musiques/vie quotidienne

‘Sad things have to happen …’

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Depuis ces histoires de coronavirus, nous ne nous baladons plus à travers le pays comme auparavant, mais squattons les parcs alentours les beaux après-midis ensoleillés. A vrai dire les enfants n’en semblent pas plus malheureux, ce qui me vient à me poser la question de jusqu’où faut il trainer les enfants avec soi dans ses loisirs en tant que parent. Bref. Le gouvernement a annoncé hier soir qu’à partir de lundi prochain écoles maternelles, primaires, collèges et lycées du pays seront fermés jusqu’à la rentrée scolaire en avril. Les enfants vont être à la maison pendant plus d’un mois et je ne vois pas comment nous allons les occuper.

Je ne tiens pas en place. S’il m’arrive souvent de rêvasser sur les photos d’Andreas Levers et surtout sa série ‘At Night’, je suis récemment tombé sur un podcast parlant photographie (Gate Sieben, en langue allemande) où il expliquait qu’après avoir déménagé de son village natal à Potsdam, il marchait des journées entières appareil à la main afin non seulement de prendre des photos, mais surtout mieux connaitre la ville.

Malgré le vent j’ai donc moi aussi enfourché mon vélo dans l’idée de longer l’autoroute Ise-wangan, qui relie Toyota à Yokkaichi en traversant la baie d’Ise, à la recherche de quelque chose. J’ai ‘Love in the Time of Science‘, le premier album major de la chanteuse islandaise Emiliana Torrini dans les oreilles. Bien que sorti en 1999, l’album a très bien vieilli. Je me souviens encore clairement du clip de ‘Dead Things‘, qui exprime parfaitement ce que l’on ressent à l’écoute de ce morceau phare de l’album. Outre une série de huit remix vinyles numérotés de E1 à E8 à priori introuvables, et dont je suis assez sceptique quant à leur qualité, elle a entre-temps sans faire de vagues sorti plusieurs albums dont le dernier en date est mystérieusement intitulé ‘Music To Draw To: Satellite’ produit par Kid Koala, sur lequel elle apparaît en featuring. Je semble tenir mon ‘pick-up artist of the month’, comme on dit à la radio.

vie du blog

mail & SNS

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J’ai fini par ajouter une section ‘mail & SNS’ à la colonne de droite. Je me suis vaguement inscrit sur Instagram il y a un an, principalement afin de me tenir au courant des sorties de mes artistes, mais aussi rêvasser grâce aux superbes photos des traileurs de renommée internationale. Je me suis retrouvé à suivre quelques fans d’aviation, et me suis dit que tant qu’à faire j’allais m’y mettre moi aussi. Cette passion devient de plus en plus envahissante ! Contrairement au blog, cela me permettra d’y mettre en ligne des photos de manière plus ‘aléatoire’, sans avoir à chercher à raconter quelque chose. C’est sans doute là son intérêt principal. 

Au même titre que Last.fm, Bandcamp est devenu pour moi une inépuisable source de découvertes musicales. Là où Last.fm permet une lecture aléatoire des morceaux d’artistes divers, Bandcamp offre une lecture des albums dans leur intégralité. J’utilise donc Last.fm pour découvrir des artistes qui m’étaient inconnus, puis Bandcamp pour m’en imprégner plus en profondeur. Je pensais mettre un lien vers mon compte Last.fm, mais WordPress n’est pas compatible. Pour l’instant, je ne sais moi-même pas tout à fait où je veux en venir en mettant un lien sur ma page Bandcamp. En comparaison, Last.fm, que j’utilise maintenant depuis presque 15 ans, me semble tellement plus chargé d’histoire et représentatif de ce que je suis.

Au tout début de Blogger, alors que je vivais encore au Luxembourg, je lisais quotidiennement le blog d’un gars qui faisait des footings en banlieue de Chicago en pleine nuit et écoutant de la musique proche de mes goûts musicaux du moment. Un jour, sans doute intrigué de voir régulièrement mon pays apparaitre dans les statistiques de son site, il en avait fait mention dans un de ses articles. J’avais sauté sur l’occasion pour lui écrire, et nous avons ainsi fait plus ample connaissance et eu quelques conversations très enrichissantes avant de malheureusement perdre soudainement contact. A en croire mes statistiques, je semble avoir un ou plusieurs lecteurs fidèles aux Etats-Unis. Cela m’amuserait beaucoup qu’il soit l’un de ceux-ci. D’où le lien pour me contacter par mail, que je mets dans l’espoir que les personnes qui n’osent pas m’écrire par commentaire trouvent le courage de me contacter par ce biais. En vérité, cela me ferait infiniment plaisir.

'Tout ce qui a deux ailes me fait planer'/vie du blog

‘Tout ce qui a deux ailes me fait planer’ (12) @ NGO

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Si un beau ciel bleu uniforme est agréable pour être dehors à prendre des photos, les photos sont d’un ennui total. J’en finis par aimer le vent, les gros nuages menaçants et les brèves éclaircies qui donnent de la dynamique aux photos. J’ai aussi longtemps été persuadé qu’il suffisait de tout prendre en gros plan, mais ai fini par prendre du recul, jouer avec le paysage, les montagnes, la mer, les bateaux. Je ne m’en lasse pas …

Cela faisait un moment que je n’avais pas passé une année complète en publiant au moins un article par mois sur ce blog. Depuis 2007 (!) et ses 38 posts, 2019 fut l’année la plus prolifique avec 36 posts au compteur. Le nombre de visites quant à lui n’a jamais été aussi élevé depuis 2011, mais n’en atteint malheureusement même pas la moitié. Des chiffres dignes de ceux que l’âge d’or du blog – et des blogs en général, entre 2007 et 2011, avant que tout le monde, moi y compris, se rue sur les Facebook, Twitter au autres réseaux sociaux semblent encore inaccessibles pour quelques temps.

Cette créativité, toute relative j’en conviens, je la dois au fait d’avoir changé l’année dernière deux choses dans mon approche. D’une part, je me suis mis à écrire plusieurs articles en même temps, ce qui me permet de passer à autre chose quand je bute sur des posts dont je ne trouve pas le fil conducteur. Et surtout, j’y publie ce qui me plaît, dans le désordre le plus complet, et autant que je veux. Quitte à ce que les photos d’aviation y prennent de plus en plus de place.

aviation/promenades

‘Fuyu yo, boku ni koi’ – Kakuozan, Chikusa-ku, Nagoya

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Il fait froid, enfin ! Que l’hiver soit clément cette année ne me réjouit guère. Non seulement le manque de neige nous empêche d’aller au ski, mais bien que j’aie horreur du froid l’hiver me semble être un mal nécessaire afin d’apprécier pleinement le printemps.

Je pars de la gare de Kakuôzan, située dans Chikusa-ku. Cela doit faire une dizaine d’années que je n’ai pas mis les pieds dans le coin et suis bien incapable de dire si le quartier à changé ou non. Il parait que l’on y trouve de nombreuses petites boutiques dites zakkaya et des petits cafés sympas, mais j’ai plutôt envie de marcher et de profiter du froid. Les rues sont désertes. Je me dirige tout d’abord vers le temple Nittai-ji (日泰寺), puis me balade complètement au hasard.

Dés que l’on s’écarte un peu des voies principales, c’est le silence le plus complet. Où sont donc passés tous les habitants de cette ville ? Le calme me fait hésiter à franchir les portails des temples Sôô-ji (相応寺) et Zentoku-ji (善篤寺) que je croise sur mon chemin. Je visite les lieux en prenant soin d’éviter de marcher sur les graviers qui parsèment ce genre d’endroits afin de ne pas faire de bruit inutile, mais le déclencheur de ma caméra à chaque photo fait un vacarme épouvantable

Je marche, perdu dans mes pensées et plus épuisé que nécessaire. Un bruit sourd et familier me ramène à la réalité. Je cherche au sommet de la colline une vue dégagée à partir de laquelle prendre en photo les avions en phase d’approche de la piste d’atterrissage de l’aéroport de Komaki (NKM), mais le moindre mètre-carré de terre est couvert d’habitations gâchant la vue, et la moindre parcelle de ciel quadrillée par les câbles électriques.

aviation/balades au Japon

‘Si proche et pourtant si lointaine Osaka’ (2)

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Je saurai à l’avenir qu’Osaka est une ville où une voiture ne sert à rien. J’avais en tête de prendre le repas du soir dans les environs du parc d’attraction Universal Studio Japan, mais impossible de trouver la moindre place de parking. Après avoir fait trois fois le tour du parc nous abandonnons et mangerons au final dans un family-restaurant quelconque.  Cela n’a pas grand chose à voir avec notre séjour, mais je suis très impressionné par le nombre et l’immensité des hangars des compagnies de transport et de logistique, et encore plus par une curieuse construction aux couleurs et aux formes d’un rare mauvais goût. J’apprendrais plus tard après recherche qu’il s’agit du Maishima Incineration Plant , une usine d’incinération, et non pas du temple d’un gourou de quelque secte.

L’hôtel où nous logeons est doté d’une large terrasse d’où l’on peut contempler, de l’autre côté de la baie d’Osaka, les lumières de la ville de Kobe. On peut distinctement apercevoir le quartier de Nada et ses lumières qui grimpent jusqu’au milieu du Mont Rokko, qui surplombe la ville. Je dois avoir quelque part une vue nocturne prise à partir du sommet. J’aime assez l’idée de me retrouver à l’endroit que j’avais pris en photo ultérieurement, comme c’était déjà le cas à Yokkaichi. Il y a certainement là une thématique à développer. Le lendemain matin, la lumière douce du soleil donne un toute autre impression.

L’aquarium vu la veille était très intéressant, mais la visite à l’Aéroport International d’Osaka (KIX) est pour moi le principal événement de notre séjour. Le passage d’un gigantesque A380 de Thai Airways juste au-dessus de nous alors que nous traversons en voiture l’interminable pont qui mène à l’aéroport est de bonne augure. Aujourd’hui, un léger vent souffle de l’est vers l’ouest. Les avions prennent leur élan sur la piste 24R (3,500m), décollent aux trois quarts de la piste et passent à basse altitude à une centaine de mètres du dernier étage du KIX Observation Hall Sky View, où nous avons pris position.

Outre le deck d’observation, le bâtiment abrite le Sky Museum, un musée autour de l’aviation et des métiers qui y sont liés, le Sky Shop Town, où le geek d’aviation trouvera son bonheur, ainsi que ‘The Legend of CONCORDE‘, un restaurant où l’on peut manger des plateaux-repas de compagnies aériennes diverses, comme à bord des avions. Nous nous sommes aperçus en sortant, mais c’était en fait le dernier jour d’ouverture du restaurant avant sa fermeture définitive. D’ailleurs dans l’ensemble le bâtiment est plutôt vieillot et les installations pas toujours mises à jour. Le fait qu’il faille prendre une navette à partir du Terminal 1 pour s’y rendre rend l’accès compliqué, ce qui explique pourquoi il n’y a pas grand monde alors que nous sommes dimanche.

Pour moi qui viens ‘de la campagne’, la taille de l’aéroport, ses mouvements incessants, la variété des compagnies aeriennes et des appareils me fascine. KIX est la base de la compagnie Peach et ses avions rose-bonbon, que je vois pour la première fois. Un B777 de China Southern, un B787 de KLM, j’ai même la chance de voir pendant sa séance d’entraînement le premier B787 de ZIPAIR, la compagnie low-cost moyen-courrier détenue par Japan Airlines. Je guette toute l’après-midi un MD-11 de FedEx parqué tout au loin, mais il ne décollera pas. Malheureusement, nous en sommes en plein contre-jour, les photos prises ce jour-là ne me satisferont pas vraiment. Je suis excité comme un gosse qui voit un avion pour la première fois, et comme tel, je fais mon grincheux quand il faut quitter les lieux.

architecture/vie quotidienne

Patterns, bridges, and … (Nagoya, Minato-ku)

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J’ai Burial et son ‘Tunes 2011-2019’ dans les oreilles. J’aime fréquenter un lieu qui m’est inconnu en écoutant un album pour la première fois. J’y laisse une sorte d’empreinte sonore, les morceaux marquants me remémoreront un endroit précis, ou à l’inverse un endroit me rappellera tel ou tel morceau. Tandis que les morceaux du premier des deux cd s’enchaînent, je suis content de retrouver le côte énigmatique, vaporeux et fantômatique d’Untrue, réécouté quelques jours plus tôt en guise d’apéro. J’ai également récemment relu en diagonale Blame! de Tsutomu Nihei en tombant par hasard dessus au Book-Off du coin dans sa réédition au format A4. J’avais acheté le dernier Burial il y a de cela quelques mois, il me fallait un contexte adéquat pour l’écouter et pouvoir l’apprécier. Après cette relecture, je m’étais dit qu’il serait intéressant de retrouver dans la vraie vie quelques bâtiments qui pourraient, même de très loin, faire penser aux gigantesques constructions qui parsèment l’oeuvre avec Burial en fond sonore – en plein jour, pour éviter d’être inutilement effrayé.

La compagnie de gas TOHO GAS, qui alimente en gas la région de Tokai, a rasé il y a quelques années une surface de 31 hectares pour la réaménager en ‘ville dans la ville environnementalo-consciente et économique en énergie’. En ce froid après-midi de janvier je me balade seul autour du ‘centre-ville’, le complexe commercial Lalaport NAGOYA Minato AQULS qui a ouvert quelque part fin 2018. Pour être franc je ne vois pas en quoi l’endroit diffère des autres villes-commerce qui poussent comme des champignons dans la région – Aeon Mall à Minami Odaka, Hill’s Walk à Narumi entre autre et ce rien que dans un rayon de 10 kilomètres. Les gens affluent vers les métropoles, et Nagoya s’élargit encore et encore. Comme la région sud-est de Nagoya il y a 10 ans (Odaka) puis la région nord est de Nagoya il y a 5 ans (Nagakute), c’est maintenant autour du port de Nagoya que viendront s’entasser les gens quand tout les immeubles seront élevés.

TOHO GAS semble s’être amusé à parsemer batiments, immeubles et parkings d’un motif en damier de couleur gris, brun et beige. Je suis a peu près certain de l’avoir vu dépeint sur les murs d’un énorme hangar de la firme dans la péninsule de Chita, mais dans des teints bleus et blanc. Afin d’éviter sans doute les embouteillages que provoquent toujours ce genre de complexe commerciaux, de larges routes le traversent ou font le tour de celui-ci. Le terme complexe commercial porte bien son nom. Passerelles et ponts, partent dans toutes les directions dans des inclinaisons variées comme sur la dernière photo. On monte, on descend sans trop savoir à quel étage l’on se trouve. Quand on y regarde de plus près, même les ombres semblent s’y perdre.

architecture/balades au Japon

Quatre vues du Mont Fuji – Nihondaira, Shizuoka-shi

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Chaque année on peut voir reportages et articles de personnes qui grimpent au sommet du Mont Fuji ou encore prennent l’avion pour le voir pointer le bout de son nez à travers une mer de nuages au premier lever de soleil de l’année. Les années passent, et sans en faire autant, voir le Mont-Fuji reste toujours un événement … ou tient même du miracle, au vu de ma solide réputation d’homme-pluie. Keiko a probablement raison quand elle affirme que le Mont Fuji, le vrai, le plus beau, ne peut être observé qu’en hiver, lorsqu’il est recouvert de neige.

A la fermeture du Shizuoka Municipal Nihondaira Zoo, où nous avons passé une très agréable après-midi, le soleil commence à se coucher. Nihondaira … En dehors du Nihondaira Ropeway, il y avait un endroit où je m’étais dit qu’il fallait absolument me rendre si nous passions dans le coin sans être capable de me rappeler duquel, jusqu’à ce que je tombe sur un panneau indiquant les sites touristiques des environs. ‘Montez vite, on y va !’ Je trace à travers le centre Shizuoka, le Mont Fuji surgit en plein milieu de la route, sublime déjà, à la sortie d’un virage.

Quand nous arrivons à Nihondaira Yume Terrace, il fait déjà sombre. Le bâtiment, qui apparaît vaguement à droite sur la dernière photo, a été construit par le célèbre bureau d’architectes Kengo Kuma & Associates et inauguré il y a un peu plus d’un an. Constitué d’une tour principale en bois de forme octogonale et aux grandes baies vitrées, cette oeuvre d’art vaut le détour à elle même. Mais nous sommes surtout venus pour déguster la superbe vue qui s’offre à nous du haut de la terrasse et de la passerelle surélevée, de forme octogonale également, qui en font le tour.

Au fur et à mesure que le ciel d’obscurcit, outre le Mont Fuji, majestueux comme jamais, ont peut apercevoir en contre-bas les lumières du port de Shizuoka à l’est, celles de la ville de Shizuoka et l’autoroute qui serpente jusqu’au loin au nord, et la mer, noire comme l’encre, au sud. Je lutte du mieux que je peux avec mon appareil, grognant de ne pas avoir pris mon trépied, puis baisse les armes pour savourer la vue. Le froid glacial nous tire bien vite de nos rêvasseries. Il faudra revenir.

balades au Japon

‘Si proche et pourtant si lointaine Osaka’ (1)

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Si des villes du Kansai j’aime beaucoup Nara et Kobe, j’ai toujours eu quelques difficultés avec Osaka. Son étroitesse me rend claustrophobe, ses gares où l’on ne retrouve jamais son chemin me rendent fou, ses habitants qui ne peuvent s’empêcher de vous adresser la parole comme le ferait un ami de longue date m’épuisent. Mais Louis veut prendre sa revanche sur Himakajima et s’empiffrer de takoyaki (que de lieux communs dans cet article…) Léo veut aller faire un tour à l’Aéroport International du Kansai (KIX). Soit !

KAIYUKAN (海遊館), l’aquarium d’Osaka sera notre première étape. Une fois entré au premier étage de l’imposant bâtiment à la forme particulière, on monte un long escalator jusqu’au neuvième étage. Après avoir traversé différents bassins aux thèmes divers on débouche sur un gigantesque bassin de 9 mètres de profondeur autour duquel la galerie tourne en spirale vers le fond et dont les deux somptueux jinbei-zame (requin-baleine) sont la principale attraction. La conception de ce bassin est un coup de génie puisqu’il permet aux visiteurs de contempler son contenu sous tous ses angles, mais aussi de fractionner la cohue qui normalement se rue autour de ce genre de bassins et gâche parfois le spectacle.

J’ai une certaine affinité avec le jinbei-zame pour l’avoir de par le passé plusieurs fois pris en photos … dépeint sur les avions de la flotte Japan Transocean Air (JTA) dans la sa livrée bleue (Jinbei-jet) ou rose (Sakura-jinbei). Même si j’aurais préféré d’abord le voir dans son milieu naturel à Okinawa, ou même encore à l’aquarium Churaumi, la grâce avec laquelle ces deux mastodontes de 5 mètres de long se déplacent est captivante.

'Tout ce qui a deux ailes me fait planer'

‘Comme un soleil de fin de siècle’ (…11@ NGO)

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31 décembre. Une dernière virée à NGO. Il y a un de vent de tous les diables, une partie du Sky Deck est fermée.  Avec l’ouverture du Terminal 2, le flot des vols est pratiquement ininterrompu, petits avions à hélices et gros porteurs se bousculent sur la piste. Le ciel ne m’a jamais paru aussi expressif. Les épais nuages noirs et menaçants percés par ces tapis de rayons de soleil me semblent tout à fait résumer l’année écoulée ; J’ai pas mal été chahuté mais ai fini par percer, grâce à la famille, aux amis, à la musique, la course à pied, l’écriture, ma passion pour l’aviation, ce blog, et vos commentaires. J’ai pris en cette dernière journée quelques unes de mes plus belles photos. La persévérance et la patience gagnent. Toujours.

travail

‘wǒ bù míng bai’ (je ne comprends pas)

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Je m’étais autrefois donné pour objectif de maîtriser une nouvelle langue par décennie. Si la période 2000-2009 est validée grâce au japonais, alors qu’il ne reste plus qu’une dizaine de jours avant que finisse 2019 force est de constater que j’ai lamentablement échoué cette fois-ci. Je me suis essayé dans un premier temps au coréen, une langue que j’aime beaucoup pour ses sonorités et que je prétendais facile grâce à proximité grammaticale avec le japonais. Puis au chinois, mais plus par nécessité que par réel intérêt puisqu’à l’aéroport nous sommes depuis quelques années assaillis par leurs voyageurs.

Dans les deux cas cela n’a pas donné grand chose. Je sais lire, ou disons prononcer et à peu près écrire le coréen, mais suis bien incapable de lire quoique ce soit en en comprenant véritablement le sens. Pour ce qui est du chinois, je sais compter jusqu’à neuf et ainsi reconnaître les numéros de vols, et connais une vingtaine de mots et expressions qui me permettent de répondre aux FAQ des clients. 

Dans les deux cas je rejette la faute de mon échec sur les manuels d’apprentissages. Toute librairie de bonne taille regorge de bouquins divers et variés, mais tous ont un point commun : Cette foutue fixation sur la prononciation ! J’ai le plus sérieusement du monde suivi pendant un mois les cours quotidiens de chinois de la chaîne radio NHK. Je suis sans doute passé pour un détraqué, à prononcer à haute voix tous les sons dans leurs quatre intonations lors de mes aller-retours de et vers la gare. J’ai finalement baissé les bras en m’apercevant que malgré tous ces efforts je n’étais même pas capable par exemple de me présenter, et encore moins de formuler la moindre phrase. 

Dans une langue comme le chinois où l’intonation d’une syllabe change complètement le sens d’un mot, je veux bien comprendre que l’on puisse accorder beaucoup d’importance à sa prononciation, mais au Japon le problème est le même quelle que soit la langue que l’on tente d’apprendre. Il faut dire que les japonais n’ont pas de chance ; Les pubs à la radio pour les procédés d’apprentissages de l’anglais leur vantent le fait de devenir capable de parler comme s’il s’agissait de leur langue maternelle, de nombreux livres expliquent mots et expressions à utiliser pour avoir l’air naturel. On leur ressasse qu’il faut avoir une prononciation parfaite ou bien se taire de peur de paraître ridicule. En attendant, une ex-collègue japonaise ayant vécue aux Etats-Unis quelques années et parlant l’anglais avec un accent américain californien qui sent bon le sable chaud était complètement incompétente dans son travail. 

Maintenant, dois-je persévérer dans ces deux langues ? Pour me changer les idées pendant les dix années à venir, je suis tenté par l’apprentissage du vietnamien, du thaïlandais ou même de l’arabe, surtout pour leurs graphies si particulières. Encore me faut-il trouver un manuel qui ne me décourage pas au bout d’un mois …