dire ce qui est, par rapport au temps que j’y consacre, le résultat est loin d’être satisfaisant.

Apres ‘d&o‘ puis ‘de-zéro‘, j’ai renommé ce blog en 2006 lors de mon installation définitive au Japon. ‘Lastin’ translation‘ faisait un clin d’oeil au film ‘Lost in Translation‘, et son sous-titre ‘traduire ce que ressent un étranger au Japon‘ résumait alors idéalement son contenu. Aujourd’hui les billets partent un peu dans tout les sens, et si certains sont un peu plus personnels que d’autres, je pense que ni le titre ni le sous-titre n’illustrent plus trop mes propos et j’ai depuis longtemps laissé à d’autres bloggeurs le soin de traiter des us et coutumes et autres tracas de la vie quotidienne au Japon. Mon manque total de structure est sans doute l’une des raisons pour laquelle le blog est extrêmement mal référencé sur les moteurs de recherches, au point que certaines connaissances qui veulent de mes nouvelles ne parviennent même pas à le trouver … Hormis quelques rares billets bien spécifiques, le pourcentage de personnes qui tombent dessus en faisant une recherche en rapport direct avec mon blog est ridiculement infime.

Les passage du blog à l’âge adulte (qui est de 20 ans au Japon) marque donc le début de l’ère ‘Nagoya … etcetera‘. J’ai longtemps hésité entre ce titre et ‘Nagoya … nado nado‘, dans lequel nado nado a la même signification que ‘et cetera’, mais au final je n’ai pas réussi à me convaincre de la nécessité d’utiliser un terme japonais sous prétexte que je traite du Japon. Comme mes balades ne se limitent pas à Nagoya mais à la préfecture d’Aichi en général et également aux préfectures alentours j’ai également longuement réfléchi à l’usage de termes comme ‘Chubu’ ou ‘Tokai’, mais au final le terme ‘etcetera’ m’a paru être le meilleur moyen de condenser le fouillis qu’a été, qu’est et que sera probablement toujours ce blog.

Le choix du titre et me décider à m’offrir un nom de domaine m’a pris suffisamment d’énergie et de temps pour que je ne sois plus en mesure de m’occuper tout de suite de la mise en forme du blog. J’ai vaguement changé de thème pour marquer le coup mais celui que j’utilise maintenant (Karuna) est vraiment loin d’être satisfaisant. J’ai un peu plus d’espace qu’avant concernant la largeur de la page mais je n’arrive pas à comprendre que l’on ne puisse pas paramétrer la hauteur du bandeau en haut de page. Pour pouvoir bénéficier de toute la largeur de la page il faut apparemment utiliser non pas des articles comme je l’ai toujours fait, mais des pages. La page hébergeant le blog serait une page parmi d’autres sur mon site. Cela implique le création d’une page accueil pour laquelle je n’ai pour l’instant pas la moindre idée, mais si je parviens à m’atteler à la tâche ce serait peut-être également le moment de structurer le tout en ajoutant les pages ‘à propos’, ou encore ‘contacts’. Et pour conclure, j’en profite au passage pour remercier les abonnés ainsi que les personnes qui me suivent régulièrement et/ou qui prennent le temps de commenter, que ce soit sur le site ou par mail.

écriture/vie du blog

‘Pourquoi j’écris, autant me demander pourquoi je respire …’ (6)

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Si me documenter à propos du Handa Red Brick House en feuilletant quelques beaux livres recensant les principaux bâtiments de briques rouges au Japon a été très enrichissant, j’ai dans un premier temps moi-même été étonné par la difficulté éprouvée à rédiger le texte du billet précédent alors que le choix des photos s’était pourtant fait naturellement. Bien que de manière générale je sois depuis quelques mois dans une période sans – et ce dans bien des domaines, je n’ai pas l’impression de pouvoir tout simplement rejeter la faute sur un simple manque d’inspiration.

En vérité c’est au mois de juin que je me suis rendu à Handa. Le temps passant j’ai fini par oublier ce que j’avais ressenti lors de ma visite et c’est sans doute là le début de la fin, une prise de conscience, un mal nécessaire pour mieux poursuivre ce blog dont je suis le principal lecteur. Si dans quelques années je veux retrouver des informations à propos d’endroits visités de par le passé, il me suffira d’en consulter les sites officiels sur le web. Je me suis rendu dompte que j’aime lier un endroit à un son, une chanson, un bâtiment, une plante ou un animal. A une personne, une conversation, un événement ou même un phénomène climatique. L’endroit en lui-même passe presque au second plan, il ne sert que de décor à tout ce qui se passe dans ma tête alors que j’y suis. Me relire, ce n’est pas retourner sur le lieu, mais dans le même état d’esprit.

Je souris bêtement en relisant ces quelques lignes. J’écrivais la même chose, tournée un peu différemment, il y a un peu plus d’un an dans ce billet. Je parlais également il y a 6 mois de faire du blog un blog de tourisme à propos de la préfecture d’Aichi et de ses environs, mais comme l’a démontré le billet précédent, tout bien considéré il est clair que j’en serai incapable, ou du moins que cela n’aurait pour moi aucun intérêt. Je radote, me contredit et tourne en rond, mais cela n’a aucune importance.

vie du blog/Nagoya

‘Une nouvelle ère, révolutionnaire (?)’ – Meieki, Nagoya

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Les visiteurs réguliers auront sans doute remarqué que j’ai modifié l’interface de mon blog. A l’instar du dicton qui dit ‘Pour changer d’humeur, va chez le coiffeur’, changer de coupe m’a semblé être un moyen de donner un nouvel élan au blog.

Hormis l’aspect graphique, la principale nouveauté est l’apparition du menu en haut de page. C’est encore un peu le fouillis dans les catégories et les étiquettes, je comptais attendre d’y avoir mis de l’ordre avant d’utiliser le nouveau thème mais ai finalement décidé d’effectuer la mise à jour pour voir à quoi cela ressemblait. Il y aura encore probablement de nombreux changements à l’avenir.

Je voulais un design simple au possible, juste de quoi publier les photos et le texte de manière cohérente. Je pense avoir bien cherché mais n’ai trouvé aucun thème gratuit qui permette aux photos de prendre plus de place que le thème que j’utilise actuellement. Malheureusement, même en enlevant la colonne sur la droite la moitié de la largeur de la page reste désespérément vide et je n’ai pas l’intention de la remplir de widgets divers. Il faut apparemment traficoter dans les codes css du thème pour régler les paramètres, mais seul un abonnement payant permet d’y avoir accès ! Soit, sur ma lancée je m’offre ce foutu ‘Plan Personnel’ qui me nargue chaque jour depuis plus de 15 ans pour finalement me rendre compte trois minutes plus tard que la modification du css n’est possible qu’à partir du ‘Plan Premium‘. Plus de dix-mille yens par an juste pour pouvoir afficher mes billets de manière satisfaisante (et encore, je n’en suis pas certain) ! J’ai immédiatement résilié mon plan, il y a vraiment d’autres priorités …

Les photos très colorées ci-dessus ont été prises autour de la gare de Nagoya le mois dernier. J’ai toujours beaucoup de mal à photographier des inconnus, j’ai dû me faire violence pour ne serait-ce que furtivement prendre en photo ces jeunes filles en fleurs. Si cette expression qui fait référence à l’oeuvre de Proust me vient en tête, c’est que ces derniers temps à défaut de pouvoir lire les classiques de la littérature française j’en écoute les adaptations en podcast sur France Culture pendant la pause-déjeuner afin d’éviter d’avoir à subir les débilités à la télévision. L’envie de lire m’assaillit toujours en été, sans doute le souvenir du bonheur ressenti lors de mes lectures au petit Square Louvois, près de l’Opéra à Paris, assis pieds nus dans l’herbe à l’ombre des arbres.

vie du blog/daydreamin'

‘In the shape of things to come …’

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Plus j’y pense et plus je suis convaincu que je suis vraiment à un tournant dans l’histoire de ce blog. Vu le chemin parcouru il n’est pas question de m’arrêter, mais plutôt de réfléchir à ce que je veux en faire dans les prochaines années. Comme il va tout doucement vers ses 20 années d’existence, peut-être est-ce le bon moment. Comme j’en avais parlé il y a quelques mois j’avais à un moment envisagé de me spécialiser dans le tourisme autour de Nagoya et de ses environs, mais je me suis rendu compte que ce n’est pas forcement la meilleure voie à emprunter : Plus que la crise sanitaire et sa panoplie de restrictions que de toute manière plus grand monde ne respecte, c’est le fait que les enfants préfèrent ces derniers temps rester en famille à la maison ou jouer au parc du coin au lieu de partir en balade qui me semble décisif. Afin de compenser ce manque de balades et donc de découvertes, cette obligation intense que je ressens d’avoir à sortir dés que j’en ai la moindre occasion me stresse plus que nécessaire. Plus que la recherche constante d’un sujet, qui est en soi même plutôt agréable, c’est le fait d’avoir à sacrifier ce temps au détriment d’autres activités qui m’est pénible.

Pour pouvoir écrire ou créer quelque chose qui me satisfasse, il m’est nécessaire de lire davantage, de faire des recherches, de laisser un peu plus de place à l’hésitation et à la réflexion. Le contenu en sera un peu moins spontané et personnel mais j’aurai enfin un ou deux sujets principaux, une ligne éditoriale et serai correctement référencé dans les moteurs de recherche.

vie du blog/daydreamin'

‘500 one for all’

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501ème billet depuis la création du blog, même si en réalité il doit y en avoir deux ou trois dizaines de plus si l’on compte ceux disparus lors des migrations de provider. J’ai terminé il y a deux mois de retoucher les billets qui ont fait des mojibake (caractères qui ne s’affichent pas correctement) suite à ces même migrations. Cela m’a pris beaucoup de temps (j’en parlais déjà photos à l’appui ici en juin 2019) parce que sur la lancée je me suis mis à mettre à jour les liens morts et à tenter retrouver les photos qui ne s’affichaient plus, parfois sans succès. Parmi les billets ne comportant que des photos et aucun texte, une dizaine sont ainsi passés à la trappe.

Je pensais faire quelque chose de spécial pour fêter les 500 articles et j’avais à un moment même envisagé de marquer le coup en passant à un compte pro. La prochaine étape semblait être la création de menus en haut de page afin de s’y retrouver un peu plus facilement sur le site. Cela m’obligeait une nouvelle fois à passer en revue tous les billets et de remettre de l’ordre dans les catégories et les étiquettes, de quoi m’occuper pendant les congés forcés ! Je me suis immédiatement attelé à la tâche et au fur et à mesure de ma progression je me suis mis à réfléchir à une sorte de reconversion : Accentuer le côté ‘tourisme’ du blog, me faire remarquer par le Nagoya Convention & Visitors Bureau (NCVB) et devenir l’ambassadeur de Nagoya et de la région Chūbu, comme le fait de fort belle manière Béné pour Fukuoka et l’île de Kyushu.

Cependant, me balader où bon me semble en prenant vaguement quelques photos et raconter ce qui me passe par la tête et avoir à rédiger des articles détaillés et de qualité en respectant des délais sont deux choses qui n’ont rien à voir. J’entends souvent dire que faire d’un loisir son travail peut-être à la fois gratifiant et une grande source de motivation puisqu’on vit de ce que l’on aime faire, mais également un lourd fardeau au point d’en devenir dégoûté …

Ma manie de tout rapporter à la musique a fait remonter à la surface de vieux souvenirs. En l’occurence l’album du rappeur français Soon E MC , ‘Atout… point de vue, sorti en 1993. Avec l’album aujourd’hui culte qu’est ‘Prose Combat‘ (1994) de McSolaar, il doit au même titre que ‘Qu’est-ce qui fait marcher les sages ?‘ (1995) des Sages poètes de la rue, faire partie des premiers albums dont je me sois emparé dans le genre. Ces artistes ont en commun le fait d’être en rapport de près ou de loin au collectif de hip-hop Posse 501, dont le nom m’a donné l’idée du titre de ce billet. Bien que l’écoute de ces albums soit pourtant parfois espacée de plusieurs années, je suis toujours étonné de me rendre compte que j’en connais encore de nombreux passages par coeur.

Je m’égare … Je crois que j’aime trop la liberté qu’offre l’écriture de ce blog pour me soumettre à un format précis, même si un brin de cohésion dans la ligne éditoriale perdrait moins le lecteur. Peut-être ce projet verra-t-il le jour, si c’est le cas ce sera probablement sous un format à part. Bilan au 1001ème billet.

vie du blog

Pourquoi j’écris … ? (5) – ‘My blog, it’s like a time machine …’

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Ma chaine Youtube est comme un machine à remonter dans le temps ! Je peux y remonter le temps pour voir à quoi ressemblait la vie à un moment donné ‘ explique le réalisateur, producteur de cinéma et créateur de vidéos YouTube Casey Neistat, dans son vlog daté d’hier. Après avoir publié quotidiennement des vidéos d’excellente qualité pendant deux ans tout en voyageant aux quatre coins du monde, il a déménagé de New York à Los Angeles pour prendre du recul et s’offrir un pause bien méritée, mais il y a une dizaine de jours il a craqué : ‘Pour moi, pour nous tous 2020 est une année de transition, une année particulière. Il me fallait immortaliser l’instant présent, c’est ce qui m’a donné envie de publier à nouveau‘, continue-t-il.

Le lecteur le plus fidèle de ce blog, je suis persuadé qu’il s’agit de ma propre personne. Non pas par égocentrisme, mais parce que j’aime fréquemment revenir sur les faits passés, et c’est là la raison d’être de ce blog. Ce que je ne peux pas publier ici, je l’écris dans mes carnets. Toute musique que j’écoute est méticuleusement répertoriée sur Last.fm, même mon compte Google Map est soigneusement mis à jour afin de laisser une trace de tous mes déplacements. Je me demande parfois si je ne suis pas malade …

Comme fgautron dans son billet publié hier, je me questionne souvent sur le bien-fondé de toute cette entreprise. L’explication de Neistat me donne un bout de réponse, et c’est en fait bien plus simple qu’il n’y parait : Même si je m’arrêtais, je sais très bien qu’au bout d’un certain temps je ne pourrai m’empêcher de m’y remettre.

Les scans ci-dessus sont tirés du carnet no17 que j’ai fini à la fin du mois dernier sans parvenir à concilier blog et carnets de manière satisfaisante. Y coller les billets du blog remplit rapidement les pages mais je me suis surpris plusieurs fois à attendre d’avoir rédigé le billet du blog pour l’imprimer et l’y coller. Je pense dans le No18 écrire le jour même ou du moins dans un délai plus court en l’agrémentant de quelques photos avant de passer à la rédaction du blog. C’est une façon de procéder qui me semble plus naturelle, plus proche de l’idée que je me fais de ce que l’on appelle un journal.

vie du blog

Pourquoi j’écris … (4) – copy/paste

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carnet - 3carnet - 4carnet - 1carnet - 2

Depuis que je suis enfin parvenu à maintenir un rythme de croisière sur le blog, la rédaction de mes carnets a été mise un peu à part, je ne parviens toujours pas à concilier les deux de manière satisfaisante. Parfois j’y colle, en en arrangeant un peu l’ordre, le texte et les photos sans y ajouter quoique ce soit. Ou encore j’en prends uniquement les photos et rédige un texte différent de celui du le billet.

J’ai hier pour la première fois recopié à la main le texte du dernier billet sur une page à part afin de donner davantage un aspect fait-main à ce carnet no16. Je trouvais l’idée intéressante puisqu’il y a quelques années le processus se faisait dans le sens inverse.  Comme j’écris avec une certaine lenteur la manoeuvre m’a demandé une petite demie-heure, mais ce fut plus agréable que je ne le pensais, bien que j’aurai préféré l’écrire à l’encre bleue avec un stylo à plume, mais le papier que j’utilise actuellement (le 026. Dot Grid Refill) est un brin trop fin pour cela. L’encre bleue a un côté apaisant, elle me semble la couleur plus appropriée à une relecture ultérieure à tête reposée. Ici, la calligraphie à l’encre de Chine est un art. Par curiosité j’ai une fois eu la bonne idée de rédiger un rapport de séminaire auquel j’avais participé dans le cadre du travail au stylo à plume, et à l’encre bleue de surcroit, on m’a bien fait comprendre que c’était à l’encontre du bon sens.

Une fois ce billet publié, me faut-il à nouveau coller dans le carnet les deux dernières photos et y recopier ce texte pour boucler la boucle ? Vais-je par la suite continuer à recopier mes billets dans le carnet, ou bien me contenter de les y coller ? J’ai trop peur de perdre tout mes billets publiés sur internet pour ne pas en garder une version papier. Si l’on m’a plusieurs fois proposé de les relier dans un beau livre à la couverture cartonnée, j’ai toujours trouvé cela prétentieux et ne me sens pas le courage de dire à quelqu’un en visite à la maison d’y jeter un oeil une fois celui-ci terminé. Alors que le confinement -tout relatif en ce qui me concerne- semble toucher à sa fin, imprimer puis mettre en page près de 500 articles m’aurait occupé quelques temps. Avant cela il me faut d’abord finir de corriger mes vieux billets !